François HOLLANDE à Romainville : Une opération de communication !
Romainville a donc eu l’honneur
de recevoir le Président de la République. Mais pourquoi faire, si ce n’est
pour arranger une opération de communication dans la perspective de 2017. Rien
que nous ne sachions déjà à propos de la politique du gouvernement en matière
de logement. Madame la Maire était aux anges, lorsque celui-ci l’a félicité de faire partie des « Maires bâtisseurs ».
François Hollande ne savait sans
doute pas où il mettait les pieds en choisissant notre ville pour son
expédition publicitaire. Il venait dans une des plus grandes agences
immobilières. Là où les Bouygues, Fiminco, Nexity et quelques autres imposent
leur loi. Pour répondre à leurs exigences, ce sont eux qui dictent à la municipalité les modifications
successives du Plan Local d’Urbanisme.
Les espaces publics disparaissent
les uns après les autres pour laisser place à un bétonnage hors du commun. Tout
cela sans ligne directrice, sans vrai projet architectural. Un seul objectif
guide les choix de la majorité municipale : Parvenir le plus vite possible
aux 30.000 habitants et tant pis pour l’environnement et le cadre de vie des
habitants.
Le quartier Cachin et la place du
marché vont se trouvés défigurés sous le béton. Il en est de même dans les
quartiers des Bas Pays... et ailleurs. La palme reviendra à Madame Emmanuelle
COSSE, qui faisait aussi partie de la balade présidentielle. Elle a visité le
chantier qui borde l’autoroute A3, là où va aussi sortir de terre une tour de
11 étages. La fibre écologiste de madame la ministre n’aurait du faire qu’un
tour en songeant à ces centaines de logements construits en bordure
d’autoroute. En matière d’environnement et de lutte contre le bruit, il y avait
sans doute mieux à faire. À moins que les futurs résidents se voient contraints
de vivre « les fenêtres fermées ». On se croirait revenus plus d’un
demi-siècle en arrière !
On aura donc parlé
« immobilier » « tous propriétaires » ! Dommage que
l’on n’ai pas évoqué avec monsieur le Président de la République les 20% de
chômeurs que compte notre ville. Les 40% de jeunes de 18 à 25 ans privés
d’emploi dans le quartier des Bas Pays ou dans la cité Marcel Cachin.
Il est un autre sujet qui ne
manque pas de poser problème. Toutes ces opérations immobilières ne sont pas
pensées en rapport avec les services publics nécessaires. Crèches, écoles
maternelles et primaires, équipements sportifs et culturels. Rien n’est dit
officiellement par la majorité municipale sur le sujet. Il faut aller sur le
site du groupe dont fait partie madame VALLS pour découvrir qu’on y évoque
« une réflexion sur l’extension des groupes scolaires des Bas Pays et du
centre ville…ou d’un nouveau gymnase allée Bellevue ». Il serait temps d’y
penser !
Certes, sont décidés l’agrandissement de l’école
Marcel Cachin, le lancement du pôle enfant pour le quartier Gagarine et la
réfection de la crèche Floréal. Mais nous sommes « dans la peu près ». Au bout du compte nous ne
compterons que 10 berceaux supplémentaires lorsque la crèche Gagarine sortira
de terre. Le déficit ne fera donc que s’aggraver. Tout cela parce que le
« projet de ville » dont on nous rebat les oreilles se résume aux opérations des
promoteurs immobiliers.
Nous pourrions aussi s’agissant
des services publics, parler des fermetures successives de la sécurité sociale,
de la perception, de l’agence pour l’emploi. Tout cela est passé pour la
majorité municipale comme une lettre à la poste. Un entrefilet dans le magazine
d’informations municipales et fermez le ban ! Il est vrai qu’en ce domaine
il aurait fallu remettre en cause la politique du gouvernement sur la réduction
de toutes les dépenses publiques. Alors pas question de chagriner messieurs
HOLLANDE, VALLS et MACRON. Tant pis pour les contribuables et les personnes
privées d’emploi qui devront se rendre à Noisy-le-Sec. Pour les assurés sociaux
c’est aux Lilas. Mais pour combien de temps ?
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire