" Voeux des communistes et de leurs élu(e)s " : intervention de Brigitte Moranne !
Mesdames, Messieurs, cher(e)s ami(e)s et
camarades
Au nom des communistes et de leurs élu(e)s,
je vous présente mes meilleurs vœux de petits et grands bonheurs, de joie, de
santé, de réussite pour vous et tous ceux qui vous sont chers.
Nous aurions souhaité vous accueillir dans
de meilleures conditions mais les édiles de notre ville en ont décidé
autrement. Pour eux la démocratie, la liberté d’expression et de critique ne
sont que des mots. Respect, considération et courtoisie ne font pas partie du
monde dans lequel ils vivent. Mais qu’ils sachent que cela ne nous impressionne
nullement. Nous continuerons de jouer le rôle que nous croyons être le nôtre. Nous
resterons disponibles pour débattre échanger, agir aussi, lorsque c’est
possible dans tout ce qui fait la vie quotidienne des habitants de notre ville
dans leur diversité. Qu’il s’agisse du droit à un aménagement agréable et
écologique, de l’habitat, de l’éducation, de la santé, de la culture, du sport,
de la vie sociale en général.
Présenter ses vœux c’est parler d’avenir,
de notre avenir individuel, de notre avenir commun, en France, en Europe et
dans le monde. Pour notre part nous avons la conviction que rien n’est jamais
écrit d’avance, et que ce sont les peuples qui écrivent l’avenir.
À contre courant des discours ambiants,
loin des divisions, des replis sur soi, des haines beaucoup de choses nous
rassemble, vivre ensemble dans une société solidaire, fraternelle, qui permette à chacun
d’étudier, de se soigner, de travailler, de se cultiver, de prendre sa place,
d’être respecté. Notre pays a cette année encore connu la peur et la mort. Des
centaines de vies ont été fauchées en France et de part le monde. Au désordre
mondial et à la généralisation de la violence, nous croyons qu’il convient
d’opposer l’exigence de sécurité humaine et de paix, pour travailler à la
coopération et au rassemblement des peuples et à la fraternité humaine. Car
loin de l’image que renvoient les médias, la France ce sont aussi ces
associations, ces élus injustement poursuivis pour avoir aidé des réfugiés en
détresse.
La France de 2016, c’est aussi celle qui s’est retrouvée dans la rue pour refuser
la loi travail, adoptée au bout du compte à coups de 49.3 Ce mouvement
exprimait le refus d’une insupportable injustice. Il était l’affirmation d’un
peuple qui a envie de prendre sa vie en main et d’agir. Nous n’avons pas manqué
d’entendre les censeurs de tous poils nous expliquer que tout çà c’est ringard,
démodé, hors de propos, et qu’il vaut mieux écouter les discours de ceux qui
nous promettent du sang et des larmes, nous expliquant qu’il vaut mieux :
- Réduire le
nombre de fonctionnaires, tant pis si l’on manque d’infirmières,
d’enseignants ou de policiers.
- Privatiser
la sécurité sociale, tant pis si l’on n’a pas les moyens de se soigner.
- Travailler
plus et plus longtemps pour gagner moins.
Écoutons Marine Le Pen qui se présente en
opposante mais porte aux nues le milliardaire Trump, dur avec les faibles,
faible avec les forts. Et pendant qu’elle répand haine et division, les
dividendes des gros actionnaires prospèrent.
Écoutons Fillon, qui veut supprimer 500.000
fonctionnaires, casser la sécurité sociale, augmenter la TVA et supprimer
l’impôt sur la fortune. Lui qui a trouvé pour son épouse « un revenu
universel » à 5000 euros par mois. Et pour quoi faire ?
Écoutons Macron qui se présente comme un
perdreau de l’année alors qu’il est comptable des politiques gouvernementales
mises en œuvre.
Écoutons Valls, l’ex-premier ministre qui
nous promet l’inverse de ce qu’il a fait durant 3 années.
Pour leur part, les communistes se proposent de mettre en
débat d’autres choix. Une étude publiée récemment, révèle que 8 personnes
détiennent à elles seules 50% des richesses de l’Humanité. Tous les ans, ce
sont en Europe 1000 milliards d’euros d’évasion fiscale, 1000 milliards que les
affairistes détournent de la contribution
qu’ils doivent au fonctionnement de la société. Ce chiffre est en
France, estimé à 80 milliards. C’est l’équivalent du déficit budgétaire du pays.
En 2015 les entreprises du CAC 40 ont versé près de 43 milliards à leurs
actionnaires. Ils s’apprêtent à en verser 46 cette année. L’argent coule à
flots, mais toujours dans les poches des mêmes.
Nous ne nous le cachons pas, le danger de
la situation est immense, mais pour autant la fin de l’histoire n’est pas
écrite. Notre objectif se résume en quelques mots. Débattre, échanger,
construire, redessiner une ligne d’horizon avec toutes celles et tous ceux qui
dans leur diversité ne se résignent pas à la situation actuelle. Nous entendons
prendre toute notre place dans les échéances électorales de ce printemps. Au présidentielles
d’abord, avec Jean-Luc Mélenchon. Loin de la dépolitisation généralisée,
espérée par ceux qui nous gouvernent, nos concitoyens restent attentifs au
débat politique, dès lors qu’il réponde à leurs attentes, loin du marigot
politicien. Des questions centrales sont de nouveau posées sur les choix de
société. Avec « La France en commun », le Parti communiste livre au
débat citoyen sa contribution pour l’élection présidentielle et les élections
législatives avec la volonté de déjouer le scénario du duel annoncé entre la
droite et l’extrême droite et de contribuer à une nouvelle politique à gauche
et écologiste, une majorité parlementaire, une majorité populaire, citoyenne et
agissante.
La France en commun est aussi un atout pour
mener la bataille des élections législatives
C’est à l’Assemblée nationale que se
construisent, se votent les lois. Pour notre circonscription qui compte les
villes des Lilas, du Pré Saint - Gervais, de Noisy-le-Sec, d’une partie de
Bondy et de Romainville, nous travaillons à la construction d’un projet qui rassemble celles et ceux qui auront
soutenu la candidature de Jean-Luc Mélenchon et au-delà si cela s’avère possible.
Comment imaginer que ces mêmes forces se
présentent séparément, alors qu’elles auront, ensemble, participé au soutien du
même candidat à la présidentielle ? Hors de candidatures de rassemblement, en
commençant par les circonscriptions qui comptent un député sortant du Front de
gauche, point de salut. Avec ces candidates et candidats, nous voulons ouvrir
le débat sur les contenus et construire avec les électeurs les lois qu’elles,
qu’ils porteront à l’Assemblée nationale. C’est un acte essentiel car si nos
concitoyens contribuaient à l’écriture de ces lois, nous n’en serions pas là.
Ces propositions, nous voulons en faire notre
ciment commun dans la campagne électorale et au-delà, en faire une construction
citoyenne permanente. C’est cette ambition démocratique qui peut permettre de
redonner force à l’espoir, ouvrir un nouveau chapitre de la souveraineté
populaire sur les choix politiques qui font notre vie, à commencer par ceux de
notre ville, décidés par une poignée d’élus et de techniciens pour le plus
grand plaisir des promoteurs immobiliers, à qui rien n’est refusé. On nous
parle de faire « de la politique autrement » pendant que notre député
sortant va fêter sa 36ème année de présence sans interruption à l’Assemblée
nationale et que sa suppléante plie sous le cumul des mandats. Oui, nous avons
besoin d’air frais, la souveraineté populaire ne peut être garantie par un
député aux ordres du Président quel qu’il soit. Les député(e)s ne sauraient
être les godillots de personne, mais des député(e)s libres, rendant
compte de leurs actions aux citoyens. Vous le voyez, mesdames, Messieurs,
mes cher(e)s ami(e)s cette année sera
bien remplie. Je vous propose que nous profitions ensemble de ce moment de
fraternité pour lever le verre de l’amitié et vous dire, que « là, où il
y a une volonté, il y a un chemin. »
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