" La visée ", l'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l'Humanité de ce jour !
Que le temps passe vite…à J-3,
tandis que personne se risquerait à prédire dès aujourd’hui quel sera l’ordre d’arrivée
entre les quatre candidats dont vous connaissez les noms, nous savons que la
démesure du combat des dernières heures ne doit pas nous abandonner, surtout si
près du but, sachant que ce qui semblait impossible nous apparaît désormais
clairement à portée de vote et de conviction. Nous le savons plus que, à l’image
des dix derniers jours, la campagne de haine, de calomnies, de caricatures et
de mensonges qui s’abat en tirs nourris sur Jean-Luc Mélenchon ne s’estompera
qu’à la fin de la campagne officielle – et encore !Après avoir été affublé
de tout et son contraire à longueur d’antennes et de tribunes politiques, voici
maintenant les candidat des insoumis, des communistes et de tant d’autres
accusé de velléité « totalitaire ». Face à des propos si affligeants,
gardons – et chérissons – notre sang-froid. Cultivons l’intelligence des
circonstances. Bref, ne lâchons rien aux éditocrates et aux chiens de garde qui
trouvent « totalitaire » de vouloir convoquer une Assemblée
constituante pour rompre définitivement avec la monarchie présidentielle. Passons…Hier,
l’ineffable Laurent Joffrin a osé écrire que Jean-Luc Mélenchon sombrait en
pleine doctrine molletiste. Vous avez bien lu : Mélenchon comparé à Guy
Mollet ! Rigolons, chers lecteurs, pouffons même de bon cœur, le rire
étant parfois le plus efficace des mépris…
Cette stratégie du dénigrement
permanent – vielle comme le monde des idées – cache mal en vérité l’état de
panique provoqué par la percée du candidat et l’incroyable dynamique observée
autour des idées fortes de son programme, le seul à porter l’ambitieux projet
de lancer le processus d’un changement d’existence et de sortir des crises
accumulées (sociale, économique, politique, morale etc…). Si la peur a changé
de camp, autant se le dire néanmoins : accompagner simplement ce vent
porteur, qui souffle déjà sur les origines d’un nouvel a-venir, peut ne pas
suffire. Autour de nous, autour de vous, il reste trois jours de luttes de tous
les instants pour que l’espoir se transforme en une réalité qui « fasse
société ». Nous parlons là d’une visée qui dépasse chacun d’entre nous.
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