Un développement urbain maîtrisé....Oui par les promoteurs immobiliers !
Le journal d’informations municipales (s’il est encore
possible de le nommer ainsi) nous gratifie en ce mois de juillet, d’un dossier
sur l’aménagement urbain dans notre « village ». Le pensum de
monsieur le Maire Adjoint à l’aménagement, comme les informations qui
l’accompagnent témoignent des craintes de la municipalité sur les doutes, les
interrogations, voire les oppositions qui se manifestent devant la débauche de
grues qui envahissent le paysage et la mainmise des promoteurs sur notre ville.
Comme pour nous rassurer il nous est dit : « que ce développement est
maîtrisé afin de conserver la singularité du territoire tout en proposant un cadre de vie amélioré aux habitants actuels et un acceuil de qualité aux nouveaux arrivants.
Quelques rappels s’imposent. Comment parler de maîtrise de l’aménagement lorsque nous constatons qu’il s’organise de façon anarchique, sans que le projet de ville ne soit pensé de manière cohérente. Aucune ligne directrice n’apparaît. Les opérations se juxtaposent au gré des appétits des promoteurs, sans vision d’avenir. De nombreuses propriétés appartenant à la ville leur ont été cédées de façon assez avantageuse. La liste est longue.
Pendant cette quinzaine d’années les publicités mensongères
se sont multipliées faisant grimper les prix de façon importante. Il est par
ailleurs regrettable que la première magistrate de notre ville participe à cet
affichage en vantant les mérites d’une opération d’un de ces promoteurs. Les propriétaires reçoivent
régulièrement la visite de démarcheurs leur proposant l’achat de leur bien. La
nécessité de nouveaux équipements publics est très rarement évoquée.
Le projet de ville qu’on nous promettait ne s’est concrétisé
qu’au coup par coup. Un seul exemple. Lorsque la couverture de l’autoroute
s’est réalisée, il n’était pas question à l’époque de constructions sur les
talus qui la bordent. Il aura fallu qu’un promoteur soit intéressé pour qu’une opération immobilière soit décidée.
Sans concertation par ailleurs.
En fait deux volontés, on pourrait parler d’obsession,
guident les choix de la majorité municipale : « Parvenir le plus
rapidement possible à une ville comptant « 30.000 habitants » et ne
construire aucun logement social supplémentaire « (nous y reviendrons dans
un prochain article). Une remarque cependant. En 2007 notre ville comptait
25.563 habitants, en 2009, 25.771, 25.749 en 2011 et 25.650 au dernier
recensement. C'est-à-dire, très grande
stabilité depuis maintenant 8 ans. Un constat s’impose des centaines de
logements en accession à la propriété ont été construits, amenant des
populations nouvelles à venir vivre dans notre commune, et elles sont les
bienvenues. Par ailleurs durant la même période notre ville a compté 955 décès
et 3069 naissances. Le solde migratoire est donc positif.
Alors comment expliquer cette stabilité de la population ?
Pour une raison extrêmement simple. Il faut être lucide, des centaines de
familles, de jeunes quittent Romainville faute de trouver un logement
correspondant à leur situation sociale. Pour atteindre ces fameux
« 30.000 » habitants, il faut donc densifier, bétonner encore et
encore. C’est ce que nous constatons avec l’opération prévue dans le quartier
Gagarine, et cette place des commerces à l’entrée de la cité Marcel Cachin, qui
s’apparente davantage à Disney land !
Mais ce n’est qu’un début. Un nouveau projet est dans les
cartons sur le site PANOTEL. Les choses sont claires. Voici ce qu’écrit
monsieur Champion : « Nous devons imaginer un véritable quartier,
relié à la CITÉ DES MARES DONT UNE PARTIE IMPORTANTE SERA CONSERVÉE »…. Ce
n’était pas le langage tenu il y a moins d’un an aux habitants des Grands
champs. Le foyer CROIZAT, rue Jean JAURÈS va lui aussi laisser la place à une
nouvelle opération immobilière. Encore un bien communal livré à la
spéculation ! Sans parler de ce qu’il se prépare dans le quartier des
Ormes. Là encore monsieur le Maire-Adjoint a trouvé la parade pour tenter de
faire passer la pilule d’une densification. « On ne peut pas espérer,
dit-il, voir fleurir des commerces dans une zone OÙ LA POPULATION N’EST PAS
SUFFISANTE POUR LES FAIRE FONCTIONNER. C’EST LE CAS DANS LES QUARTIER DES
ORMES ».
Après cela on ose parler de parcours résidentiel, de
l’amélioration du cadre de vie, de développement d’espaces publics et de
loisirs. L’espace est malheureusement grignoté par ces opérations qui n’en
finissent plus de sortir de terre.
Discours de passéistes, de conservateurs penseront certains. Aucunement.
Construire, rénover, Bouger, changer, avancer, répondre aux besoins, oui. Mais
pas au prix de vendre la ville et sa mémoire aux spéculateurs. Mais nous y
reviendrons !
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