« Une mauvaise chose » ; l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité de ce jour !
L’opinion
est partagée sur l’action d’Emmanuel Macron. Une part non négligeable le
crédite d’une réelle volonté de réformes sans en mesurer la portée en termes de
régression sociale et il est exact que, en l’absence d’alternative aujourd’hui
crédible, un récent sondage avance qu’il recueillerait 36% des voix si une
élection présidentielle avait lieu. Dans le même moment pourtant 52% des
Français estiment que son élection est une « mauvaise chose ». Les
sondages sont ce qu’ils sont mais l’expression pèse lourd. Elle est le terrain
des protestations multiples qui s’expriment, en même temps qu’une sourde inquiétude
travaille des millions de Français face à une politique de mise en cause des
services publics et des solidarités, favorable aux plus riches. Il ne s’agit
pas de vestiges marxistes mais des réalités et si tous ceux-là ne sont pas dans
les grèves ou les manifestations, ils ont bien le sentiment que cette politique
n’est pas bonne pour eux. Ce n’est pas le monde d’avant, c’est celui d’aujourd’hui
et des jours à venir.
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