Conseil municipal du 13 avril : Intervention de Brigitte Moranne sur le Contrat Local de Sécurité et de Prévoyance de la Délinquance
Monsieur le Maire Adjoint, Philippe
GUGLIELMI
Aujourd’hui, vous nous
demandez de voter la mise en place du contrat local de sécurité et de
prévention de la délinquance.
Mais nous sommes sur le temps
de la réponse politique et nous avons besoin de savoir qu’est-ce-qui dans le
présent fait sens ?
Quel est le dénominateur
commun pour lutter contre toutes les sortes de violences, de barbaries, et
d’obscurantisme, toutes les formes de délinquance dans notre société ?
La lutte contre toutes les
formes de violence ne pourra triompher que dans un projet de société qui place
l’émancipation humaine au cœur de ses choix, avec plus d’éducation, plus de
prévention, plus de culture, plus de dialogue et de compréhension mutuelle,
plus d’associations et de travail en commun.
La réponse est du côté des
progressistes qui croient en l’avenir de l’humanité et de sa jeunesse. Les
causes de la violence ne se règlent pas en brandissant le retour de la morale
et de l’autorité.
De même, nous ne croyons pas
à la solution miracle de la vidéo surveillance.
La violence de notre société
est la première cause de délinquance. Nous devons d’abord nous attaquer aux racines
du mal : le chômage, les inégalités et injustices, la dégradation du cadre
de vie, la dureté des relations de travail, l’échec scolaire ou encore les
discriminations. Lutter contre la violence, c’est d’abord construire une
société qui crée de la solidarité par des réponses immédiates en termes
d’emploi, de justice sociale et de qualité de l’éducation.
Cela implique une autre
politique basée sur une juste répartition des richesses et des moyens accrus
pour les services publics de proximité.
S’assurer d’une présence
quotidienne et pérenne de la police nationale, de magistrats d’enseignants,
d’éducateurs, d’animateurs socio culturels et bien au-delà, tous ceux qui
favorisent le lien social et les valeurs éducatives et par leur implication
citoyenne et leur engagement associatif.
Lutter contre la violence,
c’est aussi construire l’égalité et cela implique une intervention inédite et
ferme de l’état contre la criminalité financière et économique telle que la
fraude et l’évasion fiscale.
Cela implique une autre
organisation du temps, où l’on accorde plus de temps libre pour sa famille,
pour la vie associative et citoyenne à l’inverse de la remise en cause de
l’application des 35 heures de travail hebdomadaire et de la loi sur le travail
dominical.
La priorité est de lancer un
plan d’urgence pour les jeunes majeurs
un certain nombre d’entre eux sont dans la plus grande précarité dès
leur passage à la majorité. Aujourd’hui les jeunes sont inquiets pour leur
avenir.
Ils ont perçu le choc
d’insécurité qui les menace avec la loi El Khomri.
Lutter contre la violence
c’est lutter contre l’exclusion et pour le droit au logement c’est aussi
interdire les expulsions locatives.
Après la fin de la trêve du
31 mars, onze communes ont pris un arrêté commun pour interdire ces expulsions.
A l’initiative du maire de
Stains, le texte s’appuie sur le non-respect d’accords internationaux par la
France.
« Il faut savoir que la
France a signé le pacte des nations unies qui prévoit dans son article 11 l’obligation
du droit au logement ces expulsions touchent dans 99% des cas des personnes qui
se retrouvent en très grande difficulté et se font dans une extrême violence
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