mardi 28 février 2017
Notre ennemi, c’est toujours la
finance. Les rendez-vous de ce soir auquel convie le PCF à Paris est à noter, à
double titre. Pour son thème. Quand les patrons, et souvent les grands groupes
qui ne sont guère concernés par les risques liés à la « mondialisation »,
bénéficient de 220 milliards d’exonérations en tous sens, le « théorème de
Schmidt » est sérieusement à revoir : ce sont les subventions d’hier
qui alimentent les profits d’aujourd’hui et les dividendes de demain matin, pas
l’investissement dans la recherche, les qualifications et les salaires et
encore moins d’emplois. Et dire que la formule du chancelier allemand qui lui a
donné son nom date d’il y a quarante ans et des débuts des politiques d’austérité
budgétaire et d’accompagnement de la précarisation du travail, déjà et
toujours. Ne parlons pas des 70 autres milliards annuels de l’évasion fiscale
contre laquelle, deux élus du peuple, communistes, Alain et Éric Bocquet, avec
les lanceurs d’alertes et leurs camarades au Sénat et à l’Assemblée, mènent
courageusement bataille.
Sur ce socle qui représente un
enjeu de société formidable, il a été possible de rassembler, et c’est l’autre
aspect de l’initiative, des participants qui couvriront toutes les couleurs du
spectre de la gauche écologique, sociale et politique. C’est urgent, là comme
ailleurs. Cela constitue un encouragement pour toutes celles et tous ceux qui
ne se résignent pas à un affrontement présidentiel réduit au trio, Fillon,
Macron et Le Pen, ni ensuite à un parlement où la voix du peuple se trouverait
bâillonnée. Le premier arroseur arrosé de la rigueur morale, crie
dangereusement à la « guerre civile ». Le second fait du taillé sur
mesure londonien mais côté bancaire. De la dernière, qui montre les dents
depuis dimanche et jette bas les masques du culte du « chef », on
apprenait hier que les deux responsables économiques de son programme avaient
rencontré, pour rassurer les marchés financiers, Barclays et UBS, experts s’il
en est du côté loi du fric sans morale ni frontière. On voit à quoi visent les
discours de haine et de division. Ne nous trompons pas d’ennemi, en effet.
lundi 27 février 2017
" À l'impossible, ils sont tenus ", l'éditorial de Paule Masson dans l'Humanité de ce jour !
Benoît Hamon soigne sa stature de
« favori » de la gauche. Mais en réalité, les nuages s’amoncellent
sur sa campagne. Le pari de réitérer, seul, l’exploit de virer en tête comme à
la primaire socialiste est loin, très loin de se muer en scénario probable pour
la présidentielle. Sa prise de distance avec le bilan du quinquennat Hollande
reste trop mesurée pour effacer la légitime défiance d’un électorat qui ne veut
pas à nouveau se laisser abuser. La dynamique très à gauche de sa campagne des
primaires a laissé place à une impression d’immobilisme où priment les jeux
tactiques pour imposer son nom sur un bulletin unique. Les sondages continuent
de le positionner au coude – à – coude avec Jean- Luc Mélenchon, à 12-13% des
intentions de vote.
C’est ainsi, même si personne ne
le dit. La dégringolade est telle dans l’opinion publique que le PS n’est peut-être
plus la force centrale à gauche, celle qui a vocation à rallier derrière elle
et se permet de ne pas respecter les accords, une fois élue. Les « vote
utile » contre « le pire » sans contenu, n’a fabriqué que du
découragement, de l’abstention, de l’acte citoyen à reculons. Pourtant Benoît
Hamon semble tenté de jouer cette carte défraîchie, affirmant sa « conviction »
de représenter une « centralité » qui lui permet de « parler à
toutes les composantes de la gauche », jusqu’à Emmanuel Macron ? Ségolène
Royal, François Rebsamen, Stéphane Le Foll, Philippe Doucet et tous ses faux
amis, qui ont déjà décidé de voter pour l’héritier du quinquennat, le poussent
dans cette impasse.
« À l’impossible je suis
tenu », disait Jean Cocteau, l’espoir fou de tourner le dos au libéralisme
et à l’austérité est devenu pourtant crédible. Entre Benoît Hamon, Jean-Luc
Mélenchon, Pierre Laurent et Yannick Jadot, il y a beaucoup à discuter,
beaucoup à inventer. Raison de plus pour arrêter de perdre du temps.
vendredi 24 février 2017
" Responsabilité ", l'éditorial de Maurice Ulrich dans l'Humanité de ce jour !
Pour Stéphane Le Foll,
porte-parole du gouvernement et proche parmi les proches de François Hollande,
le choix de Bayrou témoigne de son « sens de la responsabilité dans le
contexte dans lequel nous sommes », quand il en est à gauche « qui
font traîner les choses ». Il n’est pas nécessaire de peser ses mots pour
voir vers qui son cœur balance, alors même qu’il évoque la nécessité de se
rassembler aujourd’hui « sur des valeurs, des enjeux et un projet pour le France ».
Certes, mais lequel ?
Hier, précisément, la commission
européenne, en particulier par la voix de Pierre Moscovici, prenait note de ce
que certains « déséquilibres » sont en cours de correction
progressive avec l’adoption du pacte de compétitivité ayant baissé le coût du
travail, avec la loi Macron, ayant levé certaines barrières à l’activité et
avec la loi El Khomri ayant fait un pas vers plus de flexibilité du marché du
travail. Mais la commission ne s’en tient pas là, puisque, en établissant une
véritable feuille de route à l’intention des candidats, elle estime déjà que
ses préconisations se retrouvent dans les programmes de François Fillon et d’Emmanuel
Macron. En d’autres termes, ils seraient les deux candidats les plus à même de
poursuivre sur la lancée libérale, qui a précisément été rejetée part toute une
partie de la gauche, y compris par ceux qui ont choisi Benoît Hamon à la
primaire du PS.
Hier, le candidat socialiste,
avec une autre tonalité que celle de Stéphane Le Foll, a estimé que le choix de
François Bayrou faisait désormais d’Emmanuel Macron un candidat de centre
droit. C’est peut-être écarter toute velléité de « rassemblement » de
ce côté. Mais pour faire quoi ? Benoît Hamon entend-il se démarquer
clairement de la feuille de route que nous avons évoquée ci-dessus ?
Pourquoi ne pas s’engager dans un
véritable débat de projet à gauche ? c’est ce débat qu’attendent des
millions de Français qui ne veulent ni de Marine Le Pen ni de la politique qu’il
nous est enjoint de poursuivre, avec Fillon ou Bayrou-Macron. C’est cela, le
sens de la responsabilité.
jeudi 23 février 2017
"Vente du centre de vacances de Saint-Ouen de Thouberville ", l'intervention de Brigitte Moranne
INTERVENTION DE BRIGITTE MORANNE
AU CONSEIL MUNICIPAL DU 22/02/2017
GROUPE » FRONT DE GAUCHE-
ROMAINVILLE ENSEMBLE »
DECLASSEMENT DE LA PROPRIETE
COMMUNALE SISE A SAINT-OUEN DE THOUBERVILLE EN VUE DE CESSION
Notre ville s’est engagée sur le
long terme dans une politique de financement des investissements, parfois très
lourds (la collecte des ordures ménagères par pneumatique, la tour maraîchère, la place des commerces…)
sur la base, d’une part d’une vente de patrimoine de la ville, depuis 2006, ce
sont 35 449 512 euros de patrimoine
vendu aux promoteurs, et d’autre part d’un important prélèvement sur les budgets
de fonctionnement donc sur les services et aides aux habitants.
Aujourd’hui, il s’agit de la vente de ST-OUEN de
Thouberville. Ce centre de vacances, acquis sous la gestion communiste de
Pierre Kérautret dont l’objectif était que chaque enfant puisse partir en
vacances accueillait les tout petits.
Actuellement, en France 80 ans après l’instauration des congés payés, un enfant sur 3 ne part pas en vacances et dans certains quartiers populaires, il s’agit de 80% de jeunes ( Chiffres issus de l’observatoire des inégalités).
Après Audierne, Le Bosgouet et ST Ouen, à quand la vente de Pelvoux ?
Que reste- t-il du patrimoine
public de notre ville ?
La majorité municipale favorise les promoteurs en faisant supporter sa politique d’investissement et ce sur plusieurs générations, à une population qui se paupérise d’année en année.
Ce qui est à déplorer, c'est que
malgré la vente du patrimoine et le prélèvement important sur les budgets de
fonctionnement l’annuité de la dette est au- dessus de la moyenne nationale 184
euros par habitant à Romainville contre 123 euros par habitant au niveau
national.
Notre groupe se prononcera contre
la cession de la propriété de ST OUEN.
" Rapport annuel sur l'égalité femme-homme ", l'intervention de Brigitte Moranne
INTERVENTION DE BRIGITTE MORANNE
AU CONSEIL MUNICIPAL DE ROMAINVILLE
GROUPE » FRONT DE GAUCHE
–ROMAINVILLE ENSEMBLE »
RAPPORT ANNUEL SUR L’EGALITE
FEMME-HOMME
A l’occasion de la présentation
du rapport annuel 2017 sur l’égalité femmes-hommes, il nous semble important en
premier lieu de rappeler quelques généralités ainsi que le cadre législatif
récemment voté à l’assemblée nationale.
Malgré la loi de 2014, les inégalités
perdurent dans le monde du travail .Les filles réussissent mieux que les
garçons à l’école en général. Mais cette bonne performance ne se retrouve pas
dans la sphère professionnelle. Le salaire des hommes est en moyenne supérieur
de 24% à celui des femmes dont près de 11% relèvent d’une discrimination pure.
