LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 20 janvier 2017

" Là où il y a du flou...", l'éditorial de Patrick Apel-Muller dans l'Humanité de ce jour !


La lumière crue des reniements du quinquennat a irrémédiablement jauni la photo de la primaire du PS. Manuel Valls ne s’en sort pas, oscillant entre une conversion au rassemblement et un retour à l’autoritarisme qui ravive les pires impressions des Français. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, eux-mêmes, pourtant critiques sur le bilan du pouvoir, semblent pris de vertige. Le champ socialiste a des allures de sables mouvants. Qu’en sera-t-il dimanche soir ? Beaucoup dépendra de l’ampleur de la participation. Sera-t-elle rétractée à l’appareil du parti ? Des électeurs déçus se mobiliseront-ils pour mette un carton rouge ? D’autres voudront-ils tourner la page pour en écrire une nouvelle ?

Mais déjà et quelques soient les prédictions sondagières hasardeuses, le résultat de cette primaire ne scelle plus l’avenir de la gauche. Son vainqueur est pris en tenaille par la dynamique Mélenchon et par l’irruption de Macron qui veut poursuivre le libéralisme par d’autres moyens, l’artifice de la nouveauté et un leurre de modernité. Vers lui migrent déjà des caciques socialistes. D’autres s’y préparent en petites phrases réversibles, quel que soit le résultat de la primaire. Ils y voient peut-être une assurance – réélection, mais surtout le moyen d’achever la conversion de leur parti – et du pays – au capitalisme mondialisé. En effet, avec des allures de braqueur politique, l’ancien ministre de l’Économie devient, pour les états -   majors de la finance, le meilleur gardien de la salle des coffres. Il est servi par l’enlisement de François Fillon et la montée inquiétante de Marine Le Pen.


Dans ce flou qui annonce bien des rebondissements, l’électorat de gauche, résolu à ne perdre ni son âme ni les combats à l’avenir, dispose d’un socle solide avec le bulletin Mélenchon, avec des députés du Front de gauche qui n’ont jamais lâché prise et qui, plus nombreux permettraient d’enclencher de nouveaux progrès. Tou n’est pas flou ; tout n’est pas loups.

1 Comentário:

Alain HERRERO a dit…

Aujourd’hui qui pourrait penser que la primaire chez les socialistes sert pour l’élection présidentielle de mai 2017, personne même pas les socialistes. Aucune chance d’être dans les deux premiers, tout le monde sait qu’il s’agit uniquement de reprendre le pouvoir de ce qui restera du piteux parti socialiste.
Grâce à la politique socio-libérale mené par le gouvernement socialiste depuis 5 ans, la gauche n’est plus majoritaire dans le pays. La droite et l’extrême-droite ont remporté toutes les élections depuis les dernières législatives donc rien à attendre de ces élections présidentielles mis à part une austérité pour les masses populaires.
Que reste-t-il des belles paroles et promesses des socialistes aux dernières élections présidentielles « le changement c’est maintenant » ? Pour nous rien n’a changé en positif, au contraire la situation s’est aggravée, la finance dirige et domine toujours le pouvoir politique. De toutes les conséquences du quinquennat socialiste, l’une des plus graves est certainement la déception qui a traumatisé le peuple de gauche. Cette déception a conduit à l’abstention électorale. Et malheureusement, cet état d’esprit n’a pas mené les déçus du socialisme à prendre des positions plus fermes, à s’ancrer plus à gauche. Elle éparpille l’électorat à droite et à l’extrême-droite. Cette déception décourage les travailleurs des luttes sociales qui ont le sentiment d’avoir été trahis.
Tous ceux qui aspirent au changement doivent se poser la question si la voie démocratique est la bonne pour parvenir à nos fins.

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