" Défendre les libertés et l'Etat de droit " - Déclaration du Conseil national du PCF !
Mercredi 1er mars, un cap d’une extrême gravité a été franchi. Convoqué par des juges d’instruction en vue d’une mise en examen, François Fillon a osé évoquer un « assassinat politique » et mis les procédures judiciaires concernant les emplois présumés fictifs de ses proches sur le compte d’un « coup d’État des juges ». Dans la foulée, l’hebdomadaire Valeurs actuelles relayait un appel à manifester, dimanche, contre la Justice. Ces démarches séditieuses, convergent avec les violentes attaques de Marine Le Pen contre les juges, les fonctionnaires, les journalistes.
Ce sont la liberté de la presse, l'indépendance de la Justice, la démocratie qui sont attaquées.
Les tirs croisés des candidat-e-s de droite et d’extrême droite dessinent un scénario alarmant pour la démocratie, pour l’État de droit. Ces assauts, venant de ceux qui prétendent exercer la fonction de gardien des institutions minent les fondements de la République. Ils témoignent de la déliquescence, au dernier degré, d’un système politique qui organise la confiscation des décisions, de la parole démocratique et de l’action politique.
Cette confiscation sert les intérêts des forces de l'argent qui œuvrent depuis des mois à étouffer l'expression de toute alternative politique réelle.
Il faudra, très vite, poser la première pierre d’une démocratie nouvelle, sur les ruines de la VeRépublique.
En attendant, il faut sortir du sentiment d’impuissance, d’amertume et de colère que suscite, chez les citoyen-ne-s, la prise en otage du processus démocratique. L'idée même de la République fondée sur un État de droit est en danger.
Nous en appelons, solennellement, à un sursaut.
Le peuple de France a su, tout au long de son histoire, s’organiser et faire front, chaque fois que les libertés démocratiques étaient prises pour cible. Nous refusons l’enfermement dans une alternative entre le candidat désigné par la Finance et ceux qui portent la tentation factieuse.
Il est encore temps d’initier, dans l’urgence, comme surent le faire nos aîné-e-s par le passé, un processus politique guidé par les principes de démocratie, de justice sociale, de préservation de l’État de droit.
C’est aujourd’hui ce qui nous tient ensemble, en tant que peuple libre, qui est en jeu.
D'ores et déjà des initiatives citoyennes voient le jour, nous appelons à les amplifier partout dans le pays. Nous appelons l'ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives à organiser dans les jours qui viennent des rassemblements populaires pour la défense des fondements de notre démocratie, de la liberté de la presse et de l’État de droit.
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