80% des salariés qui ont un contrat à temps partiel sont des femmes, alors qu’1/3 des personnes à
temps partiel souhaiterait travailler plus.
Les femmes sont surreprésentées
dans les professions incarnant les « vertues dites féminines »
(administration, Santé, Social, Services à la personne). 97% des aides à
domicile et des secrétaires, 90% des aides-soignants, 73% des employés
administratifs de la fonction publique ou encore 66% des enseignants sont des
femmes. Des métiers souvent peu rémunérés et aux conditions de travail
difficiles pour certains frappés de plein fouet par les politiques d’austérités
et dont la pénibilité n’est pas reconnue. Ces employés sont confrontés aux
difficultés sociales de la population, à la précarité et sont parfois victimes
de l’autorité machiste de leurs supérieurs hiérarchiques. Les risques
psycho-sociaux y sont élevés. On les retrouve logiquement au bas de la
hiérarchie des catégories socio-professionnelles, les femmes représentent 77%
des employés, 51% des professions intermédiaires contre 16% des chefs d’entreprise et 40% des
cadres supérieurs.
Actuellement la France est
reléguée à la 134 ème place sur 144 en matière d’égalité professionnelle selon
le dernier rapport du Forum économique mondial. D’autre part, la loi de 2013
relative à l’élection des conseillers départementaux, municipaux et
communautaires qui impose la parité dans les listes électorales n’a pas permis
d’atteindre les objectifs et pour cause, elle ne s’applique que pour les
communes de plus de 1000 habitants.
Dans ce contexte, il est à
déplorer que la région ait pris la décision de diviser par deux le budget
alloué à l’égalité hommes-femmes en Ile de France, ce qui revient à une
amputation du budget de 1,5 million.
Face à ces situations, le temps
est venu de passer des bonnes intentions aux obligations de résultat. Le groupe
de la gauche démocrate et républicaine a présenté une proposition de loi à
l’assemblée nationale, elle a été votée à l’unanimité en première lecture le 02
février.
Cette proposition de loi
présentée par Marie George Buffet entend agir sur différents leviers pour
rendre pleinement effective l’égalité entre les hommes et les femmes dans le
monde du travail et lutter contre la précarité professionnelle des femmes. Le
texte propose de renforcer les sanctions à l’encontre des entreprises
négligentes en matière de négociation sur l’égalité professionnelle.
C’est pourquoi, Il est
regrettable que la commission des
affaires sociales ait supprimé sept des 10 articles de la proposition de loi
avant de l’adopter.
Toutefois, les groupes
socialistes, écologistes et républicains tiennent aux équilibres mis en place
quand bien même ces équilibres ne favorisent pas les femmes salariées.
A la différence des autres, le
groupe de la gauche démocrate et républicaine a souhaité
pour sa part agir de façon concrète.
Qu’en est-t-il de la situation
à Romainville ?
S’agissant de la répartition des
ressources humaines
Les femmes sont particulièrement
bien représentées dans l’encadrement. Ainsi, on compte 63,9% de femmes dans la
catégorie A ;
En catégorie B, qui correspond
aux emplois intermédiaires, la répartition est à peu près équitable entre les
hommes et les femmes avec tout de même un peu plus de représentation chez les
femmes.
En catégorie C qui est la plus
nombreuse puisqu’elle représente 396 agents sur 530, les femmes sont
surreprésentées et notamment dans le secteur médico-social à 89,9%, à 100% dans
la culture et 79,4% dans la filière administrative.
A contrario, dans la filière
sportive, elles ne sont pas représentées.
Nous retrouvons donc bien
l’existence de représentations stéréotypées de certains postes avec pour
exemple les ATSEM , profession à 100% féminines.
S’agissant des carrières,
La part des agents ayant
bénéficié d’une promotion interne est plutôt favorable aux femmes si on tient
compte de la proportion d’employés entre les 2 sexes.
Mais le chiffre est difficilement
exploitable car nous n’avons pas la proportion d’employés qui remplissaient les
conditions pour un avancement de grade.
S’agissant du temps partiel.
Il aurait été intéressant d’avoir
une évolution par rapport aux années précédentes. Le temps partiel est souvent
un indicateur dans la répartition des charges domestiques entre les hommes et
les femmes.
S’agissant des embauches
Là encore, il aurait été
nécessaire d’avoir une courbe d’évolution par rapport aux années précédentes.
S’agissant des salaires
Je suppose que le tableau
présenté annonce les rémunérations brutes toutes charges comprises. Y’aurait-il
une erreur entre le salaire haut de la catégorie C et celui de la catégorie B.(
(ex 3758 pour les hommes en C et 3539 en B idem pour les femmes).
On note tout de même des salaires
plus élevés dans toutes les catégories chez les hommes que chez les femmes. Avez-vous des explications sur
cet écart ?
On peut ajouter que sur les
gels du point d’indice dans la fonction publique les hommes et les femmes ont
été à égalité pendant 6 ans.
S’agissant de la formation.
Nous constatons qu’à peu près la
moitié des agents sont partis en formation en 2016.
Proportionnellement, plus de
femmes en ont bénéficié (72,4%-et 27,6% pour les hommes) .
En conclusion, malgré les statuts de la
fonction publique, nous constatons tout de même que les postes les moins bien
rémunérés sont occupés par une majorité de femmes et que l’orientation
professionnelle reste souvent dictée par les stéréotypes.
La loi de 2014 oblige les
collectivités à présenter ce rapport au conseil municipal et au comité
technique.
Au-delà du constat qui est
énoncé, quelles sont les mesures envisagées pour poursuivre l’amélioration de
l’égalité hommes-femmes ?
Nous notons que des mesures sont
prises au niveau local pour lutter
contre les discriminations et promouvoir l’égalité hommes-femmes ;
Oui, il faut sensibiliser les
agents et la population à la lutte contre les discriminations,
sensibiliser sur l’existence de représentations stéréotypées de certains
métiers, encourager la mixité dans le monde sportif, changer le regard sur le
partage des tâches domestiques, inciter les partenaires économiques à travers
la commande publique au respect de la
législation.
Les femmes ne doivent pas être la
variable d’ajustement de la soi-disant compétitivité à court terme que prône le
patronat. Car elles sont particulièrement impactées par les politiques
d’austérité et sont souvent victimes d’un cumul de discriminations sexistes,
mais aussi sociales : elles constituent l’essentiel des travailleurs
pauvres et des travailleurs précaires.
" Débat d'orientation budgétaire ", l'intervention de Sofia Dauvergne
Intervention de Sofia DAUVERGNE
Conseillère municipale groupe « Romainville Ensemble-Front de Gauche »
Conseil Municipal de Romainville le 22 février 2017
Débat d'Orientation Budgétaire 2017
Cher(e)s collègues,
Tout d'abord nous souhaiterions profiter de ce moment d'échange sur les orientations budgétaires pour remercier le personnel administratif du travail rendu.
La préparation d'un budget étant un acte politique, un moment de vérité qui renvoie à quelques exigences dont celle de la clarté de sa présentation.
Ce débat sur les orientations budgétaires de notre collectivité se déroule dans un contexte national et international saisissant : l'abaissement continuel du débat public, où les absurdités se disputent aux surenchères. Il y a de quoi s'inquiéter, en France, mais aussi outre-Atlantique comme l'actualité la plus récente vient de le montrer.
C'est un drôle de monde qui se dessine, où chacun est poussé à détester chacun et je dois indiquer aujourd'hui que cela nous préoccupe beaucoup pour l'avenir.
Les impasses auxquelles le modèle dominant nous confronte depuis plusieurs décennies sont effrayantes et il s'agit de les éviter, au plus vite.
Pour ce qui nous concerne nous ne céderons rien et continuerons sans relâche nos efforts pour rassembler, unir, mobiliser pour des alternatives progressistes, pour des politiques de justice sociale, de démocratie citoyenne, de paix et de liberté.
Une nouvelle année, une nouvelle austérité ! Nous pensons au contraire que notre ville doit être un point d'appui pour l'entraver et non l'encourager.
L'austérité est contre-productive pour l'activité et pour l'emploi, elle entrave le bon fonctionnement des services publics.
C'est la raison pour laquelle dans le contexte budgétaire général, nous sommes résolument opposés aux baisses de dotations asphyxiantes.
Nous sommes bien loin du « changement » politique promis en 2012, qui avait créé chez les gens l’espoir de grandes réformes qui changeraient enfin le cours des choses dans le pays et aussi en Europe, en mettant un terme au règne de l’argent-roi.
Force est de constater que dominent toujours les mêmes inquiétudes : la peur de moins bien vivre demain, la peur pour sa sécurité physique et aussi sa sécurité économique et sociale, les craintes pour les conditions de vie des prochaines générations.
Notre pays est aujourd’hui en état d’urgence sociale. Les chantiers prioritaires auxquels auraient dû s’atteler le Gouvernement sont ceux de l’emploi et du pouvoir d’achat. Sur ces questions, l’échec est patent. Les responsabilités sont lourdes.
Sur le plan des finances locales, là encore, les résultats sont désastreux.
Les gouvernements de droite, tout d’abord, ont soumis les collectivités à un assèchement méthodique de leurs finances. Mesure emblématique s’il en est, et lourde de conséquences : la suppression de la Taxe Professionnelle, décidée par Nicolas SARKOZY et son Premier Ministre, François FILLON.
La casse des finances locales par la droite, c’est aussi l’introduction du gel des dotations de l’Etat, que nombreux élus de gauche avaient dénoncé dans l’hémicycle à l’époque.
Un palier a été franchi depuis, puisque chaque nouvelle loi de finances apporte désormais son lot de réductions drastiques des dotations aux collectivités.
