« De la vérité », le billet de Maurice Ulrich !
« Peut-on
renoncer à la vérité ? » C’était l’un des sujets proposés hier aux
candidats du bac général. Non, certainement pourrait dire M. de La Palice qui s’y
connaissait, sauf à faire consciemment le choix du mensonge et du paradoxe d’Épiménide :
« Un homme déclare je mens. Si c’est vrai, c’est faux, si c’est faux, c’est
vrai, etc. »
Mais il faut tout autant se méfier de la vérité. Annoncer par
exemple la vérité des prix, c’est avouer qu’elle est relative. Qu’est-ce qu’une
vérité relative ?... Ou bien « je veux dire la vérité aux Français »,
cela signifie qu’on va leur demander des efforts », voire les rouler dans
la farine. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà », disait
Pascal.
La vérité des premiers de cordée n’est pas celle des vallées. Éprouver
l’injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ? », Était-il
également proposé aux candidats. Ceux qui ne sont rien n’ont pas toute la
vérité, mais un de ses paradoxes, c’est que ce sont les mensonges qui l’éclairent.
C’est déjà une très bonne raison de ne pas y renoncer.
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