Municipales à Romainville : « Le bal masqué » !
« Avancés
masqués » cette attitude est devenue un usage courant, pour nombre de
celles et ceux qui se présentent à nos suffrages, au mépris de la transparence qu’elles,
qu’ils, doivent à nos concitoyens. Derrière la liste « Romainville Unie »,
on trouve nombre de membres du Parti socialiste, appartenant à la majorité
actuelle depuis une quinzaine d’années. On trouve aussi, des représentants du
parti présidentiel (LaREM), qui parlent d’humanisme et de de justice sociale
mais défendent, becs et ongles les politiques régressives du gouvernement
Macron/Philippe.
On
peut comprendre que cette façon de faire soit plus confortable pour leurs
auteurs. Cette attitude leur permet de se dégager de leurs responsabilités dans
le soutien sans failles qu’ils ont apporté et qu’ils apportent encore à la
majorité actuelle dans tous les choix qui ont été et sont les siens.
On
trouve également d’autres intentions, infiniment moins louables. Vieilles comme
le monde depuis qu’existent les élections municipales. Celles-ci ne seraient
pas politiques, elles dépasseraient les « clivages partisans ». Ce
sont les gouvernements qui décident des dotations aux collectivités
territoriales, mais n’y voyez aucunement un choix politique. Les services
publics sont à l’agonie (faut-il rappeler que Romainville a vu disparaître
Pôle-emploi, la Sécurité sociale, la trésorerie dans un silence assourdissant).
Mais cela ne concernerait pas nos
concitoyens.
Un
rapport parlementaire a dénoncé au printemps dernier « Une République en
échec en Seine-Saint-Denis ». Le constat est accablant : Ce
département n’est pas traité de manière équitable. L’établissement scolaire
« le moins bien doté de Paris reste mieux doté que le plus doté de
Seine-Saint-Denis a affirmé l’un des deux rapporteurs. En Seine-Saint-Denis,
policiers, professeurs ou magistrats sont moins nombreux, mais aussi moins
expérimentés.
Dans
l’Éducation nationale le taux de professeurs, dont c’est la première année
d’enseignement dans les établissements difficiles est de 21% en France, contre
41% dans l’Académie de Créteil et 65% en Seine-Saint-Denis. Au tribunal de
Bobigny, le deuxième de France, « un tiers des magistrats du siège s’en
vont tous les ans. Romainville ne serait-elle pas concernée ?
Les réponses
faites par le gouvernement ne répondent nullement à l’urgence de justice
sociale et d’égalité. Alors, pas de politique dans tout çà ? Les réponses
locales n’y suffiront pas. C’est à l’État, au gouvernement de répondre par des
actes. Mais voilà ! Lorsque « Romainville Unie » compte parmi
ses alliés, des membres du Parti présidentiel, il convient, comme on dit, de
ménager la chèvre et le chou, de faire profil bas. Alors, comme le
« Tartuffe de Molière », ils cachent « ce sein que je ne saurais
voir ». Alors, il vaut mieux faire preuve de lucidité et ne pas accorder
sa confiance à " des candidat-e-s qui vous abusent en avançant, masqués ".
Un
dernier exemple, particulièrement éloquent. Le 12 décembre le Conseil
départemental a voté son budget. Qu’a constaté son Président et sa majorité à
cette occasion ? L’État a amplifié son désengagement. 348 millions d’euros
des dépenses sociales non compensés. Ces dépenses sociales, ce sont, le Revenu Social d’Activité, l’Allocation
Personnalisée d’Autonomie, les Allocations des Personnes Handicapées En quoi cela ne concernerait-il pas nombre d’habitants
de notre ville ? Faut-il rester silencieux, alors que c’est au CCAS de la
ville que les personnes concernées s’adressent pour établir leurs
dossiers ? C’est inconcevable, pour ne pas dire davantage.
Ainsi,
comme partout en France, on va aussi voter dans notre « village »
pour élire une nouvelle équipe municipale. Chaque village à son clocher, sa
mairie, sa petite histoire avec ses particularités. Chez nous, Madame la Maire
sortante ne se représente pas. Vous comprendrez aisément que cela puisse ouvrir
les appétits de ses alliés, quitte à brûler aujourd’hui, ce qu’ils adoraient
hier. Pour faire oublier un passé qui vous colle à la peau, il en est, qui ont
pris soin de quitter l’embarcation sur laquelle il naviguait depuis de très
nombreuses années. Et puis, pour faire bonne mesure, on « souhaite unir
tout le monde au-delà des clivages partisans ». Surtout pas d’étiquette
gênante, qui ne serait pas très rassembleuse par les temps qui courent.
Pendant
toutes ces années, mise à part l'action déterminée des élu-e-s du groupe Romainville-Ensemble, aucune voix ne s’est élevée dans cette majorité pour arrêter
de faire la part belle aux promoteurs, pour que cesse la vente de nombre de
biens immobiliers appartenant à la ville et à Romainville Habitat. Au fil du
temps Romainville s’est trouvée défigurée par une politique d’aménagement et
d’urbanisme échevelée, sans fil conducteur. Les espaces publics ont fondu comme
neige au soleil. Les voies de circulation ont été préemptées par les promoteurs
immobiliers qui ont profité d’une avalanche de révisions du Plan Local
d’Urbanisme au gré de leurs demandes. Évidemment, on nous demande de ne pas
nous inquiéter et on avance à pas feutrés, pour tenter de faire oublier que
celles et ceux qui se présentent à nos suffrages, ce sont celles et ceux qui ont été aux
manettes pendant quinze ans ! On nous vante une enquête menée auprès de
nos concitoyens qui dépasserait par son ampleur, ce que nous n’avons jamais connu. Sauf que
durant toutes ces années de « pouvoir », la démocratie locale est
restée lettre morte.
Il
est des femmes et des hommes, des jeunes qui durant toutes ces années ont mené
des actions concrètes contre les pollutions de toutes sortes, contre l’abattage
des arbres, pour une ville plus humaine, plus solidaire, une ville qui prenne
réellement en compte la parole des citoyens, la protection des espaces publics,
le droit au logement pour tous, à la santé. Elles, ils, sont des militants de
la vie associative et de formations politiques de gauche et écologiste. Elles,
ils, ont fait le choix de travailler ensemble depuis de longs mois pour
proposer aux habitants de notre ville, anciens ou nouveaux arrivants, une autre
démarche plus prometteuse, en matière d’écoute, de démocratie qui leur donne la
possibilité de rester maîtres d’un bout à l’autre de la construction de tous
les projets. Elles, ils, se présentent à nos suffrages sur la liste
« Romainville à Vivre », conduite par Vincent Pruvost, militant
associatif, sur laquelle figurent Sofia Dauvergne, des militants de formations appartenant à la
gauche et à l’écologie et des citoyens
engagés, mais n’appartenant à aucune formation politique. Le neuf est de
ce côté-là !
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