Nous sommes en fin de quinquennat HOLLANDE et cette logique d’asphyxie financière des collectivités locales n’a toujours pas subi de coup d’arrêt.
A Cela se rajoute les décisions prises par l'exécutif régional qui amplifient les choix d'austérité nationale, en déconnexion totale avec la réalité sociale et environnementale.
Ainsi, Valérie Pécresse liquide des organismes culturels, baisse de 50% les investissements prévus pour les lignes de Metro, supprime 40 millions pour le logement social.
Mais quelle chance !! Pour Romainville Mme Pécresse sauvegarde la subvention à la construction de la Tour Maraîchère, projet qui tient tant à cœur à la municipalité.
Oui ce sera sans doute une bonne nouvelle pour les milliers de demandeurs de logement sociaux à Romainville ! !
A Romainville, sur le plan des finances locales, là encore, les résultats sont inquiétants.
Ainsi, pour 2017, une diminution supplémentaire de 456 790 d’euros de la DGF (-15%) est attendue pour notre ville, c’est ainsi une perte de + 2 millions et demi en 4 ans, (51%)
Ils auraient pourtant été tellement utiles !
Et ce ne sont pas les dispositifs de péréquation qui ont démontré leur efficacité à répondre aux urgences sociales. Et ce malgré une Dotation de Solidarité Urbaine (DSU) en constante augmentation attestant au passage de la progression du nombre de romainvillois fragilisés.
On ne doit pas participer au concours du meilleur gestionnaire de la pénurie !
La ville reste fortement endettée et l'emprunt supplémentaire de 9 millions d'euros pour 2017 sont dédiés malheureusement à répondre essentiellement à la transformation à marche forcée de notre ville.
Vous proposez de renouveler la non-augmentation de la part communale des impôts sur les romainvillois pour compenser les défections du gouvernement et celles des autres financeurs acculés comme notre commune à l’austérité.
Mais au bout du compte cette année encore, les habitants paieront plus d’impôts parce que d’autres les augmentent. Vous-même Madame le Maire avez voté pour l'augmentation des impôts au conseil départemental.
Pour maintenir un service public de qualité cela ne peut pas se faire par des ponctions systématiques des moyens de fonctionnement, la population ne peut pas être protégée dans ces conditions.
La pression supportée par les agents est énorme, sans renforts pour exercer dans de bonnes conditions leurs missions de Service public à destination des publics les plus fragiles. Or, les moyens humains ne sont plus suffisants aujourd’hui pour répondre à l’accroissement des difficultés.
Qui peut prétendre que le sous-effectif et la détérioration des conditions de travail n’a pas d’impact sur le niveau des services rendus à la population ?
Qui peut prétendre que la réduction des ressources des collectivités n’a pas d’incidence sur le niveau des interventions de la collectivité?
Le personnel ne doit pas servir de variable d’ajustement à vos projections budgétaires.
C’est de leurs compétences et de leur engagement dont nous avons le plus grand besoin.
Il mérite donc notre considération et nous devons désormais lui offrir les moyens d’affronter d’autres échéances et parmi lesquelles le nouveau régime indemnitaire qui n’est autre qu’une nouvelle attaque contre le statut de la fonction publique.
La construction d'un budget ne doit pas se limiter pas à la recherche de la maîtrise des dépenses, Elle passe nécessairement par la révision complète de la politique gouvernementale qui nous conduit dans cette impasse budgétaire.
Il est possible de faire autrement.
L’argent existe bel et bien dans le pays, la 6ème puissance économique mondiale, pour mener ces réformes. Mais les populations et les Services publics souffrent de ce qu’il reste concentré dans les mêmes mains : celles du grand capital et de la finance.
Un peu de courage ! Il faut aller chercher l’argent là où il est.
Pourquoi ne pas commencer par s’attaquer aux 80 milliards d’euros d’évasion fiscale qui échappent à l’Etat chaque année ?
Pourquoi ne pas cesser d’arroser les entreprises d’argent public sans effet sur la courbe du chômage, tels les 25 milliards d’euros annuels que coûte désormais le CICE sans contrepartie ?
Ne nous voilons pas la face : le budget 2017 est un budget de crise. Et les prochains le seront aussi…
Oui, il faut faire le choix de protéger les romainvillois qui sont dans la difficulté. Préserver les moyens pour l’école, la santé, l’enfance, la jeunesse, qui assurent l’avenir de notre ville et permettent d'assurer l’accueil des nouvelles populations...
Ce que nous souhaitons rappeler, c'est que la commune est le dernier bouclier, pour protéger les populations.
Son action est déterminante et tout retrait de ses politiques peut avoir des répercussions et des conséquences dramatiques.
En 2017, notre Groupe mettra toute son énergie au service de l’émergence d’une alternative politique, afin de répondre aux besoins humains, préparer l’avenir de nos enfants, préserver la planète, investir dans des Services publics efficaces et humains et permettre à chacun d’avoir une vie digne et heureuse.
Être élu, à quelque niveau que ce soit, ne peut pas se résumer à se recroqueviller, et ne pas regarder ce qu’il se passe autour de nous.
Être élu, c’est au contraire prendre la mesure de la société dans laquelle nous vivons, et éclairer la population.
Sofia Dauvergne
Conseillère municipale groupe « Romainville Ensemble-Front de Gauche »
Conseil Municipal de Romainville le 22 février 2017
Débat d'Orientation Budgétaire 2017
Cher(e)s collègues,
Tout d'abord nous souhaiterions profiter de ce moment d'échange sur les orientations budgétaires pour remercier le personnel administratif du travail rendu.
La préparation d'un budget étant un acte politique, un moment de vérité qui renvoie à quelques exigences dont celle de la clarté de sa présentation.
Ce débat sur les orientations budgétaires de notre collectivité se déroule dans un contexte national et international saisissant : l'abaissement continuel du débat public, où les absurdités se disputent aux surenchères. Il y a de quoi s'inquiéter, en France, mais aussi outre-Atlantique comme l'actualité la plus récente vient de le montrer.
C'est un drôle de monde qui se dessine, où chacun est poussé à détester chacun et je dois indiquer aujourd'hui que cela nous préoccupe beaucoup pour l'avenir.
Les impasses auxquelles le modèle dominant nous confronte depuis plusieurs décennies sont effrayantes et il s'agit de les éviter, au plus vite.
Pour ce qui nous concerne nous ne céderons rien et continuerons sans relâche nos efforts pour rassembler, unir, mobiliser pour des alternatives progressistes, pour des politiques de justice sociale, de démocratie citoyenne, de paix et de liberté.
Une nouvelle année, une nouvelle austérité ! Nous pensons au contraire que notre ville doit être un point d'appui pour l'entraver et non l'encourager.
L'austérité est contre-productive pour l'activité et pour l'emploi, elle entrave le bon fonctionnement des services publics.
C'est la raison pour laquelle dans le contexte budgétaire général, nous sommes résolument opposés aux baisses de dotations asphyxiantes.
Nous sommes bien loin du « changement » politique promis en 2012, qui avait créé chez les gens l’espoir de grandes réformes qui changeraient enfin le cours des choses dans le pays et aussi en Europe, en mettant un terme au règne de l’argent-roi.
Force est de constater que dominent toujours les mêmes inquiétudes : la peur de moins bien vivre demain, la peur pour sa sécurité physique et aussi sa sécurité économique et sociale, les craintes pour les conditions de vie des prochaines générations.
Notre pays est aujourd’hui en état d’urgence sociale. Les chantiers prioritaires auxquels auraient dû s’atteler le Gouvernement sont ceux de l’emploi et du pouvoir d’achat. Sur ces questions, l’échec est patent. Les responsabilités sont lourdes.
Sur le plan des finances locales, là encore, les résultats sont désastreux.
Les gouvernements de droite, tout d’abord, ont soumis les collectivités à un assèchement méthodique de leurs finances. Mesure emblématique s’il en est, et lourde de conséquences : la suppression de la Taxe Professionnelle, décidée par Nicolas SARKOZY et son Premier Ministre, François FILLON.
La casse des finances locales par la droite, c’est aussi l’introduction du gel des dotations de l’Etat, que nombreux élus de gauche avaient dénoncé dans l’hémicycle à l’époque.
Un palier a été franchi depuis, puisque chaque nouvelle loi de finances apporte désormais son lot de réductions drastiques des dotations aux collectivités.
Nous sommes en fin de quinquennat HOLLANDE et cette logique d’asphyxie financière des collectivités locales n’a toujours pas subi de coup d’arrêt.
A Cela se rajoute les décisions prises par l'exécutif régional qui amplifient les choix d'austérité nationale, en déconnexion totale avec la réalité sociale et environnementale.
Ainsi, Valérie Pécresse liquide des organismes culturels, baisse de 50% les investissements prévus pour les lignes de Metro, supprime 40 millions pour le logement social.
Mais quelle chance !! Pour Romainville Mme Pécresse sauvegarde la subvention à la construction de la Tour Maraîchère, projet qui tient tant à cœur à la municipalité.
Oui ce sera sans doute une bonne nouvelle pour les milliers de demandeurs de logement sociaux à Romainville ! !
A Romainville, sur le plan des finances locales, là encore, les résultats sont inquiétants.
Ainsi, pour 2017, une diminution supplémentaire de 456 790 d’euros de la DGF (-15%) est attendue pour notre ville, c’est ainsi une perte de + 2 millions et demi en 4 ans, (51%)
Ils auraient pourtant été tellement utiles !
Et ce ne sont pas les dispositifs de péréquation qui ont démontré leur efficacité à répondre aux urgences sociales. Et ce malgré une Dotation de Solidarité Urbaine (DSU) en constante augmentation attestant au passage de la progression du nombre de romainvillois fragilisés.
