" Retour vers le futur ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !
Le feuilleton connaît de nouveaux
rebondissements. Après les épisodes autour des emplois familiaux de
complaisance de François Fillon, le dernier relate des conférences à l’étranger
grassement rétribuées par le cercle de ses amis oligarques. Et puis voilà,
Marine Le Pen empêtrée dans des affaires de vrais faux collaborateurs européens
et de garde du corps. Le débat se polarise sur la moralité des candidats et
fait trop l’impasse sur les projets, sur les risques de destruction sociale que
prépare l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy ou sur la société de haine et
de division que concocte l’héritière du château de Montretout.
Emmanuel Macron, quant à lui,
vire au derviche tourneur. En novembre, il vantait les apports de civilisation
de le colonisation, puis il en fait un « crime contre l’humanité »
et, désormais, verse de l’eau dans ce vin. Le banquier se prétendait libéral en
affaires comme sur les sujets de société, mais maintenant il verse des larmes
sur le mauvais sort fait aux manifestants de la Manif pour tous. Quel meilleur
moyen de camoufler son programme que ce jeu de toupie ? Comment mieux
égarer les citoyens et les garder épars que les étourdir de diversions ?
Jean-Luc Mélenchon a tranché dans
ce brouillard épais en présentant le financement précis de ses propositions, en
évaluant leur dynamique à l’horizon du quinquennat et en s’exposant aux
critiques de journalistes économiques. Ici, on parle d’avenir et il y a du
grain à moudre.
En revanche, le week-end a
confirmé qu’il reste du pain sur la planche pour solidariser la gauche anti-austérité,
la rassembler pour qu’elle déjoue le piège qui la menace, l’élimination au
premier tour au profit d’un libéral conservateur, d’une libérale populiste et
anti-immigrés et d’un libéral surgi de la finance décomplexée et d’un
quinquennat failli.
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