La démocratie bafouée un fois de plus au Conseil municipal !
Lors de la réunion du Conseil municipal du mercredi 24 juin,
la majorité municipale a présenté un vœu sur le maintien des antennes de la
Caisse Primaire d’Assurance Maladie en Seine-Saint-Denis. Cette délibération
demande « de prendre en compte la caractère spécifique de la
Seine-Saint-Denis dans le futur projet de réorganisation des centres d’accueil
de l’assurance maladie, permettant le maintien des antennes dans le département
et des garanties sur leur fonctionnement ». Elle précise encore qu’avec
« cette nouvelle restructuration, les antennes les plus proches pour les
romainvillois seront Montreuil, Noisy-le-Sec et Bobigny ».
LES ÉLU-E-S DU FRONT DE GAUCHE ONT ÉVIDEMMENT VOTÉ CETTE
DÉLIBÉRATION.
Nous publions le point de vue exprimé par Brigitte Moranne
au nom du groupe des élu-e-s du Front de gauche :
« Si nous sommes d’accord
avec la proposition de ce vœu, nous ne devons pas ignorer que les fermetures
annoncées des centres CPAM de Seine-St-Denis sont les conséquences des
politiques de Santé menées par les gouvernements successifs.
En effet, la loi de Santé votée
en première lecture n’est qu’une aggravation de la loi HPST (Hôpital, Santé, Patients et Territoires).
Elle vise à réduire les coûts sur
la santé et la sécurité sociale en accélérant les restructurations et
fermetures d’activités.
A cela s’ajoute la baisse de
l’ONDAM ( Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) annoncée par le
gouvernement en Avril dernier.
Aujourd’hui, la sécurité sociale
va fêter ses 70 ans. Un ministre communiste en a été le fondateur.
A Romainville, un espace public
porte son nom, mais suite à un projet immobilier, celui-ci va être détruit.
Nous proposons qu’à l’occasion de
cet anniversaire un autre espace public soit baptisé Ambroise Croizat.
Pour le vœu, nous proposons deux
amendements :
1) A la fin du 2ème
paragraphe, après sociaux, nous proposons d’ajouter la phrase suivante :
« Ce projet entrainera aussi
la suppression de 170 postes dans notre département.
Cette politique de fermetures est
la conséquence directe des restrictions budgétaires imposées par l’état à
l’Assurance maladie ».
2) « A la fin du 5ème
paragraphe, après Bobigny, nous proposons la phrase suivante :
Dans ces conditions, c’est
l’accès aux droits qui est menacé. Cette question est d’autant plus vitale que
près de 30% de la population renonce à des soins pour des raisons financières. »
Or en dépit de la demande
réitérée des élu-e-s du Front de gauche de mettre aux voix ces deux
amendements, madame Valls n’a pas daigné y répondre, soumettant au vote cette
délibération dans sa version initiale.
Une fois de plus, les règles les
plus élémentaires de la démocratie au
sein de l’assemblée municipale ont été bafouées. C’est inacceptable. Que valent
après cela les discours enflammés sur l’élaboration d’une charte citoyenne,
certes nécessaire, lorsque les droits de représentants des citoyens eux-mêmes
ne sont pas respectés.
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