On ne doit pas participer au concours du meilleur gestionnaire de la pénurie !
La ville reste fortement endettée et l'emprunt supplémentaire de 9 millions d'euros pour 2017 sont dédiés malheureusement à répondre essentiellement à la transformation à marche forcée de notre ville.
Vous proposez de renouveler la non-augmentation de la part communale des impôts sur les romainvillois pour compenser les défections du gouvernement et celles des autres financeurs acculés comme notre commune à l’austérité.
Mais au bout du compte cette année encore, les habitants paieront plus d’impôts parce que d’autres les augmentent. Vous-même Madame le Maire avez voté pour l'augmentation des impôts au conseil départemental.
Pour maintenir un service public de qualité cela ne peut pas se faire par des ponctions systématiques des moyens de fonctionnement, la population ne peut pas être protégée dans ces conditions.
La pression supportée par les agents est énorme, sans renforts pour exercer dans de bonnes conditions leurs missions de Service public à destination des publics les plus fragiles. Or, les moyens humains ne sont plus suffisants aujourd’hui pour répondre à l’accroissement des difficultés.
Qui peut prétendre que le sous-effectif et la détérioration des conditions de travail n’a pas d’impact sur le niveau des services rendus à la population ?
Qui peut prétendre que la réduction des ressources des collectivités n’a pas d’incidence sur le niveau des interventions de la collectivité?
Le personnel ne doit pas servir de variable d’ajustement à vos projections budgétaires.
C’est de leurs compétences et de leur engagement dont nous avons le plus grand besoin.
Il mérite donc notre considération et nous devons désormais lui offrir les moyens d’affronter d’autres échéances et parmi lesquelles le nouveau régime indemnitaire qui n’est autre qu’une nouvelle attaque contre le statut de la fonction publique.
La construction d'un budget ne doit pas se limiter pas à la recherche de la maîtrise des dépenses, Elle passe nécessairement par la révision complète de la politique gouvernementale qui nous conduit dans cette impasse budgétaire.
Il est possible de faire autrement.
L’argent existe bel et bien dans le pays, la 6ème puissance économique mondiale, pour mener ces réformes. Mais les populations et les Services publics souffrent de ce qu’il reste concentré dans les mêmes mains : celles du grand capital et de la finance.
Un peu de courage ! Il faut aller chercher l’argent là où il est.
Pourquoi ne pas commencer par s’attaquer aux 80 milliards d’euros d’évasion fiscale qui échappent à l’Etat chaque année ?
Pourquoi ne pas cesser d’arroser les entreprises d’argent public sans effet sur la courbe du chômage, tels les 25 milliards d’euros annuels que coûte désormais le CICE sans contrepartie ?
Ne nous voilons pas la face : le budget 2017 est un budget de crise. Et les prochains le seront aussi…
Oui, il faut faire le choix de protéger les romainvillois qui sont dans la difficulté. Préserver les moyens pour l’école, la santé, l’enfance, la jeunesse, qui assurent l’avenir de notre ville et permettent d'assurer l’accueil des nouvelles populations...
Ce que nous souhaitons rappeler, c'est que la commune est le dernier bouclier, pour protéger les populations.
Son action est déterminante et tout retrait de ses politiques peut avoir des répercussions et des conséquences dramatiques.
En 2017, notre Groupe mettra toute son énergie au service de l’émergence d’une alternative politique, afin de répondre aux besoins humains, préparer l’avenir de nos enfants, préserver la planète, investir dans des Services publics efficaces et humains et permettre à chacun d’avoir une vie digne et heureuse.
Être élu, à quelque niveau que ce soit, ne peut pas se résumer à se recroqueviller, et ne pas regarder ce qu’il se passe autour de nous.
Être élu, c’est au contraire prendre la mesure de la société dans laquelle nous vivons, et éclairer la population.
Sofia Dauvergne
" La Bastille et les faiseurs de roi ", l'éditorial de Maud Vergnol dans l'Humanité de ce jour !
Exit les sorties tonitruantes sur
le candidat de « l’hyper-capitalisme qui domine le monde ». Aux oubliettes
les déclarations pour faire barrage « aux puissances de l’argent »
qui « orchestrent en sous-main » la montée en puissance de l’ancien
employé de la banque Rothschild. Nouveau coup de théâtre d’une campagne
surréaliste : c’est finalement le casse du siècle que François Bayrou a
organisé en catimini avec la ferme intention de faire sauter la banque. À son « destin
présidentiel, sans doute refroidi par le vent du « dégagisme » qui
souffle depuis quelques mois, le Béarnais aura finalement choisi le rôle de
faiseur de roi, en faveur de celui qu’il jugeait hier « évanescent et
impalpable ». Un geste « d’abnégation » sans doute rondement
négocié pour un fauteuil à Matignon. Reste que cette « offre d’alliance »
arrive à point nommé pour Emmanuel Macron, en baisse sensible dans les
sondages, et dont l’électorat reste très volatil.
L’hypnotiseur libéral pourrait
donc réussir là où François Bayrou a échoué : le rapt électoral d’une
droite revivifiée par le vernis de la modernité et l’intox du « transpartisan ».
Car, pour qui avait encore le moindre doute sur la nature de la candidature d’Emmanuel
Macron, le ralliement du père de la rigueur du « centre » a le mérite
de la clarté. Et « les forces de l’argent » que Bayrou clouait hier
au pilori savent désormais sur quel cheval miser sans prendre trop de risques. Pourtant
le réveil serait terrible pour les Français si le prince charmant de la banque
Rothschild franchissait en mai les marches du palais de l’Élysée.
Face à ce scénario, la nécessité
d’un rassemblement de la gauche alternative ne peut plus être évacuée d’un
revers de main. L’enjeu est trop sérieux. « Sommes-nous incapables de nous
dépasser et d’affronter toutes les difficultés aujourd’hui plutôt que d’avoir
demain à répondre à ceux qui nous diront : ainsi vous nous avez livrés à
ces gens-là », alertait hier Christiane Taubira. Le temps est compté.
mercredi 22 février 2017
" Faut-il en rire ou en pleurer ", le billet d'un Romainvillois atterré !
EN RIRE OU
EN PLEURER ?
Il parait que le bureau de vente des appartements du
célèbre « Grand Ségur » - vous savez cet immeuble
pseudo-haussmanien-de-banlieue qui fera de l’ombre à notre chère petite église
Saint-Germain et hélas pas que cela – est installé Allée du Belvédère dans un
local commercial qui demeurait désespérément vide. Entre nous, tu parles d’un
belvédère, c’est tout juste une impasse qui donne sur un cloaque
Oui, cette fameuse allée où les boutiquiers devaient
faire fortune grâce au passage par milliers de visiteurs de la fameuse
« Île de loisirs » dite de la « Corniche des Forts ». Cet
équipement régional, en panne, et qui se résume aujourd’hui à un grand tas de
30.000m3 de sable, une sorte de « Dune du Pilat » qui, à l’époque,
avait créé l’événement…
Les petits vendeurs en costume de promoteur seront
bien capables de prendre à témoin le grand Brongniart et son église ou
l’inexistante « Île de loisirs » ou encore, le voisinage d’un
château, en ruine, pour vous fourguer leur 3 pièces-cuisine…
Et puis, un éphémère bureau de vente de logements qui
s’installe dans un local commercial neuf – mais vide -, est-ce que cela
voudrait dire qu’il n’y aurait plus qu’un type de commerce qui marche à
Romainville ?
Faut-il en rire ou en pleurer ?
" Contre eux-mêmes " l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l'Humanité de ce jour !
L’histoire nous l’a assez
enseigné. En politique, quels que soient les moyens pour parvenir à ses fins,
il n’y a jamais de plafond de verre. Les sondages ne sont que des sondages, et
s’ils ne disent qu’imparfaitement une éventuelle réalité à venir, les derniers
en date nous glacent d’effroi, comment le dire autrement ? À deux mois de
la présidentielle, Marine Le Pen, favorite du premier tour, réduirait fortement
l’écart sur son adversaire au second tour, que ce soit, pour l’instant, Fillon
ou Macron. Celle-ci obtiendrait de 42% à 44%. Des scores inédits. Ces temps-ci,
ni les casseroles monumentales qu’elle et ses affidés traînent derrière eux, ni
son programme de haine, ni les nazillons qui composent son parti, ni même la
peur de l’extrême droite enracinée pourtant dans notre trajectoire
contemporaine ne semblent freiner ce phénomène. Un phénomène à la fois
compréhensible, hélas, vu la situation
de pourrissement du pays, et si irrationnel, qu’il nous révolte à mesure que
les semaines passent. Si le FN n’est que la négation brutale de l’esprit et
l’agrégation de tout ce qu’il y a de pire, doit-on néanmoins s’étonner que
Marine Le Pen s’avance gaiement, sans complexe et sans vergogne, proférant tout
et son contraire, ratissant le plus large possible, quitte à se goinfrer de
thèmes de gauche pour mieux semer le confusion, tout en laissant libre court à
ses obsessions xénophobes associées à une critique du néolibéralisme de fraîche
date ? terrifiante mécanique, propulsée par la droite elle-même depuis
quinze ans, alors que la crise sociale nourrit les désespoirs les plus intenses
et les catastrophes idéologiques qui vont avec. Que les pauvres, les
sans-emploi, les faibles, les salariés ne l’oublient jamais s’ils votent de la
sorte, ils voteront d’abord contre eux-mêmes ! Combien de fois faudra-t-il
l’écrire ?
