« Insatiables », le billet de Gérard Streiff !
Le
riche a deux caractéristiques. Premièrement, il n’en a jamais assez. S’il gagne
un milliard, il lui faut illico manœuvrer pour en gagner deux. Deuxièmement, il
ne supporte pas qu’on touche à son magot, même un tout petit peu. Le milliardaire,
vous lui piquez cent
balles, il en fait une maladie.
Dernière illustration avec
Me Bertille Bayart, analyste
au Figaro. Elle évoque l’enquête d’Oxfam qui montre que depuis 2009, sur 100
euros de bénéfices, 67,4 ont été versés à l’actionnaire et 5,3 au salarié. Oxfam
dénonce « l’accaparement des profits » au détriment des salariés « sur
qui repose l’essentiel de la production des richesses mais que ne reçoivent que
des miettes ».
Bien. Que dit dame Bayart : « Des mêmes chiffres,
on pourrait tirer une toute autre conclusion : les salariés du CAC 40 ont
accaparé 5% de la richesse au détriment de leurs actionnaires ». Sans
blague. C’est écrit p. 15 du numéro du 22 mai, non pas dans un billet d’humeur
mais dans un article d’analyse économique.
Plus loin, elle récidive : « les
salariés ont croqué une part des bénéfices »…C’est bien la preuve que le
riche est un malade, insatiable, et le seul remède à ses symptômes s’appelle
taxes, récupération, confiscation, fiscalisation, nationalisation. C’est pour
son bien en somme.
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