" L'enfer des pauvres et le paradis des riches ", l'éditorial de Maud Vergnol dans l'Humanité de ce jour !
Connaissez-vous le Fmic ?
Non, pas le Smic, ce salaire minimum de 1139, 81 euros net avec lequel 1,6
million de salariés sont censés pouvoir boucler leurs fins de mois. Mais bien
le Fmic, soit la fortune minimale pour intégrer le classement des Français les
plus riches. C’est le magazine « Challenges » qui nous l’apprend dans
sa livraison hebdomadaire, avec ce titre enrôleur : « Les secrets d’une
hausse sans précédent ».
Si le Smic a augmenté de 0,93% en
un an, celui de la Fmic a bondi de 30%, passant de 100 à 130 millions d’euros. Ceci
explique donc cela. Le coût du capital s’était déjà terriblement alourdi sous
le quinquennat Hollande. Il va exploser sous Macron, au prix d’une grande
insécurité sociale, mais aussi d’une probable crise financière majeure.
Plus les riches sont riches,
moins la croissance est forte : c’est même le FMI qui le dit…Mais le
nouveau président semble guère s’en soucier, obnubilé par le retour sur investissement
qu’il doit à ses soutiens, lesquels pourront tranquillement continuer à s’accaparer
les richesses avec sa "réforme" de l’ISF. Celle-ci va en effet coûter la
bagatelle de 3 milliards d’euros à l’État pour atterrir directement dans la
poche des « fmicards ».
Comme si Bernard Arnault, avec un
patrimoine estimé à 46,9 milliards d’euros, avait besoin d’un treizième mois
pour se payer des vacances ! Mais le problème, c’est le coût du travail,
continuent d’asséner en chœur les Pinocchio de l’ultralibéralisme pour
justifier d’anéantir toutes les conquêtes sociales. « La ‘’marque France’’ s’est
complètement revalorisée », se félicité l’homme d’affaires Richard Attias,
adepte des paradis fiscaux. Voilà qui en dit long sur la « start-up nation »
voulue Macron, ou le rêve éphémère du « nouveau capitalisme européen »
qu’il appelle de ses vœux. Un cauchemar pour le 8,5 millions de pauvres de
notre pays, pour les salariés, les chômeurs, les retraités à qui il n’oubliera
pas de faire payer l’addition.
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