Le traumatisme d’une France sans
dessus dessous et d’une confiance abîmée par un quinquennat d’épouvante
suscitera-t-il un sursaut démocratique et citoyen, un surcroît de pensée
rationnelle, un combat de tous les instants ? pour le dire autrement la
gauche de transformation a du pain sur
la planche et une responsabilité historique. Surtout en ce moment. Et en si peu
de jours…
mardi 21 février 2017
" Pour le changement, un pacte pour une nouvelle majorité de gauche !
Adresse du Parti communiste au peuple de France
Vous êtes des millions à vouloir tourner la page d'un système politique réduit à l’impuissance et rongé par les forces de l’argent. Vous êtes des millions à être en colère contre des politiques dures pour les faibles et faibles contre les puissants, contre toutes les discriminations, contre une finance qui détruit tout dans notre pays, de l’emploi aux relations humains les plus précieuses.
Vous voulez pouvoir intervenir et décider sur tout ce qui concerne votre vie, votre travail. Une victoire de la droite ou de l’extrême droite aux élections de 2017 précipiterait le pays vers plus de misère, d’arbitraire et de division. Marine Le Pen veut faire régresser la France en l’entraînant dans le sillage du sinistre Donald Trump. François Fillon veut liquider la Sécurité sociale et tous nos services publics. Emmanuel Macron veut étendre la logique de l’ubérisation libérale à tous les domaines de la vie et du travail. Nous ne voulons pas de ces années noires pour notre pays.
C’est pour éviter ce désastre que nous les communistes, nous voulons lors des élections présidentielle et législatives de mai et juin prochains, faire gagner la gauche : une gauche qui reconstruise une grande politique de justice, d’égalité et de paix. Une gauche qui engage une politique de lutte efficace contre le chômage, les inégalités et la pauvreté, de sécurisation de nos vies, de droits nouveaux pour les salariés et les citoyens.
Nous ne voulons pas la politique qui nous a tourné le dos ces cinq dernières années en emboîtant le pas aux forces libérales. La gauche que nous voulons, c'est celle qui s’est battue contre la loi Travail, contre le projet de déchéance de nationalité, qui se bat pour l’avenir des services publics, qui peut ouvrir un nouvel avenir de progrès à la jeunesse.
Il y a quelques mois, cela paraissait irréaliste. Aujourd’hui, la présence au second tour de l'élection présidentielle d'une candidature porteuse de ces combats et la constitution en juin d'une majorité de gauche et écologiste paraissent à nouveau possibles. C’est ce pourquoi nous nous battons depuis un an : nous n’avons pas présenté de candidat communiste à l’élection présidentielle pour le permettre. Nous soutenons Jean-Luc Mélenchon, dont le programme est le plus proche du nôtre, avec cet objectif.
Ce qui doit être au cœur de tout, c'est un pacte de majorité, clair et transparent qui se donne les moyens du changement.
Voilà pourquoi nous appelons les candidats et les forces de gauche à intensifier leurs discussions jusqu'à conclure ensemble un pacte de majorité pour gouverner la France.
Nous voulons élire en mai un président de gauche, en juin une majorité de députés de gauche à l’Assemblée nationale, qui appliquera une politique de rupture avec l’austérité. Au sein de cette majorité, élire des députés communistes et du Front de gauche bien plus nombreux qu’en 2012. Et surtout, il faudra rester mobilisés et vigilants avant, pendant et après les élections, comme lors du Front populaire face au grand patronat, à la droite et à l’extrême droite.
Nous communistes, nous proposons que ce pacte comporte :
► une 6e République qui nous sorte du régime présidentiel, avec notamment la proportionnelle à toutes les élections et un statut de l'élu-e, des droits nouveaux pour les salariés dans les entreprises, le droit de vote des étrangers résidant en France, le récépissé contre les contrôles de police au faciès ; la constitutionnalisation du droit à l'avortement.
► un programme de relance sociale avec l’abrogation de la loi El Khomri et son remplacement par une loi de sécurité de l’emploi et de la formation, l'augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions, la diminution du temps de travail, la retraite à 60 ans, une nouvelle ambition pour la Sécurité sociale, avec un retour progressif vers un remboursement de tous les soins à 100 %.
► un plan global d’action pour l’autonomie et l’émancipation de la jeunesse dans tous les domaines : petite enfance, éducation, culture, sports, santé, logement, emploi.
► la création d'un ministère de plein droit pour l'égalité femmes-hommes et le renforcement des dispositifs contraignants pour l'égalité salariale et professionnelle.
► la lutte contre toutes les discriminations, qu'elles soient liées à l'origine, à la confession, à l'orientation ou l'identité sexuelle, la maladie ou le handicap.
► la lutte contre la finance avec un plan d’action contre l’évasion fiscale, une COP fiscale mondiale, la création d’un pôle public bancaire pour changer le rôle du crédit, avec la nationalisation de BNP-Paribas et de la Société générale.
► un plan de bataille pour la France en Europe avec la remise en cause du traité budgétaire européen et un plan d'investissement financé par la BCE. Il servirait en France à la lutte contre l'exclusion et la pauvreté, à l’investissement massif pour les services publics, au logement pour tous et aux collectivités locales.
► un plan cohérent de nouvelle industrialisation créant un million d’emplois dans toutes les filières utiles au développement humain s'appuyant sur un effort recherche développement conséquent, de transition écologique avec un mix énergétique renouvelables-nucléaire sous contrôle public, de développement d’un nouveau modèle agricole.
Nous proposons à tous les candidats et toutes les forces de gauche de discuter ces propositions. Le Parti communiste demande pour cela à les rencontrer.
Dans le même mouvement, nous vous proposons donc à tous, sans attendre le jour ultime du vote, de multiplier les luttes sociales, les rencontres publiques de terrain, les débats sur les réseaux sociaux, de lever un immense forum citoyen pour faire entendre de toutes les manières possibles cette exigence d’union et d’engagement autour d’un pacte capable de changer vraiment la vie.
Nous ouvrirons à toutes les forces de gauche notre prochaine rencontre nationale le 28 février à la Bellevilloise à Paris sur le thème : « L'ennemi, c'est toujours la finance ».
Nous proposons que se tienne dans les plus brefs délais une grande rencontre de débat public pour un pacte de majorité à gauche avec les candidats et les forces qui les soutiennent. De nombreux citoyens le souhaitent. Pour notre part nous y sommes prêts.
À l'heure du dépôt des parrainages pour l’élection présidentielle, il faut avancer vite. Nous appelons également tous nos concitoyens à se mêler sans attendre des élections législatives. L’heure est à la mobilisation partout. Là aussi, les communistes et leurs candidats appellent au rassemblement pour ga
rantir les moyens du changement espéré par nos concitoyens.
rantir les moyens du changement espéré par nos concitoyens.
" Soixante jours ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !
Évidemment, si elle a de grandes
oreilles, c’est pour mieux entendre. Si elle a de grands yeux, c’est pour mieux
voir. Et si elle a de grandes dents…À force de ripoliner son projet, sa pensée,
son discours, Marine Le Pen fait de plus en plus songer au loup travesti de la
fable. Pensez-vous, elle est déjà reçue comme une « présidentiable »
au Liban. Il paraît même qu’elle aime les réfugiés frappés par la guerre et les
bombes de Daech, des filiales locales d’al-Qaida comme de son ami Bachar Al Assad,
à la simple condition qu’ils restent là-bas, entassés dans des camps. Question de
géographie, sûr. Et qu’ils soient bien traités, oui. Le premier ministre
libanais s’est permis, on ne sait pourquoi, de rappeler que ses concitoyens et « les
Arabes comme la majorité du monde considèrent la France comme la patrie des
droits de l’Homme et de l’État républicain qui ne fait aucune distinction
ethnique, religieuse ou de classe entre les citoyens ».
Un observateur engagé de la vie
sociale comme Jean-Claude Mailly, de FO, parlait hier d’une campagne
présidentielle « inédite » et « atypique », relevant d’« une
certaine forme de déliquescence démocratique ». À contrario, « les
citoyens et les citoyennes (…) sont en attente de projet, d’une ligne de
conduite générale ». le propos fait écho, dans la mémoire, à l’avertissement
lancé, il y a un mois, par son homologue de la CGT, inquiet de la montée
massive d’un « vote de rejet » et non « d’adhésion », et de
candidats de gauche « loin du monde du travail ».
Côté favoris des experts, du patronat
et des sondeurs, François Hollande devait le disputer à Nicolas Sarkozy pour se
qualifier au second tour de la présidentielle. Vinrent Valls et Juppé. Macron
et Fillon les ont aujourd’hui remplacés. Toujours et encore face à Le Pen
fille. Bonjour « l’ostracisme du système ». Mais surtout pas de
porteur d’alternative de progrès social et de souffle démocratique. Et si le
scénario du pire raturé depuis des mois l’était positivement ? Il ne le
sera pas sans espoir ni travail d’unité à gauche. Les communistes ont redit
hier leur volonté de ne se priver d’aucune occasion en ce sens. En soixante
jours, bien des pages peuvent être (ré)écrites.
lundi 20 février 2017
" Retour vers le futur ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !
Le feuilleton connaît de nouveaux
rebondissements. Après les épisodes autour des emplois familiaux de
complaisance de François Fillon, le dernier relate des conférences à l’étranger
grassement rétribuées par le cercle de ses amis oligarques. Et puis voilà,
Marine Le Pen empêtrée dans des affaires de vrais faux collaborateurs européens
et de garde du corps. Le débat se polarise sur la moralité des candidats et
fait trop l’impasse sur les projets, sur les risques de destruction sociale que
prépare l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy ou sur la société de haine et
de division que concocte l’héritière du château de Montretout.
