« Alerte », l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité de demain vendredi !
On aimerait tant qu’un super
héros en colle une bonne à Donald Trump. Mais ça c’est en rêve. La réalité
c’est que l’agité aux cheveux orange est bien le président de la première puissance
du monde. Il est arrivé à Osaka, pour le G20, en imprécateur. L’Allemagne est
un partenaire défaillant qui profite à bon compte de la puissance américaine.
Les Etats-Unis défendraient le Japon s’il était attaqué mais dans le cas
inverse les japonais regarderaient la télé. L’Inde applique des taxes douanières inacceptables.
L’économie de la Chine est défaillante. On peut ajouter au florilège la menace
renouvelée d’une guerre, «qui serait courte », contre l’Iran.
On est évidemment tentés de voir là les délires d’un docteur
Folamour à l’équilibre mental défaillant. Mais c’est un projet politique, dans
une situation qui n’a pas commencé avec lui. L’endettement des Etats-Unis est
colossal. Leur survie économique est liée à la prééminence du dollar, indissolublement
liée à leur domination géopolitique et militaire sur la planète. Leurs dépenses
militaires avoisinent désormais 40% de l’ensemble des dépenses similaires dans
le monde.
L’Iran est une des pièces importantes de la partie, de même qu’Israël, pour le contrôle du proche et du Moyen-Orient mais l’objectif c’est la Chine dont on peut noter d’ailleurs qu’elle détient une large part de la dette américaine. Qu’elle prenne la première place dans l’économie mondiale et les Etats-Unis vacillent.
L’Iran est une des pièces importantes de la partie, de même qu’Israël, pour le contrôle du proche et du Moyen-Orient mais l’objectif c’est la Chine dont on peut noter d’ailleurs qu’elle détient une large part de la dette américaine. Qu’elle prenne la première place dans l’économie mondiale et les Etats-Unis vacillent.
On peut se plaire à imaginer qu’une victoire démocrate mettrait
un terme à l’aventure. Ou bien que des poignées de main viriles et des dîners à
la tour Eifel pourraient amener le président américain à des vues plus
raisonnables. C’est illusoire tant que n’est pas remis en cause un modèle
économique fondé sur la force, la prédation, le pillage des ressources avec
leur conséquences environnementales. Cette remise en cause est le devoir de
toutes les forces de progrès dans le monde, dont les divisions – qu’on pense à la
gauche aujourd’hui en France – apparaissent dérisoires au regard d’une
inquiétante, pour ne pas dire plus, fuite en avant.
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