22 janvier 2012, discours du Bourget. 22 janvier 2017, primaire du PS ! Hasard du calendrier ou nouvel enfumage des esprits ?
Le Parti socialiste et l’Élysée
ont donc décidé d’organiser leur primaire pour désigner le candidat à
l’élection présidentielle. Elle aura lieu les 22 et 29 janvier 2017. Cela ne
trompe personne cette opération qui met en lumière la faiblesse de François
Hollande apparaît taillée sur mesure pour ce dernier. Comme l’a
indiqué Olivier Dartigolles « cette primaire validée par l’Élysée
ressemble au dispositif de la dernière chance pour sauver le soldat
Hollande ».
Cependant nous avons eu la
curiosité de regarder de plus près les dates retenues, les 22 et 29 janvier. Ce
22 janvier nous disait quelque chose. Mais c’est bien sûr ! C’était un
certain 22 janvier 2012 que le candidat Hollande déclamait au Bourget son
fameux : « Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, de visage,
pas de parti, et pourtant il gouverne, c’est le monde de la finance ».
Alors hasard du calendrier ou un nouvel enfumage pour occuper le terrain à
« gauche », en fêtant cet anniversaire ?
On peut toujours espérer du côté
du PS lutter contre les vents contraires en tentant une opération de relookage
du Président, ça ne prend plus ! Particulièrement dans un moment où le mouvement social
mobilisé contre la loi travail se heurte à un mur pour être entendu. Au moment
où le gouvernement s’engage dans la voie de l’interdiction des manifestations
syndicales ! Au moment où Gattaz l’implore de ne rien lâcher !
Hollande, n’a eu de cesse de
servir les intérêts de la finance, des actionnaires et de leurs
dividendes ! Aussitôt élu, il entérine le traité européen voulu par son
prédécesseur et la chancelière allemande. La baisse du coût du travail entre
dans le discours de l’exécutif pour ne plus en sortir. À l’automne 2012 le
gouvernement crée le CICE, soit 20 milliards au service des entreprises. Dès
mai 2013 Hollande s’assume partisan d’une politique de l’offre.
Puis c’est la mise en œuvre du
pacte de responsabilité qui aboutit à une baisse massive des revenus salariaux,
baptisés « coût du travail », avec la suppression du financement par
le patronat de la branche famille de la protection sociale. Un coût qui s’élève
à 35 milliards d’euros, dont les 20 milliards du CICE. Une diminution du taux
d’impôt sur les sociétés. Une baisse drastique de 53 milliards d’euros des
dépenses publiques pour les années 2015, 2016 et 2017 ; Cela concerne
toutes les dépenses publiques, budgets publics de l’État, dotations aux collectivités
territoriales…Et puis la réforme des retraites avec l’allongement de la durée
de cotisation, pour s’en tenir à l’essentiel !
Alors la réforme de la fiscalité,
la taxe à 75%, la lutte contre la finance folle, la suppression de la TVA
étaient des paroles de candidat ! La ratification du traité européen, les
aides aux entreprises, les baisses de « charges » sont des actes de
président !
On peut tenter toutes les
diversions ! Le 22 janvier est une date qui ne s’oublie pas !
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