Emmanuel Macron, quant à lui,
vire au derviche tourneur. En novembre, il vantait les apports de civilisation
de le colonisation, puis il en fait un « crime contre l’humanité »
et, désormais, verse de l’eau dans ce vin. Le banquier se prétendait libéral en
affaires comme sur les sujets de société, mais maintenant il verse des larmes
sur le mauvais sort fait aux manifestants de la Manif pour tous. Quel meilleur
moyen de camoufler son programme que ce jeu de toupie ? Comment mieux
égarer les citoyens et les garder épars que les étourdir de diversions ?
Jean-Luc Mélenchon a tranché dans
ce brouillard épais en présentant le financement précis de ses propositions, en
évaluant leur dynamique à l’horizon du quinquennat et en s’exposant aux
critiques de journalistes économiques. Ici, on parle d’avenir et il y a du
grain à moudre.
En revanche, le week-end a
confirmé qu’il reste du pain sur la planche pour solidariser la gauche anti-austérité,
la rassembler pour qu’elle déjoue le piège qui la menace, l’élimination au
premier tour au profit d’un libéral conservateur, d’une libérale populiste et
anti-immigrés et d’un libéral surgi de la finance décomplexée et d’un
quinquennat failli.
vendredi 17 février 2017
" Parlons - en ", l'éditorial de Maurice Ulrich dans l'Humanité de ce jour !
C’est tout ? La proposition
de François Fillon, à la sortie de son déjeuner avec Nicolas Sarkozy, de porter
à 16 ans la majorité pénale est pathétique et odieuse. Pathétique comme
tentative de relance d’une campagne qui semble chaque jour devenir impossible
en se raccrochant aux branches sécuritaires où est déjà installé le Front
national. Odieuse, parce que prenant en otages politiques les jeunes des
quartiers populaires en instrumentalisant misérablement les graves incidents de
ces derniers jours. Sur les conseils sans doute de son meilleur ennemi, Nicolas
Sarkozy, François Fillon rejoint Marine Le Pen dans l’indignité morale. Avec l’annonce,
hier, du parquet financier excluant un non – lieu, on a envie de dire assez. Assez
monsieur Fillon ! Vous dénaturez la campagne électorale et le débat
démocratique.
Car, pendant ce temps, les
affaires continuent, mais de qui parle-t-on ? Emmanuel Macron nous le joue
en magicien de foire. Un coup de baquette à gauche, quitte à se contredire
comme sur la colonisation et, le moment d’après, je caresse dans les sens du
poil le Medef, qui est dans mon chapeau. On en oublierait presque les
conditions de cette élection telles qu’elles ont conduit le président sortant à
ne pas se représenter. Le quinquennat qui s’achève a été condamné par l’opinion,
singulièrement à gauche parce qu’il a déçu les profondes attentes de changement
qui demeurent dans le pays. Souvenons – nous. L’ennemi, c’était la finance. Elle
gouverne plus que jamais. Les profits du CAC 40 sont exceptionnels. Les inégalités
en France comme dans le monde sont monstrueuses – les salaires,
invraisemblables, de ces mêmes groupes du CAC 40, mais pas seulement, tant s’en
faut, l’attestent. Et que dire des débats autour du Ceta ? De la crise
environnementale ? Il n’y a rien de ce point de vue à attendre de la
droite et du FN, et pas davantage de Macron – libéralisme. C’est à la gauche d’en
débattre. Force est de constater que Benoît Hamon, dans le souci sans doute de
rassembler le PS, est discret depuis quelque temps. Jean-Luc Mélenchon l’a
invité à se parler. Mais c’est à nous qu’il revient aussi de le faire. Parlons –
en.
jeudi 16 février 2017
" Concertation n'est pas Confrontation " (François ANDRE)
"Dans le mag’
de février 2017, les élus Romainvillois du groupe socialiste viennent au
secours de notre Maire et de son Champion. C’est que ça commence à remuer dans
notre village ! La réunion du 18/01 qui a rassemblé, suivant ce qu’il est
dit, plus de 130 personnes alors que les organisateurs avaient pris soin de ne
pas en faire la publicité ne s’est pas déroulée comme l’auraient souhaité les
élus majoritaires.
Les socialistes
utilisent la tribune qui leur est allouée pour moraliser.
Je leur
réponds :
Vous
admettez que ‘’la contradiction est souhaitable et même nécessaire à
l’exercice du pouvoir’’. Sur ce point quelle lucidité ! Mais pour le reste
quelle incompréhension ! Vous êtes
bien loin de vos concitoyens, de ce qu’ils ressentent à ne pas être
écoutés. Prenez le temps de les côtoyer, allez dans la rue discuter avec eux.
(Ce n’est pas pendant les minutes de silence des commémorations que l’on prend
le pouls de la population). Dans la rue,
vous vous rendrez compte de l’ampleur du RAS LE BOL général. OUI nous en
avons marre d’être pris pour des demeurés. Nous en avons RAS LE BOL des
simulacres de concertation. Nous en avons RAS LE BOL de voir brader les espaces
publics au profit des promoteurs.
Selon vous, il
aurait fallu que les présents à cette réunion restent muets, qu’ils écoutent
les paroles divines sans le moindre
murmure. C’est de pratique à deux pas de la Mairie, mais en la mairie même,
exercer notre droit de contestation sans pouvoir ouvrir la bouche, admettez que
ce n’est pas simple.
Que nous
reprochez-vous ? Des’’ invectives accusatoires’’. Est-ce de votre part de
la malhonnêteté intellectuelle ou de la méconnaissance de notre langue ? Il n’y a eu aucuns discours violent et
injurieux de la part des participants Selon vous, nous sommes’’ revanchards et populistes’’.
Vous présentez les faits afin que les
citoyens qui n’étaient pas présents à cette réunion considèrent que les
opposants que nous sommes à ces projets se comportent comme des voyous.
En réalité lors
des longs monologues de l’exposé, en fond de salle, des participants
exprimaient leur désaccord par des ronchonnements. Pour notre Maire, cela est
totalement insupportable et incorrect. C’est à croire que vivant dans sa bulle
notre élue n’a jamais entendu le moindre discours à l’Assemblée
Nationale !
Taisez-vous et
écoutez la bonne parole, la seule, la nôtre ! Ici c’est comme ça que l’on applique la démocratie
participative et pas autrement.
Devant le
mécontentement grandissant que je constate en côtoyant ceux que vous qualifiez
de ‘’revanchards’’, je pense que les méthodes de gestion
communale en vigueur à Romainville ne seront pas supportées éternellement.
Votre avenir n’est pas assuré dans cette direction. Il est temps de vous
reprendre et d’œuvrer dans le sens d’une véritable démocratie, qui fait
entendre toutes les voix, même quand elles sont discordantes".
François ANDRE
février 2017
" Démocratie limitée ", l'éditorial de Sébastien Crépel dans l'Humanité de ce jour !
Moins il en dit, mieux il se
porte dans les sondages. Le silence cultivé par Emmanuel Macron autour du
contenu de son programme présidentiel comme sur son véritable positionnement
sur l’axe droite – gauche serait l’une des clés de son succès actuel. Ce vrai –
faux suspense ne trompe pourtant que ceux qui ne veulent pas voir et lire. Macron
ne dit rien, et, pourtant il a déjà tout dit ou presque. Sa position favorable
à l’accord de libre – échange entre l’Europe et le Canada (CETA), approuvé hier
par une majorité euro-libérale à Strasbourg, en raconte plus long que tous ses
discours en bras de croix, paumes levées vers le ciel. Car elle engage toute
une conception de la démocratie.
Pour le candidat d’En marche !,
le problème n’est pas que le Ceta fasse primer le droit des multinationales sur
celui des citoyens et de leurs États, mais qu’un Parlement comme celui de la
Wallonie ait osé s’y opposer, en octobre dernier, dans l’espoir d’obtenir « des
clauses juridiquement contraignantes (pour) protéger nos services publics, nos
normes sociales, tout ce qui fait le modèle de société européen ». crime
contre l’ordre communautaire, s’est insurgé Macron, qui ne partage
manifestement pas le même « modèle de société européen » que les
Wallons. Le sien est gravé dans les
traités, où il aurait lu qu’il n’est « pas conforme à nos textes » qu’un
Parlement contrarie les plans des instances de Bruxelles pour défendre ses
services publics. Mieux : celui qui entend présider aux destinées de la France
pour, théoriquement, appliquer la volonté majoritaire, se dit convaincu que « nous
n’avions pas besoin de revenir vers les Parlements nationaux pour faire valider
ce traité ». quant à parler du référendum.
Emmanuel Macron confesse ainsi
les limites de la « démocratie » acceptable à ses yeux : celle d’un
régime étroitement cadenassé, dans lequel les citoyens ni leurs représentants n’ont
plus voix au chapitre dans les matières les plus essentielles pour leur vie. Vous
avez dit « modernité » et « mouvement » ?
mercredi 15 février 2017
Adresse des élu(e)s du Front de gauche- Romainville-Ensemble à la Présidente du Syndicat des Transports d'Île de France (STIF)
Sofia DAUVERGNE
Conseillère Municipale de Romainville
Brigitte MORANNE
Conseillère Municipale de Romainville
Stéphane DUPRE
Conseillère Municipale de Romainville
Corinne BUZON
Conseillère Municipale de Romainville
Samia AFROUNE
Conseillère Municipale de Romainville
A Romainville le 15 février 2017
A L'attention de La Présidente du STIF
Madame Valérie Pécresse
STIF
41 rue de chateaudun
75009 Paris
Madame la Présidente,
Notre commune est l'une des dernières de la très proche banlieue à ne pas être desservie par un moyen de transport dit lourd tel que le métro. Avec le prolongement de la ligne 11 et son passage à Romainville, dont les premières revendications remontaient au début du siècle dernier, cette injustice va enfin être réparée et nous nous en réjouissons.
