Stop aux clichés et aux idées reçues !
Madame la Maire nous dit qu’elle
vient de recevoir Julien DENORMANDIE, Ministre chargé de la ville et du
logement, avec d’autres personnalités. Rien de plus normal. Mais quel sujet a
fait l’objet de cette rencontre ? Il
s’agissait, nous dit-on d’évoquer le dispositif de médiateur scolaire.
Bonne initiative. On explique que « face à l’existence d’un phénomène de
violences qui se déroule sur nos territoires et suite aux drames vécus ces
dernières années, un parcours commun visant tous les jeunes du territoire a été
créé… » En effet, est-il écrit « les médiateurs scolaires, par leur
lien privilégié entre les collèges et les quartiers prioritaires, visent à
prévenir et gérer les comportements violents, les conflits, les incivilités, et
le harcèlement, à prévenir et à lutter contre l’absentéisme et le décrochage
scolaire, notamment par le développement de la relation
école-famille-quartier… » L’initiative est louable, reste à savoir quels
moyens l’État entend y consacrer.
Mais c’est la suite de cet écrit
qui fait tressauter, pour ne pas dire davantage. Madame La Maire écrit :
« Mais au-delà de cette politique de médiation, c’est la politique de la
ville qui est à revoir. L’Agence Nationale du Renouvellement Urbain aujourd’hui
nous retarde dans la rénovation d’un quartier (nul doute, qu’il s’agit du
quartier Gagarine. NDLR) en nous imposant des règles qui ne prennent pas en
compte les difficultés que nous connaissons….Les règles administratives
voudraient la reconstruction de logements PLAI dans un territoire qui en
concentre déjà beaucoup… » Comment est-il possible de faire le lien entre
la prévention des phénomènes de violence et les logements sociaux ? Le
logement social, et donc les familles qui y résident, serait-il la cause des
comportements violents, voire des drames qui ont endeuillé le quartier
Gagarine ?
Par ailleurs, sans doute pour faire
valoir le poids de ses arguments, Madame la Maire écrit : « Notre
territoire concentre 38% de logements sociaux ET 20% DU TOTAL DES LOGEMENTS
TRÈS SOCIAUX DE LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS. 20%, rien que cela pour une
Métropole qui compte 7 millions d’habitants. Rétablissons les faits. Paris
compte 237 858 logements sociaux, dont 26117 PLAI. Le Val-de-Marne en
compte 165 569, dont 36 400 PLAI. Les-Hauts- de-Seine comptent 122700
logements sociaux, dont 28 341 PLAI. La Seine-Saint-Denis, quant à elle,
compte 217 610 logements sociaux, dont 52 627 PLAI. Soit un total de
143 385 PLAI pour les 4 départements que compte la Métropole. Ainsi même
si nous considérons que 2500 logements sociaux de notre ville gérés par
Seine-Saint-Denis Habitat, sont des PLAI, nous arrivons à 2% et non 20%, comme
cela est écrit. Le zéro est en trop !
Cela nous conduit à revenir sur
quelques notions et propositions qui nous tiennent à cœur.
· Le logement
social n’est pas réservé aux seules familles modestes. Sauf à en faire des
ghettos.
Il faut une politique de l'habitat pour tous !
· Les
constructions doivent être variées dans leur prix et dans leur style. Chaque
opération devrait compter 30% de logements sociaux !
·
Toutes devraient être conçues avec des espaces verts et de jeux pour les enfants.
Toutes devraient être conçues avec des espaces verts et de jeux pour les enfants.
·
Les habitants devraient avoir de bout en bout la maîtrise des opérations programmées dans leur quartier. Cela implique de les associer à toutes les décisions.
Les habitants devraient avoir de bout en bout la maîtrise des opérations programmées dans leur quartier. Cela implique de les associer à toutes les décisions.
·
Toutes les opérations d’aménagement doivent être pensées en rapport avec les besoins d’équipement publics (écoles, crèches, culture, besoins de la vie associative).
Toutes les opérations d’aménagement doivent être pensées en rapport avec les besoins d’équipement publics (écoles, crèches, culture, besoins de la vie associative).
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire