À vouloir trop prouver, on s'enlise !
À vouloir trop prouver, on
s’enlise !
Monsieur Champion nous livre dans
le magazine municipal, page 34, un billet dont il a le secret. Il veut
tellement prouver qu’il s’enlise. D’après lui l’opposition – Il pense sans nul
doute aux élu(e)s, du Front de gauche – marche sur la tête. D’après lui, ils
voteraient « contre » la majeure partie du temps. Et de prendre comme
exemple le nom de Maryse Bastié, donné
au pôle éducatif du quartier Youri Gagarine. Ou bien Monsieur Champion ne suit
pas assidûment le déroulement des travaux du Conseil municipal, ou bien il ne
lit pas le magazine municipal. S’il l’avait fait, il aurait pu constater, page
32, dans le compte-rendu de ce même Conseil municipal que le vote sur la
dénomination du pôle éducatif a donné les résultats suivants : 34 POUR ET
UNE ABSTENTION !
Il en profite pour faire
l’apologie des ateliers urbains qui seraient en quelque sorte le summum en
matière de démocratie locale. Or en quoi consistent-ils ? Un architecte
désigné par le promoteur immobilier, entouré d’une kyrielle de techniciens,
présente leur projet, de belles maquettes. Puis la parole est donnée aux
personnes présentes. Si l’un d’entre eux s’aventure à poser une question
quelque peu dérangeante, il est aussitôt renvoyé dans les cordes. Au bout du
compte, mises à part quelques modestes modifications le projet du promoteur
sort comme il est entré. Les choses commencent à bouger si les citoyens s’en
mêlent comme ils le font actuellement sur la poursuite de l’aménagement de la
place des commerces. Une prochaine réunion est prévue sur ce thème le 18
janvier, nous souhaitons que la parole de nos concitoyens soit enfin entendue.
Mais au-delà, c’est la conception même de la concertation
et de son contenu qui est posée. Dans tous les cas elle se résume actuellement
à la présentation de projets urbains de promoteurs immobiliers. Une vraie
consultation devrait porter, à notre sens, sur les choix à opérer dans ce qui
fait la vie des habitants. Quelle politique de l’habitat ? Quel parcours
résidentiel ? Quelle politique sociale ? Quelle politique culturelle
et sportive ? Quelle politique en matière d’éducation ? Quel plan de
circulation ? (promis il y a plus de 5 ans)
Au lieu de cela, la concertation
se limite à l’aménagement, aux façades, mais rarement à ce qui fait le
quotidien des habitants. Si cette conception d’une démocratie locale, digne de
ce nom, était mise en œuvre, les propositions des élu(e)s, des citoyens ne
manquent pas et viendraient enrichir une vie locale, aujourd’hui à bout de
souffle. Les élu(e)s du Front de gauche-Romainville Ensemble, ne manquent pas
de faire des propositions. Jamais aucune d’elles n’est retenue. Leur seul droit
serait de s’en remettre sans coup férir aux choix de la majorité municipale. Ce
sont les femmes, les hommes, les jeunes de notre ville qui ont tout à gagner de
ce débat démocratique. Le vrai !
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