La date d’achèvement des travaux est fixée à 2022 mais si nous nous référons aux dernières réalisations de ce type, il est à craindre que les premières rames ne circuleront pas avant 2023/2024. Or, le prolongement du métro entre Mairie des Lilas et la place Carnot à Romainville engendre des travaux en surface qui se traduit par le détournement de la ligne de bus 105 dont une partie de son tracé d’origine longe l’avenue de Verdun qui est un des 2 axes principaux qui relient Romainville à Paris d’un côté et Montreuil de l’autre. Sur Les Lilas et Romainville, ce sont 3 arrêts qui sont supprimés.
Nous constatons donc que si rien n’est changé, la place du 19 mars 1962 sera privée d'un moyen de transport pendant au moins 6 à 7 années. Cette place, qui est l’une des 3 places principales de Romainville, est située au centre géographique de la commune. Les rues qui la traversent desservent la plupart des quartiers de la ville.
Les projets immobiliers sur cette place prévoient la construction de 140 logements supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 200 qui viennent d’être livrés. A proximité de cette place s’étend la plus grande cité de notre ville, la « Cité Marcel Cachin » devenu un quartier en zone dense (1100 logements) et qui va bientôt accueillir près de 200 logements nouveaux. La place accueille également le nouveau conservatoire de musique à rayonnement départemental inauguré en octobre dernier. A l’allongement du parcours dû à l'absence de l'autobus 105 (il faut se rendre à mairie de Romainville ou à Place Carnot), en particulier pour beaucoup de travailleurs qui se rendent sur Paris en empruntant les transports en commun quotidiennement, s’ajoutent les difficultés rencontrées pour les personnes âgées et celles qui souffrent d'un handicap.
De plus, cette place est dotée du marché central et d'un ensemble de nombreux commerces qui comme les habitants souffrent fortement de l'absence de l'autobus 105 : 2 boulangeries, 1 boucherie, 1 pharmacie, 2 bars, 2 bars-restaurants, 2 supérettes bio, 1 banque, 1 cordonnerie et un kiosque à journaux. Sans compter les nouveaux commerces prévus afférents aux projets immobiliers : 1 supérette, 1 brasserie ainsi que d’autres boutiques. D’ailleurs, l'association des commerçants vous a fait parvenir une pétition qui a recueilli, en très peu de temps, 1800 signatures d'usagers et de riverains.
Forts de ce diagnostic, et pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, nous pensons que la question de la desserte de la place du 19 mars 1962 doit être prise en considération.
Très attachés au service public au plus près des habitants, nous avons l'honneur de solliciter auprès de vous la mise en place d'un moyen de transport intégrant la desserte de la place du 19 mars 1962. Par exemple, la création d’une navette si la configuration de la voirie ne permet pas la ligne du bus 105 dans son état originel. Et, comme le suggèrent des commerçants, la réouverture de l’arrêt dans le sens Place Carnot-Porte des Lilas en faisant rejoindre le 105 à l’avenue Lénine (2ème axe principal qui relie la place Carnot aux Lilas et à Paris) en passant par la rue du Président Wilson.
Nous restons bien entendu à votre disposition,
Dans l'attente, nous vous prions d'agréer, Madame la Présidente, l’expression de nos sentiments distingués.
Pour le Groupe « Romainville Ensemble-Front de gauche »
Sofia Dauvergne
" Révélateur d'inégalités ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !
Le drame vécu par Théo agit comme
un révélateur. Déjà pointée par le défenseur des droits, l’ampleur des
discriminations vécues par les jeunes, particulièrement ceux des quartiers populaires,
saute au visage : suspectés, surcontrôlés sur la base du faciès, parfois
malmenés par une police dénuée de formation pour intervenir dans les grandes
cités, sans ancrage local et parfois sous l’influence de discours racistes. Le lieu
d’habitation, l’origine sociale, la couleur de peau sont prétextes à l’humiliation
ou à la stigmatisation médiatique. Le régime des comparutions immédiates rend
les accusations approximatives et les sentences expéditives. Le sort des évadés
fiscaux est bien plus enviable. La colère qui cour dans les banlieues est d’abord
une révolte contre l’injustice, celle d’un tabassage et d’un viol, mais aussi d’une
société où l’emploi est hors d’atteinte, où les services publics se
rabougrissent dans les villes populaires, où la devise Liberté, Égalité,
Fraternité s’efface derrière le mur des privilèges.
La vie d’un jeune d’Aulnay n’a
rien à voir avec le parcours sonnant et trébuchant des enfants Fillon et elle
est bien loin de ces 23 milliardaires français qui possèdent autant que 27
millions de leurs compatriotes ! « Devenez milliardaires ! »
lançait Emmanuel Macron, comme pour dire à cette génération qu’elle pouvait
oublier ses rêves. Le sémillant banquier d’affaires est d’ailleurs bien
silencieux ces jours-ci…Au FN, la famille Le Pen traite de « racailles »
les manifestants pacifiques assimilés aux casseurs et réclame toujours plus de
matraques. D’autres encore chantent des berceuses sur l’air du tout va mieux. Si
le sentiment d’impasse se renforçait encore, si la politique continuait à paraître
le continent des promesses trahies, la violence – qui se retourne d’abord
contre les jeunes de banlieue et leurs parents – pourrait l’emporter. Ce serait
une défaite pour l’avenir que cette génération incarne, que çà plaise ou non.
mardi 14 février 2017
" L'homme de main ", l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l'Humanité de ce jour !
Pour un peu, même en le relisant
cent fois, on pourrait ne pas le croire…Parlant de la campagne électorale, à
quelques semaines de la présidentielle, le candidat Emmanuel Macron affirme
donc que « c’est une erreur de penser que le programme est le cœur ».
les propos de Macron – la – finance sont tellement édifiants et hallucinants qu’ils
devraient le disqualifier sine die. Loin des yeux, loin du cœur. Sans doute
loin de l’esprit aussi. Puisque, selon lui, « la politique c’est un style »,
et « une magie » (sic), puisque « la politique, c’est mystique »,
sans doute connaît-il ses classiques : « Tout commence en mystique et
finit en politique », disait Péguy, qui a connu des plagiats bien
meilleurs. Au moins tiendrons-nous la citation comme une prophétie. Quand le
mystique passera vraiment à la politique, c’en sera fini ! Car soyons
sérieux deux minutes. Passé au laminoir de ses idées et – pardon – de ce qu’il
est fondamentalement, Macron a tout de la créature d’un système à bout de
souffle, alors que les médias dominants nous le présentent du matin au soir
comme le candidat « antisystème ».
Pourtant, qu’incarne-t-il d’autre
que le cœur du réacteur ? Il le revendique d’ailleurs, par ses manières
affirmées de vouloir « façonner un capitalisme à l’image de ses ambitions ».
Quelles ambitions ? Énarque, banquier d’affaires, conseiller de François
Hollande, ministre de l’Économie, militant de l’ubérisation la plus sauvage et
de la loi catastrophique qui porte son nom. Macron n’a rien du qualificatif « progressiste »
dont il s’affuble en braillant, encore moins du vocable de « révolution »,
comme l’affirme le titre de son livre. Comment ne pas croire que le plan de
com, si grossier, n’explosera pas bientôt en rase-mottes ? Macron c’est le
relookage d’un quinquennat de hautes trahisons dont la justice de classe s’est
déjà emparée pour l’histoire. Oui, un relookage en vue d’un prolongement
inespéré pour tous les libéraux et leurs ultras. Qu’on ne se trompe pas.
beaucoup de nos puissants – à droite comme à gôche – ne l’ont pas choisi au
hasard. Il est l’homme de main de l’ordre établi, sa meilleure manche à air,
pour parachever la conversion du pays au libéralisme total.
lundi 13 février 2017
" Justice et vérité ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !
Vérité et justice. Voilà en deux
mots ce que réclament les habitants d’Aulnay-sous-Bois et les milliers de
personnes, singulièrement jeunes, qui se sont réunis samedi en soutien au jeune
Théo. Un crime a été commis, un viol
pour nommer les choses, à moins d’expliquer autrement ce qui peut aboutir
à un déchirement anal de dix centimètres intervenu lors d’une interpellation. Depuis
la mort de Zyed et Bouna et dix ans de procédure pour rien, jusqu’à celle d’Adama
Traoré, l’été dernier, est-il infondé de penser que le sentiment de racisme s’enracine
sur une réalité de terrain ? Quiconque a la moindre indulgence envers ce
qui s’est passé là nourrit les pires dérives antirépublicaines et
antidémocratiques. Nombre de manifestants contre le loi travail, dont nombre de
lycéens, en ont d’ailleurs été aussi la cible.
Certains avaient émis la promesse
de récépissés pour les contrôles d’identité. Enterrée, comme tant d’autres. Mais
casser le thermomètre fait-il disparaître la fièvre d’une double discrimination :
raciste et sociale ? Pourquoi le jeune animateur a-t-il été arrêté ?
Parce qu’il passait par là ? Parce qu’il avait la peau sombre ? Ou
pour les deux ? Et pour faire du chiffre. Cette politique inaugurée par un
Nicolas Sarkozy, avait l’« avantage » de passer par pertes et profits
ses coupes sombres dans les moyens de la police comme de le justice. Sans effet,
et pour cause, sur les trafics.
Qui peut prétendre que l’absence
d’une police proche et au service des citoyens ne nourrit pas la défiance ?
