A propos des annonces à la veille des échéances électorales ! Voyons ce qu'il en est !
C’est maintenant un rituel, les
veilles d’échéances électorales sont rythmées d’annonces, de discours, qui à y
regarder de plus près ont bien du mal à se concrétiser au lendemain des
scrutins. Aujourd’hui il est question dans la presse du quartier Charles de
Gaulle. D’abord un point d’histoire. La construction de cette cité a été
décidée et construite à la suite d’un coup de force au début des années 1970
lorsque la direction de l’OPHLM a été assurée, sur décision du préfet, par la
droite. Le RPR à l’époque. Et il y aurait beaucoup à dire sur les conditions dans lesquelles cette
construction s’est réalisée.
En premier lieu précisons que l’opération
immobilière qui se trouve « à proximité de l’autoroute A3 », pour
reprendre la formule du promoteur a été lancée, il y a maintenant 3 ans. Dans
le magazine d’informations municipales d’août 2013 on annonçait que les travaux
de réhabilitation de la cité De Gaulle commenceraient en 2014 pour se terminer
en 2018. Maintenant c’est pour la fin 2015. Qui peut sincèrement le
croire ? Et les habitants dans tout cela, quelle est leur opinion ? Comment
peut-on légitimement croire qu’un banquier, un boulanger, un épicier et un
pharmacien aient pu donner leur accord pour s’installer alors que les travaux
ne sont pas commencés et qu’ils se termineront à l’horizon 2020, en étant
optimiste.
Cela nous rappelle la signature
avec Casino, pour que cette enseigne s'installe aux Bas Pays dans les 6 mois. Annonce faite, à un mois du premier
tour des dernières municipales . Les élections sont passées et plus
personne ne parle de cette fameuse signature. Quant à l’aménagement de la
couverture de l’autoroute, il y aurait aussi beaucoup à dire, puisqu’il fut une
époque où l’on parlait d’aménagements sportifs sur la dalle. C’était il y a 6
ans.
Mais en matière d’annonces il y a
pire. À l’ordre du jour du Conseil municipal sont inscrites des garanties
d’emprunt pour la réfection des façades des cités Thorez et Oradour. Nous nous
en félicitons…Sauf que cela intervient encore à la veille d’une échéance
électorale…Comme en 2007 et en 2008 où à la veille des élections municipales
dans un journal de l’OPH, monsieur le Président de l’époque nous annonçait….29
millions de travaux POUR LES FAÇADES DES CITÉS THOREZ ET ORADOUR (voir
ci-dessous).
Nous pourrions allonger la liste
des engagements pris, puis modifiés, puis retardés ou abandonnés. La base de
loisirs, l’engagement annoncé en 2007 par monsieur l’adjoint au Maire à
l’aménagement que dans le « centre ville aucune construction ne
dépasserait les 3 étages » ou annonçant que « dans son esprit il
n’était pas question de faire de Romainville une ville de 30.000
habitants » (voir ci-dessous) ou précisant encore « qu’il ne s'agissait pas de remplacer des maisons de ville des petits
propriétaires » ! Nous pourrions allonger la liste de ces annonces
préélectorales souvent sans lendemain ou avec 8 années de retard.
Il est compréhensible que dans la
gestion d’une commune des retards interviennent, dans un projet ou dans un
autre. Il n’y aurait aucune raison de s’en offusquer si cela ne faisait pas
partie d’un arsenal électoral, où tout à coup tout va se réaliser. Le quartier
Gagarine… le quartier des trois communes… la poursuite de l’ANRU Cachin… la ZAC
de l’horloge… Pourquoi une telle fuite en avant, alors que chacun se rend bien
compte que cela demandera beaucoup, beaucoup de temps ? Et qu’en cours de
route, bien des projets seront modifiés, voire abandonnés.
Si nous en sommes là c’est tout
simplement parce que nombre d’habitants prennent à la fois conscience que bien
des choses sont décidées sans eux et que derrière cette obsession à vouloir à
tout prix atteindre ces fameux « 30.000 habitants » c’est la ville,
son caractère, son histoire qui est « vendue » aux promoteurs
immobiliers. Sans compter que tous ces projets sont divulgués sans la moindre
cohérence. Sans que les questions des services publics (écoles, crèches, locaux
d’activité) ou celles de la circulation et du stationnement ne soient évoqués.
Pour remédier à ces graves
carences, il faut tout à la fois rendre le pouvoir aux habitants, qu'ils soient associés à toutes les décisions. Que les
élu-e-s rendent compte de leur mandat et que les engagements pris soient tenus.
Et si tel n’est pas le cas, il convient de s’en expliquer. Le terme de
« démocratie participative » a d’ailleurs totalement disparu de toutes les communications. Pour leur part les candidates et les candidats du
Front de gauche proposent la mise en place d’un observatoire des engagements
qui devra rendre des comptes une fois par an sur tous les projets.
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