« Y’avait comme un décalage », le billet de Gérard Streiff !
Le parti
des Macron avait décidé de lancer sa campagne électorale su l’Europe par un
porte-à-porte géant. Premier de cordée, Castaner, patron des marcheurs et secrétaire
d’État, s’est sacrifié, samedi dernier. Un porte-à-porte point trop discret, il
faut dire ; il était accompagné de plusieurs dizaines de marcheurs, de
trois députés, d’u aéropage d’élus et d’une armada de journalistes.
Dans ce
genre de porte-à-porte, il faut prévoir des salons assez larges pour caser
toute l’invasion. Alors l’Europe ? demande benoîtement Castaner à une
citoyenne d’Indre-et-Loire. Et là, comme dit le Parisien pourtant plutôt aux
ordres, « le quotidien est revenu au galop ». Castaner a entendu
parler « de l’euro trop cher », « de l’angoisse sur le pouvoir d’achat »,
« des petites pensions », de « la CSG sur les retraites »,
etc.
« La scène a traduit une forme de décalage », ajoutait
pudiquement le journaliste au terme de ce reportage « dans cette France où
le président dévisse dans les sondages ». Bref, la « grande marche
pour l’Europe », intitulé officiel de l’initiative de Castaner, devrait
plutôt s’appeler « le grand flop pour l’Europe ».
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