Que la fermeture systématique des services publics, là comme en zones rurales,
n’a aucune incidence sur le « vivre ensemble », formule devenue
gargarisme de salon ? Et que la casse industrielle, comme à PSA Aulnay, n’a
aucun effet sur la région et désespérance dans laquelle on enferme des
générations entières ? Question subsidiaire : peut-on vanter la loi
du fric comme unique valeur, donner des milliards d’argent public sans contrôle
aux rentiers et prédateurs sans en retirer autant aux dépenses utiles à la
nation et à ses enfants ? de tous côtés, il est urgent d’œuvrer ensemble
pour contrer ces logiques mortifères qui gangrènent toute notre société.
vendredi 10 février 2017
" Le fric pour boussole ", l'éditorial de Michel Guilloux dans l'Humanité de ce jour !
Sibylle aux gros sabots ?
Visitant une usine hier, le chef de l’État y est allé de son message enrobé de
fumée. « Après un choix, une élection, il faut être capable de se
rassembler, pas de se diviser », a lâché l’hôte de l’Élysée. Avec çà, il
ne risque pas de fâcher grand monde. On se dit même que, plutôt que de se
lancer en 2012 avec les ouvriers d’Arcelor Mittal ou le public du Bourget dans
des formules absconses sur la finance, de tels propos auraient eu le mérite d’éviter
toute ambiguïté sur la suite. Que de vains débats eussent été épargnés sur son
bilan, celui de ses gouvernements, voire l’état dans lequel il laisse le pays
comme le peuple de gauche. Mais quand François Hollande se permet de préciser
que « Ce qui vaut pour une entreprise vaut également pour une nation »
- et non l’inverse -, l’on se dit tout de même que la ficelle serait un peu
grosse. De toute la terre brûlée jusqu’aux primaires de la formation qu’il
dirigea, le seul porte - voix aussi
enthousiaste pour « l’entreprise » que lui et issu de son giron a un
nom que rime en « on » mais ce n’est pas celui de Hamon. Et encore
moins Mélenchon.
Ç’eût pu être Fillon, tant le
candidat du Tea Party à la française (re)met d’ardeur à défendre le parti du
fric. Les inégalités de revenus explosent. Jamais l’argent du travail n’a été
autant détourné au profit des dividendes des riches. Accroître leur prédation
est rebaptisé « réforme » chez lui et dans les think tanks libéraux
qui entendent pratiquer sur la France la pédagogie du coup de massue. Emmanuel Macron,
qui n’est ni de gauche ni de gauche, appelle cela « révolution » :
alourdir la CSG, maintenir l’exonération de l’ISF jusqu’à 1,3 millions d’euros
et tout revenu de la spéculation ou favorisant l’activité de son secteur d’origine.
Ce qui vaut pour la banque vaut bien pour le pays.
L’abolition des privilèges de la
fortune appelle que des voix bien plus nombreuses s’élèvent et se rassemblent. Réforme
ou révolution ? Tiens, c’est curieux, cela donne envie de remettre le
débat au goût du jour et sur ses pieds.
jeudi 9 février 2017
" Le catéchisme des austères magistrats ", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !
Chaque année, la Cour des comptes
produit son catéchisme de l’austérité. Cette année, la version est intégriste,
mode Saint – Nicolas – du – Chardonnet. Elle préconise, sous l’euphémisme
délicat de « modération de la dépense publique », de la réduire de
0,3% et cible en priorité le logement (qui manque à des millions de Français),
la santé (malgré l’asphyxie des hôpitaux) et la formation professionnelle. La croissance
est-elle trop molle ? « Alors, étouffons – la ! »
commandent ces doctes magistrats.
En tête de gondole, ils ont placé
l’écotaxe. Mais nulle part ils n’ont pointé le gâchis monstrueux du Cice et du
pacte de responsabilité, qui attribuent des dizaines de milliards d’euros au
patronat, sans que leur usage soit contrôlé. Sans doute jugent – ils ces
cadeaux comme l’indice d’une saine administration de l’argent des citoyens. La dérive
est patente : destinée à évaluer la sincérité de la comptabilité publique,
l’institution s’est transformée en propagandiste du libéralisme au point que
les recommandations de 2017 feraient un socle très convenable pour édifier le
programme de François Fillon, avec sa liquidation de la Sécurité sociale au
profit de ses amis assureurs et la suppression de 500.000 emplois de
fonctionnaires. Le fond de sauce des recettes de la Cour des comptes est puisé
dans les brochures des instituts patronaux. Que leur application conduise le
pays de mal en pis ne les fait pas douter.
Collision de l’actualité qui n’est
que pure coïncidence, on apprenait hier qu’un ancien patron du Fonds monétaire
international, autre institution qui a prêché l’écrasement du coût du travail
et la mise en coupe réglée des pays endettés, était accusé d’une fraude fiscale
de 6,8 millions d’euros. Deux sociétés panaméennes, une espagnole et une
britannique, avaient été mobilisées pour monter le mécanisme d’évasion. Directeur
du FMI de 2004 à 2007, Rodrigo Rato avait ensuite rentabilisé cette expérience
à la présidence d’une banque privée, Bankia…
mercredi 8 février 2017
" La tour (maraîchère) prend garde " !
Ce projet qui tient davantage à
la gloriole et aux caprices, vient de faire l’objet d’une délibération du Conseil
municipal. Une délibération qui tient davantage à l’enfumage des esprits plutôt
qu’à la transparence qui devrait accompagner un programme de 5 millions d’euros
transformant Romainville, rien que çà, en « ville mondiale » de
« l’agriculture urbaine ».
Projetons-nous quelques années en
arrière, pour refaire l’histoire de cette pensée profonde.
C’est le 6 octobre 2011, que nous
apprenons par un quotidien du matin « l’implantation d’une ferme
verticale, de 7 niveaux, à la cité Marcel Cachin ». En septembre 2012 nous
avons vu un américain se promener dans la cité pour prodiguer ses conseils sur
cette tour « révolutionnaire » qui, notons-le, était ramenée à 5
étages et abritant 1500 m2
de culture de fruits et légumes. Le coût avait alors été évalué à 3 millions
d’euros, sans en savoir davantage sur les financeurs.
Le 4 février 2016, le même
quotidien nous gratifie d’un long article pour vanter « cette vitrine
mondiale ». Les cabinets d’architectes, présentent de jolis dessins pour
faire prendre vie à l’arlésienne de la ville. Dans cet article on nous parle
d’un coût d'opération s’élevant à 4 millions d’euros, dont les trois quarts
sont à trouver.
Nous en arrivons à cette réunion
du Conseil municipal de ce 25 janvier 2017, où est adoptée par les
élu(e)s de la majorité municipale une convention de mandat entre la ville et
Romainville Habitat pour la construction de la tour. Notons d’abord, si l’on en
croit les écrits du MGC, que les surfaces cultivables sont ramenées à 1000 m2 . Quant au coût, il
se situe autour de 5 millions d’euros. Bien loin donc des estimations publiées
en 2012.
Cette délibération nous parle de
l’engouement pour ce projet et précise QUE L’ASSIETTE DE TERRAIN APPARTENANT À
ROMAINVILLE HABITAT EST CÉDÉE À LA VILLE PAR BAIL EMPHYTÉOTIQUE, MAIS QUE LA
VILLE CONFIE À ROMAINVILLE HABITAT LE SOIN DE CONSTRUIRE LE BÂTIMENT. Cela ne
manque pas d’interroger. Puisque la ville devient propriétaire des terrains
pourquoi n’assume-telle pas ses responsabilités ? Pourquoi serait-ce à
Romainville Habitat de le faire, alors que ses seules ressources proviennent des loyers payés par les 3500 locataires ? On a beau nous répéter que ces derniers ne seraient pas mis à contribution, la réalité est tout autre. La
convention de mandat est d’ailleurs parfaitement claire. Romainville
Habitat :
·
Elaborera le programme prévisionnel
·
Engagera si nécessaire toute étude complémentaire
·
Préparera la consultation pour désigner les
entreprises de travaux
·
Conclura et signera les marchés correspondants
·
S’assurera de la bonne exécution des marchés
·
Procédera au paiement des entreprises
·
Assurera le suivi des travaux
·
Assurera la réception des ouvrages
·
Souscrira une assurance dommages ouvrages et/ ou
tous risques chantiers.
Il s’agit donc bien de faire payer en partie un projet communal, par les
seuls locataires de Romainville Habitat. D’autant plus que pour l’heure, le
projet est loin d’être financé en totalité, puisque seules se sont associées à
la maîtrise d’ouvrage, la Métropole du Grand Paris, la région Île de France et
le Conseil départemental. On peut estimer qu’un tiers seulement des coûts
estimés se trouvent financés. Alors qu’on nous annonce ce projet pour 2018, qui avancera les fonds ? Qui paiera, au bout du compte ? Les contribuables ? Les seuls locataires ?
Que ce soient
les uns et les autres, ce projet est un non sens. Cherche-t-on à se donner
bonne conscience au regard d’un bétonnage à outrance qui voit disparaître des
espaces publics et de pleine terre ? Comment oser parler d’une opération
créatrice d’emplois ?
Curieusement
d’ailleurs, plus un mot n’est dit sur le fonctionnement de cette tour. Qui en
aura la gestion ? Le gérant qui en hériterait devra-t-il s’acquitter d’un
loyer consécutif à l’amortissement de la construction ? Dans l’article
publié le 6 février 2016, on parle de 16
tonnes de produits vendus chaque année. Ce qui signifie, que compte tenu des
charges (matériel, achats divers, plantations, eau, électricité) une telle
production ne peut permettre que la rétribution d’une seule personne.
Comment
peut-on décemment engager une dépense de 5 millions d’euros, sans avoir
connaissance des tenants et des aboutissants ? Poser ces questions c’est
tout simplement faire preuve de responsabilité lorsqu'il s'agit de l’utilisation de fonds
publics !
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