« Happy Birthday », l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité de ce jour !
Happy Birthday Donald…La formule
est sarcastique, comme dans certains films cultes. Un an à la Maison Blanche et
l’éléphant républicain, souvent désavoué jusque dans son propre camp, a déjà
cassé tellement de vaisselle, piétinant sans vergogne des acquis majeurs de la
politique internationale ! Retrait de l’accord sur le climat, mise en
cause du traité nucléaire iranien, ambassade américaine à Jérusalem, menace
nucléaire à l’appui avec la Corée du Nord. Dans un monde incertain, le
président de la première puissance mondiale apporte toujours plus de déséquilibres,
à ce point qu’on en vient à s’interroger sur sa santé mentale.
Mais, est-ce un problème ? On
pourra bien passer le cerveau trumpien au scanner, on en sera pas plus avancé
pour faire face à une situation qui ne concerne pas les États-Unis. La moitié
des électeurs américains a voté pour un milliardaire réactionnaire, raciste,
misogyne, dur avec les faibles…Il a flatté les xénophobes et les extrémistes,
il a hystérisé les failles entre les « élites » de Washington et « l’Amérique
profonde ». Zinzin ou pas, il est au pouvoir et il met en œuvre une
politique volontariste, urbi et orbi, en Amérique et dans le monde. On parle
parfois de repli américain au motif qu’il répète « America First »,
l’Amérique d’abord. Mais c’est une erreur. Le budget de l’armée est en augmentation
constante et les États-Unis sont déterminés à intervenir partout où cela servira
leurs intérêts, dans un bras de fer avec la Chine, dans une moindre mesure avec
la Russie et en soumettant l’Europe. Trump ne veut pas de nations pacifiées,
soucieuses de progrès et prêtes à coopérer. « America First », çà
vaut pour le monde.
Au plan intérieur, si son
élection a vu se lever l’Amérique progressiste, s’il louvoie parfois. Il ne
perd pas son cap. Destruction de l’Obamacare, instrumentalisation démagogique
des migrants…le monde de la finance exulte et celui qui prétendait n’avoir rien
à faire avec les loups de Wall Street est allé chercher ses conseillers chez
Gold-man Sachs. Trmp est peut-être un brin cinglé. Il est surtout dangereux. Ceux
qui dînent avec lui doivent avoir une longue cuillère.
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