" Là où il y a du flou...", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !
La lumière crue des reniements du
quinquennat a irrémédiablement jauni la photo de la primaire du PS. Manuel
Valls ne s’en sort pas, oscillant entre une conversion au rassemblement et un
retour à l’autoritarisme qui ravive les pires impressions des Français. Arnaud
Montebourg et Benoît Hamon, eux-mêmes, pourtant critiques sur le bilan du
pouvoir, semblent pris de vertige. Le champ socialiste a des allures de sables
mouvants. Qu’en sera-t-il dimanche soir ? Beaucoup dépendra de l’ampleur
de la participation. Sera-t-elle rétractée à l’appareil du parti ? Des
électeurs déçus se mobiliseront-ils pour mette un carton rouge ? D’autres
voudront-ils tourner la page pour en écrire une nouvelle ?
Mais déjà et quelques soient les
prédictions sondagières hasardeuses, le résultat de cette primaire ne scelle
plus l’avenir de la gauche. Son vainqueur est pris en tenaille par la dynamique
Mélenchon et par l’irruption de Macron qui veut poursuivre le libéralisme par d’autres
moyens, l’artifice de la nouveauté et un leurre de modernité. Vers lui migrent
déjà des caciques socialistes. D’autres s’y préparent en petites phrases
réversibles, quel que soit le résultat de la primaire. Ils y voient peut-être
une assurance – réélection, mais surtout le moyen d’achever la conversion de
leur parti – et du pays – au capitalisme mondialisé. En effet, avec des allures
de braqueur politique, l’ancien ministre de l’Économie devient, pour les états
- majors de la finance, le meilleur gardien de
la salle des coffres. Il est servi par l’enlisement de François Fillon et la
montée inquiétante de Marine Le Pen.
Dans ce flou qui annonce bien des
rebondissements, l’électorat de gauche, résolu à ne perdre ni son âme ni les
combats à l’avenir, dispose d’un socle solide avec le bulletin Mélenchon, avec
des députés du Front de gauche qui n’ont jamais lâché prise et qui, plus
nombreux permettraient d’enclencher de nouveaux progrès. Tou n’est pas flou ;
tout n’est pas loups.
1 Comentário:
Aujourd’hui qui pourrait penser que la primaire chez les socialistes sert pour l’élection présidentielle de mai 2017, personne même pas les socialistes. Aucune chance d’être dans les deux premiers, tout le monde sait qu’il s’agit uniquement de reprendre le pouvoir de ce qui restera du piteux parti socialiste.
Grâce à la politique socio-libérale mené par le gouvernement socialiste depuis 5 ans, la gauche n’est plus majoritaire dans le pays. La droite et l’extrême-droite ont remporté toutes les élections depuis les dernières législatives donc rien à attendre de ces élections présidentielles mis à part une austérité pour les masses populaires.
Que reste-t-il des belles paroles et promesses des socialistes aux dernières élections présidentielles « le changement c’est maintenant » ? Pour nous rien n’a changé en positif, au contraire la situation s’est aggravée, la finance dirige et domine toujours le pouvoir politique. De toutes les conséquences du quinquennat socialiste, l’une des plus graves est certainement la déception qui a traumatisé le peuple de gauche. Cette déception a conduit à l’abstention électorale. Et malheureusement, cet état d’esprit n’a pas mené les déçus du socialisme à prendre des positions plus fermes, à s’ancrer plus à gauche. Elle éparpille l’électorat à droite et à l’extrême-droite. Cette déception décourage les travailleurs des luttes sociales qui ont le sentiment d’avoir été trahis.
Tous ceux qui aspirent au changement doivent se poser la question si la voie démocratique est la bonne pour parvenir à nos fins.
Enregistrer un commentaire