« Chasseurs d’étoiles », l’éditorial de Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de ce jour !
« Rien
n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue », écrivait Victor
Hugo. la mobilisation pour l’urgence climatique et sociale grandit et s’extirpe
progressivement des pièges dans lesquels les puissants du monde voudraient la
dissoudre. Les badigeons verts tiennent moins bien sur la façade des
multinationales ; la tentation d’opposer fin de mois et fin du monde s’affaiblit ;
l’étanchéité entre associations environnementales et syndicales est un
souvenir.
La Fête
de l’Humanité en apportera la preuve durant trois jours avec sa marche des
jeunes pour le climat au départ de la Grande Scène, sa soirée à l’Agora, les
échanges au Forum social et la détermination à rendre l’évènement sobre en
déchets et en plastiques. Notre sondage Ifop atteste la montée de la
sensibilité écologique dans l’électorat de gauche. Elle fait bon ménage avec
les luttes sociales sur les retraites ou sur l’emploi, la mobilisation contre
le Ceta ou la privatisation d’ADP, le besoin de services publics – notamment hospitaliers
– à la hauteur…Les mêmes qui s’insurgent face aux menaces contre l’Amazonie se
mobiliseront pour Lula en dénonçant Bolsonaro, en compagnie de l’ancienne
présidente du Brésil, Dilma Rousseff.
La Fête
de notre journal joue une nouvelle fois sa fonction de creuset géant pour les
idées neuves, les mobilisations de l’heure et les débats brûlants. Qui dit
mieux, ou tout au moins aussi bien ? Les trois jours de La Courneuve
marient les affaires de la cité et le plaisir des découvertes, de la culture,
du bon repas partagé, le goût des rencontres et des solidarités. Être ensemble
et faire ensemble. Un lieu de colères brûlantes et de tendresses affichées. La Fête
de l’Humanité n’est pas la cité idéale, mais elle donne une idée, un chemin en
commun. Nous y sommes tous « ces grands chasseurs d’étoiles » qu’évoquait
Louise Michel.
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire