« Être ou ne pas être », le billet de Maurice Ulrich dans l’Humanité de ce jour !
« Mais
quelle est la raison d’être des entreprises » ? Vaste question dont
la profondeur existentielle n’a d’égale que celle qui inspirait le célèbre
humoriste, Pierre Dac, devant cette interrogation « qui sommes-nous, où
allons-nous » ?, cette audacieuse réponse : « je suis moi, je
viens de chez moi et j’y retourne. » Mais trêve de galéjade.
S’il semblait
a priori qu’elles étaient appelées à répondre aux besoins de la société, elles
étaient aussi soupçonnées jusqu’alors de préoccupations plus triviales comme de
servir des salaires insensés à une caste de dirigeants ou des dividendes sans
cesse en hausse à des gens qui gagnent de
l’argent en dormant.
C’est fini. Avec la loi Pacte, elles sont appelées
désormais à définir leur mission sociale et, mieux même, nous dit la presse
économique, leur raison d’être, donc. Et les plus grandes le font. Pour Carrefour,
par exemple, c’est « la transition alimentaire » ; Pour Veolia c’est
« ressourcer le monde ».
Çà doit bien rigoler dans les conseils d’administration.
Voilà en tout cas les actionnaires délivrés de leurs angoisses. Être ou ne pas
être, ils ont enfin une réponse.
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