Logement : Un débat oui...Mais en toute transparence !
Nous avons vu que madame la Maire
et son entourage souhaitait un débat d’idées sur des propositions alternatives
notamment en matière d’urbanisme et de logement. Nous aussi, mais à condition
qu’il se déroule en toute transparence, en mettant tout sur la table et sans
chercher à rejeter les difficultés sur ce qu’il se serait fait ou
pas il y a 25 ans. « Hier la ville
dormait, aujourd’hui elle se réveille ! Il y aurait les modernes et
les ringards ! » Les choses nous semblent un peu plus complexes et plus
nuancées que cette vérité qui n’en est pas une. Ainsi en matière de logement il
ne faut pas refaire ce qui s’est fait dans les années d’après guerre. Certes,
mais encore faudrait-il en tirer enseignement. La ville dormait, mais elle
comptait des milliers d’emplois. Les commerces fermaient, mais après la
fermeture de LIDL, les habitants des Bas Pays allaient à nouveau pouvoir faire
leurs courses dans un supermarché d’ici 6 mois, après la signature avec le
groupe Casino. C’est ce qui était annoncé en février 2014, il y a 11 mois. Alors
faudrait-il en tenir pour responsable l’équipe municipale actuelle ? Ce
serait trop simple. Mais il convient qu’elle assume. Ce que demandent les
habitants des Bas Pays peut s’énoncer ainsi : Pourquoi ce qui a été promis
il y 11 mois ne se réalise pas ? Quels sont les obstacles ? C’est à
cela qu’il faudrait de répondre.
Ces précisions apportées,
venons-en au débat de fond. Quelle politique du logement mettre en œuvre ?
C’est une évidence, il y a des divergences sérieuses sur cette question entre
les communistes et le Front de gauche et la majorité municipale. L’objectif
affirmé et assumé de cette dernière peut se résumer ainsi : « Nous
visons une ville qui compte 30.000 habitants et nous ne voulons pas un seul
logement social supplémentaire ». Pourquoi 30.000 ? Peu
importe !
Mais comment, c’est toute la
question.
Ainsi plutôt que de regarder 30
ans en arrière, voyons ce qu’il se passe en 2015. En 2007, notre ville comptait
25.563 habitants, 25.786 en 2009, 25.771 en 2010, 25.749 en 2011, 25.749 en
20011, et lors du dernier recensement dont nous venons de prendre connaissance,
25.650. C'est-à-dire, une quasi stabilité depuis maintenant 8 ans. Il faut en
chercher les raisons même si nous ne faisons pas de ces fameux 30.000 habitants
l’axe central d’une politique d’aménagement.
Un constat s’impose. Des
centaines de logements en accession à la propriété sont sortis de terre durant
ces années, amenant des populations nouvelles à venir vivre dans notre ville. Ainsi
lors d’un Conseil municipal en janvier 2011, c’est monsieur l’adjoint au Maire
chargé de l’aménagement qui indiquait nous le citons : « Grâce aux
constructions sur la ville la vraie mixité sociale se met en place avec d’ores
et déjà l’arrivée de 1500 nouveaux habitants dans la ville. » C’était il y
a 4 ans. Des centaines de logements sont venus s’y ajouter. Par ailleurs, durant
cette même période, notre ville a compté 955 décès et 3069 naissances. Le solde
migratoire naturel est donc positif. Il s’élève à 2014.
Alors comment expliquer cette
stabilité de la population, année après année ? Nous le savons des
salarié(es) arrivé(es) à l’âge de la retraite quittent notre ville pour
rejoindre leur petite résidence acquise au prix d’années de sacrifices, mais
pas dans de telles proportions. Il faut être lucides et regarder la réalité en
face. Des centaines de familles, de jeunes en particulier, quittent la ville
dans laquelle ils sont le plus souvent nés, faute d’y trouver un logement
correspondant à leur situation sociale. Contrairement à celui de la majorité
municipale nous revendiquons en matière d’habitat un choix plus large, plus en
rapport avec les réalités. Les opérations devraient à notre sens comprendre des
logements sociaux, des logements intermédiaires et en accession à la propriété.
C’est au nom de la mixité, comme l’a exprimé madame la Maire lors d’une réunion
publique qu’est refusé tout logement social supplémentaire. Il y débat sur ce
sujet d’accord mais il faut qu’il ait lieu en toute connaissance de cause et en
toute transparence.
Sur ce blog nous avons publié les
chiffres officiels concernant la part de logements sociaux que compte notre ville.
Ceux donnés par le journal « le Monde » et ceux indiqués par monsieur
le Maire-adjoint à l’aménagement. Ils se rejoignent pour se situer autour de
45%. Alors pourquoi continuer à avancer le chiffre de 51% comme l’a fait madame
le Maire et comme l’écrit monsieur
Champion dans le journal d’informations municipal du mois de décembre,
n’hésitant pas à se contredire ?
Tordre les chiffres pour
expliquer qu’il ne faut plus un seul logement social de plus n’est pas une bonne façon de faire.
Attachons-nous davantage aux questions qu’il convient d’apporter aux quelques
3000 demandeurs de logement. Cela nous permettrait également de traiter une
question le plus souvent laissée dans l’ombre. Celle de la responsabilité de
l’État en matière de logement et les dispositions qui devraient être prises par
un gouvernement qui en se réclamant de la gauche n’en mène pas moins une
politique libérale dans ce domaine également. Faute de ce débat et de mesures
répondant aux besoins des habitants dans leur diversité, notre ville n’est pas
prête de compter 30.000 habitants.
Soyez le premier à commenter !
Enregistrer un commentaire