LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

dimanche 4 janvier 2015

Logement : Un débat oui...Mais en toute transparence !



Nous avons vu que madame la Maire et son entourage souhaitait un débat d’idées sur des propositions alternatives notamment en matière d’urbanisme et de logement. Nous aussi, mais à condition qu’il se déroule en toute transparence, en mettant tout sur la table et sans chercher à rejeter les difficultés sur ce qu’il se serait fait ou pas  il y a 25 ans. « Hier la ville dormait, aujourd’hui elle se réveille ! Il y aurait les modernes et les ringards ! » Les choses nous semblent un peu plus complexes et plus nuancées que cette vérité qui n’en est pas une. Ainsi en matière de logement il ne faut pas refaire ce qui s’est fait dans les années d’après guerre. Certes, mais encore faudrait-il en tirer enseignement. La ville dormait, mais elle comptait des milliers d’emplois. Les commerces fermaient, mais après la fermeture de LIDL, les habitants des Bas Pays allaient à nouveau pouvoir faire leurs courses dans un supermarché d’ici 6 mois, après la signature avec le groupe Casino. C’est ce qui était annoncé en février 2014, il y a 11 mois. Alors faudrait-il en tenir pour responsable l’équipe municipale actuelle ? Ce serait trop simple. Mais il convient qu’elle assume. Ce que demandent les habitants des Bas Pays peut s’énoncer ainsi : Pourquoi ce qui a été promis il y 11 mois ne se réalise pas ? Quels sont les obstacles ? C’est à cela qu’il faudrait de répondre.

Ces précisions apportées, venons-en au débat de fond. Quelle politique du logement mettre en œuvre ? C’est une évidence, il y a des divergences sérieuses sur cette question entre les communistes et le Front de gauche et la majorité municipale. L’objectif affirmé et assumé de cette dernière peut se résumer ainsi : « Nous visons une ville qui compte 30.000 habitants et nous ne voulons pas un seul logement social supplémentaire ». Pourquoi 30.000 ? Peu importe !
Mais comment, c’est toute la question.
Ainsi plutôt que de regarder 30 ans en arrière, voyons ce qu’il se passe en 2015. En 2007, notre ville comptait 25.563 habitants, 25.786 en 2009, 25.771 en 2010, 25.749 en 2011, 25.749 en 20011, et lors du dernier recensement dont nous venons de prendre connaissance, 25.650. C'est-à-dire, une quasi stabilité depuis maintenant 8 ans. Il faut en chercher les raisons même si nous ne faisons pas de ces fameux 30.000 habitants l’axe central d’une politique d’aménagement.

Un constat s’impose. Des centaines de logements en accession à la propriété sont sortis de terre durant ces années, amenant des populations nouvelles à venir vivre dans notre ville. Ainsi lors d’un Conseil municipal en janvier 2011, c’est monsieur l’adjoint au Maire chargé de l’aménagement qui indiquait nous le citons : « Grâce aux constructions sur la ville la vraie mixité sociale se met en place avec d’ores et déjà l’arrivée de 1500 nouveaux habitants dans la ville. » C’était il y a 4 ans. Des centaines de logements sont venus s’y ajouter. Par ailleurs, durant cette même période, notre ville a compté 955 décès et 3069 naissances. Le solde migratoire naturel est donc positif. Il s’élève à 2014.

Alors comment expliquer cette stabilité de la population, année après année ? Nous le savons des salarié(es) arrivé(es) à l’âge de la retraite quittent notre ville pour rejoindre leur petite résidence acquise au prix d’années de sacrifices, mais pas dans de telles proportions. Il faut être lucides et regarder la réalité en face. Des centaines de familles, de jeunes en particulier, quittent la ville dans laquelle ils sont le plus souvent nés, faute d’y trouver un logement correspondant à leur situation sociale. Contrairement à celui de la majorité municipale nous revendiquons en matière d’habitat un choix plus large, plus en rapport avec les réalités. Les opérations devraient à notre sens comprendre des logements sociaux, des logements intermédiaires et en accession à la propriété. C’est au nom de la mixité, comme l’a exprimé madame la Maire lors d’une réunion publique qu’est refusé tout logement social supplémentaire. Il y débat sur ce sujet d’accord mais il faut qu’il ait lieu en toute connaissance de cause et en toute transparence.

Sur ce blog nous avons publié les chiffres officiels concernant la part de logements sociaux que compte notre ville. Ceux donnés par le journal « le Monde » et ceux indiqués par monsieur le Maire-adjoint à l’aménagement. Ils se rejoignent pour se situer autour de 45%. Alors pourquoi continuer à avancer le chiffre de 51% comme l’a fait madame le Maire et comme l’écrit  monsieur Champion dans le journal d’informations municipal du mois de décembre, n’hésitant pas à se contredire ?


Tordre les chiffres pour expliquer qu’il ne faut plus un seul logement social de plus  n’est pas une bonne façon de faire. Attachons-nous davantage aux questions qu’il convient d’apporter aux quelques 3000 demandeurs de logement. Cela nous permettrait également de traiter une question le plus souvent laissée dans l’ombre. Celle de la responsabilité de l’État en matière de logement et les dispositions qui devraient être prises par un gouvernement qui en se réclamant de la gauche n’en mène pas moins une politique libérale dans ce domaine également. Faute de ce débat et de mesures répondant aux besoins des habitants dans leur diversité, notre ville n’est pas prête de compter 30.000 habitants.

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