POUR MADAME BUZYN, L’HÔPITAL NE DOIT PAS AVOIR UNE ACTIVITÉ DÉMESURÉE !
Ce vendredi, la ministre de la
santé Agnès Buzyn a estimé qu’il fallait « inventer un nouveau mode de
financement » des hôpitaux publics, ce qui est très difficile
techniquement car « il n’y a pas dans les tiroirs aujourd’hui aucun
modèle alternatif ». « Il faut qu’on arrive à transformer le modèle
de financement de l’hôpital pour que ce ne soit pas uniquement un financement
qui pousse à une activité démesurée. Il faut qu’on valorise la compétence
particulière des hôpitaux, l’enseignement, la recherche, la capacité à faire
une bonne médecine ». Oui vous avez bien lu, IL NE FAUT PAS UNE ACTIVITÉ
DÉMESURÉE DE L’HÔPITAL. Autrement dit, ne soyez pas malades ! Concentrons-nous
sur des soins utiles ! Madame Buzyn se moque du monde !
Qu’elle demande aux femmes et aux
hommes qui travaillent au quotidien à l’hôpital avec des moyens en baisse.
Elles, ils subissent le non remplacement des départs en retraite, les
fermetures de service. Ces personnels, toutes catégories confondues sont en
souffrance, car on leur demande toujours plus avec moins, ils subissent les suppressions
de lits, la vétusté du matériel. Il n’y aurait pas d’alternative. C’est comme
Margaret Thatcher qui aimait opposer cette sentence définitive à ceux qui
osaient ne pas voir le monde à sa façon. Toutes les propositions formulées par
les parlementaires communistes lors de l’examen du projet de loi de financement
de la sécurité sociale. La fraude patronale, selon la cour des comptes, coûte 20 milliards d’euros aux finances de la
sécurité sociale. Le gouvernement, rapport à la main pouvait se saisir de la
question. Refusé. Pourquoi ne pas mettre à contribution les laboratoires, qui
vont bénéficier de l’obligation pour les vaccins, pour assurer la gratuité des
nouvelles vaccinations. Refusé. Une taxe sur les salaires prive les hôpitaux de
quatre milliards d’euros. Supprimons-là.
Fondamentalement, les difficultés
rencontrées par l’hôpital public et plus généralement l’accès aux soins,
l’étatisation de la sécurité sociale, sont le résultat de la prédation toujours
plus sauvage des richesses par les privilégiés de l’argent. En d’autres termes
entre la finance et l’hôpital, la sécurité sociale pour tous il faut choisir.
Le gouvernement et sa ministre de la santé l’ont fait !
Mercredi dernier le groupe
communiste à l’Assemblée nationale a organisé une rencontre sur le thème
« l’hôpital en danger, politique à refonder », en présence des
actrices et des acteurs des luttes nombreuses qui se déroulent sur cette
question dans tout le pays. « L’hôpital est en crise, dit l’invitation. De toutes parts nous reviennent
les signaux d’alarme tirés par des personnels en souffrance et en lutte. Comme
vous, nous sommes convaincus qu’il faut agir. Or, les décisions prises par le
gouvernement sont en train d’aggraver encore la situation, nous ne pouvons,
nous y résoudre. Lors de des semaines de contrôle de l’Assemblée nationale
chaque groupe parlementaire décide du sujet qu’il souhaite inscrire à une
séance qui lui est réservée. Nous avons décidé de la consacrer à l’hôpital et
d’interroger Mme la Ministre de la santé et nous souhaitons préparer cette
séance à ciel ouvert, avec vous »
Eh bien, que madame Buzyn ne
vienne pas dire, en écoutant les député-e-s communistes, qu’en dehors de l’orthodoxie libérale, point
de salut pour l’hôpital public
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