Environnement et constitution : le gouvernement dévalorise sa parole et son action 06/07/2018 - PCF
Le gouvernement a complété, à cette étape du débat parlementaire, l'article 1er de la Constitution pour indiquer que la France « agit pour la préservation de l'environnement et de la biodiversité et contre le changement climatique ». Cette évolution, après l'introduction de la charte de l'environnement de 2005 qui a, rappelons-le, pleinement valeur constitutionnelle, ne marque aucunement une évolution supérieure à ce qui est déjà inscrit dans la Constitution.
Le PCF aurait souhaité que cela soit le cas, d'autant que l’article 1er pose les principes fondateurs de la République. En bref, cette inscription est une nouvelle opération à bon compte dont le seul but est de donner des gages de bonne volonté de Macron au ministre Hulot afin qu'il reste au gouvernement, tout en masquant les carences de l’action du gouvernement sur les sujets de l’écologie et plus particulièrement de la transition énergétique.
En effet, où en sommes-nous de la rénovation de l’habitat ? Quelques dizaines de milliers de rénovations par an alors qu’il en faudrait des centaines de milliers. Qu’en est-il du transport à l’heure ou l’on privatise la SNCF et où roulent les bus Macron ? Pas non plus de signe tangible pour l’agriculture ni pour l’énergie au moment où la privatisation de l’hydraulique est à l'ordre du jour, malgré l'opposition générale ; l’intégrité même d’EDF serait menacée. On ne peut en rester, comme seule solution à la transition énergétique, au subventionnement massif de certaines énergies renouvelables. Il en est de même du volontarisme aveugle du gouvernement sur le chemin à construire pour s’émanciper des combustibles fossiles dans l'économie.
Pour construire un monde humain durable, les déclarations sans suite sont néfastes : le gouvernement dévalorise sa parole et son action.
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