La majorité municipale vote contre un voeu pour la défense de l'hôpital intercommunal !
Lors de la séance du Conseil municipal du 25 mai, la majorité municipale (MGC, PS, EELV) a voté contre un voeu pour la défense de l'hôpital intercommunal présenté par Brigitte Moranne, conseillère municipale du groupe Front de gauche, Romainville-Ensemble. Cette attitude est d'autant moins compréhensible que les autres villes concernées l'ont adopté. Quand la majorité municipale fera-t-elle passer l'intérêt général avant des postures politiciennes et étroits ! Nous publions ce voeu !
"Réuni-e-s en séance du 25 Mai 2016, les élu-e-s de la ville de Romainville prennent acte du décret d’application de la loi dite de « modernisation de notre système de soins, promulgué le 29 avril 2016 concernant la mise en œuvre des « groupements hospitaliers de territoire » (GHT).
Ainsi, selon les informations à cette heure, l’hôpital Intercommunal A. Grégoire de Montreuil dont bénéficie la population de notre ville, et plus largement de notre bassin de vie constitué, serait regroupé avec les hôpitaux d’Aulnay, de Montfermeil et le centre hospitalier spécialisé de Ville-Evrard.
Selon la loi, les GHT auraient pour objectifs une égalité d’accès à des soins sécurisés tout en garantissant une offre de soins de proximité, et de rationaliser des modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre établissements du GHT
Or, l’expérience et la réalité sur les territoires nous enseignent que ce type de regroupement se solde par des suppressions de lits, voire même d’une diminution de l’offre de soins.
Le Conseil de la ville de Romainville considère qu’en aucun cas « la rationalisation des modes de gestion » ne peut être prétexte à la diminution ou disparition de services de proximité des populations, qui ne ferait qu’aggraver les inégalités sociales et territoriales.
En effet, en bien des domaines, la situation de la Seine-Saint-Denis est préoccupante. En matière de la santé, on peut parler d’un état sanitaire inquiètant. Notre département enregistre de très mauvais indicateurs concernant la tuberculose, les cancers, le sida et la mortalité infantile entre autres. Cette situation n’est pas sans lien avec une grande précarité sociale. A cela s’ajoute une offre de soins inférieure aux besoins. Les médecins de ville, notamment les généralistes en forte diminution dans les cinq années à venir, se plaignent de ne pas pouvoir obtenir des rendez-vous dans des temps convenables pour leurs patients, sans compter les transferts fréquents avec l’éloignement des familles.
Le bassin de population concerné par le CHI A. Grégoire est amené, dans les dix prochaines années, à se développer avec de nouveaux apports de logement, d’équipements et de transports collectifs. Ainsi, la sphère d’influence et l’attractivité de l’établissement public vont se trouver fortement augmentées.
Dans ce contexte, le Conseil de la ville de Romainville réaffirme son attachement au rôle et à la place du CHI A. Grégoire, qui, pour l’égalité d’accès aux soins des habitants de Romainville doit rester un établissement public généraliste de proximité.
Mais le CHI A. Grégoire n’est pas une entité autonome sous l’autorité administrative des Agences régionales de Santé. C’est un service public vital ancré dans un territoire. En ce sens les élus locaux sont au premier chef, habilités à émettre et faire valoir les réponses aux besoins de santé de proximité.
Dans la phase préparatoire de mise en place des GHT, avec dans un premier temps la signature de la convention constitutive au 1é juillet 2016, les élu-e-s de la ville de …. Demandent que, préalablement à la rédaction d’un Projet Médical Partagé à échéance du 1é juillet 2017, qu’un diagnostic précis du territoire soit effectué avec leur collaboration et celle des associations d’usagers, des instances représentatives des personnels et des médeins de ville.
Enfin, convaincu-e-s de l’avenir du CHI A. Grégoire, de ses potentialités et qualités à prendre en charge les besoins d’aujourd’hui et de demain dans son bassin de population de proximité, nous entendons rester partie prenante des constructions à venir pour développer une offre de soins complète dans des coopérations mutuellement bénéfiques pour l’état de santé de nos concitoyen-ne-s.
Selon la loi, les GHT auraient pour objectifs une égalité d’accès à des soins sécurisés tout en garantissant une offre de soins de proximité, et de rationaliser des modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre établissements du GHT
Or, l’expérience et la réalité sur les territoires nous enseignent que ce type de regroupement se solde par des suppressions de lits, voire même d’une diminution de l’offre de soins.
Le Conseil de la ville de Romainville considère qu’en aucun cas « la rationalisation des modes de gestion » ne peut être prétexte à la diminution ou disparition de services de proximité des populations, qui ne ferait qu’aggraver les inégalités sociales et territoriales.
En effet, en bien des domaines, la situation de la Seine-Saint-Denis est préoccupante. En matière de la santé, on peut parler d’un état sanitaire inquiètant. Notre département enregistre de très mauvais indicateurs concernant la tuberculose, les cancers, le sida et la mortalité infantile entre autres. Cette situation n’est pas sans lien avec une grande précarité sociale. A cela s’ajoute une offre de soins inférieure aux besoins. Les médecins de ville, notamment les généralistes en forte diminution dans les cinq années à venir, se plaignent de ne pas pouvoir obtenir des rendez-vous dans des temps convenables pour leurs patients, sans compter les transferts fréquents avec l’éloignement des familles.
Le bassin de population concerné par le CHI A. Grégoire est amené, dans les dix prochaines années, à se développer avec de nouveaux apports de logement, d’équipements et de transports collectifs. Ainsi, la sphère d’influence et l’attractivité de l’établissement public vont se trouver fortement augmentées.
Dans ce contexte, le Conseil de la ville de Romainville réaffirme son attachement au rôle et à la place du CHI A. Grégoire, qui, pour l’égalité d’accès aux soins des habitants de Romainville doit rester un établissement public généraliste de proximité.
Mais le CHI A. Grégoire n’est pas une entité autonome sous l’autorité administrative des Agences régionales de Santé. C’est un service public vital ancré dans un territoire. En ce sens les élus locaux sont au premier chef, habilités à émettre et faire valoir les réponses aux besoins de santé de proximité.
Dans la phase préparatoire de mise en place des GHT, avec dans un premier temps la signature de la convention constitutive au 1é juillet 2016, les élu-e-s de la ville de …. Demandent que, préalablement à la rédaction d’un Projet Médical Partagé à échéance du 1é juillet 2017, qu’un diagnostic précis du territoire soit effectué avec leur collaboration et celle des associations d’usagers, des instances représentatives des personnels et des médeins de ville.
Enfin, convaincu-e-s de l’avenir du CHI A. Grégoire, de ses potentialités et qualités à prendre en charge les besoins d’aujourd’hui et de demain dans son bassin de population de proximité, nous entendons rester partie prenante des constructions à venir pour développer une offre de soins complète dans des coopérations mutuellement bénéfiques pour l’état de santé de nos concitoyen-ne-s.
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