Grand Paris : Main basse sur les sols!
Dominique Adenot (PCF) revient sur le Grand-Huit de Sarkozy et l'autoritarisme de l'Etat. Il montre que derrière cette opération conduisant à l'aggravation des ségrégations en ile de France, se cache aussi un projet dément visant à livrer la banlieue aux spéculateurs immobiliers.
Avec la nomination d’un secrétaire d'État, ce n'est pas le retour d'un État pour répondre aux besoins de chacun, pour favoriser des péréquations et faire régresser les déséquilibres et les inégalités, mais celui de l'État autoritaire qui impose, avec l'argent des autres collectivités, ses choix au service des grands groupes capitalistes.
Main basse sur les sols :
En effet le financement du grand Paris, et de son « Grand Huit » est envisagé à partir d'une monumentale spéculation sur les terrains autour des gares accaparés par la « société du Grand Paris » ; 35 % des 35 milliards nécessaires pourraient provenir de taxe sur les constructions immobilières réalisées autour des gares.
Ce projet est en fait une promesse incertaine d’investissement à plus ou moins long terme qui dédouanerait l’État de ses responsabilités actuelles en matière de remise à niveau du réseau actuel des transports franciliens. Parallèlement les réformes institutionnelles sur les collectivités locales visant la suppression des départements et le regroupement forcé des communes visent à imposer l'État stratège décidant de tout. Le retour des pouvoirs concentrés de l’État avec confiscation des pouvoirs locaux.
Et cela sans aucune ressource nouvelle puisque la valorisation des sols ne rapportera qu'à la « société du Grand Paris ». Les communes, elles, devront s'endetter pour réaliser les équipements publics.
Les conventions d'aménagement par projet entre la « société du Grand Paris » et les communes concédées dans la loi sont un simulacre de concertation : rien n'est prévu en cas de désaccord. Et de toute façon, c'est le préfet qui tranchera en dernier ressort.Ajoutez à cela la réforme des collectivités prévue au Sénat en avril : tout est fait pour transformer les collectivités en services déconcentrés de l’Etat. Au lieu de cette fuite en avant dans l'ultralibéralisme il faudrait s’attaquer aux vraies questions.
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