Cuba : "La France doit agir pour la levée immédiate du Blocus qui frappe Cuba"
La visite du président de la République François Hollande à
Cuba marque un moment fort, un geste politique de grande importance dans les
relations entre la France et Cuba. Elle ouvre un large éventail de possibilités
de coopération dans des domaines différents. Cette coopération, qui concerne
les échanges universitaires, le domaine scientifique et de la recherche et la
possibilité d'investissements, peut sur le plan politique se traduire par des
convergences nouvelles avec Cuba et avec les pays de l'Amérique latine.
La sécurité internationale, la lutte contre les inégalités,
le développement durable et le changement climatique ont été mentionnés par
François Hollande comme champs possibles de travail commun. Une telle
convergence implique de renoncer au recours à la force et de favoriser la
résolution politique et diplomatique des conflits, ainsi qu'une action
déterminée en faveur de la justice sociale et de la protection de la planète
ainsi que la reconnaissance des responsabilités des grandes puissances
industrialisées.
Cette visite aurait malgré tout pu avoir une portée bien
plus importante si elle avait eu lieu avant le 17 décembre, date de l'annonce
de la reprise des relations entre Cuba et les États-Unis.
La France aurait pu ainsi montrer son attachement à
l'indépendance et au respect du modèle choisi par Cuba que le président
français met en valeur aujourd'hui.
François Hollande a fait à La Havane une promesse : celle de
faire de la France une « alliée fidèle » de Cuba. C'est une promesse qu'il peut
honorer en agissant maintenant avec détermination en faveur de la levée
immédiate effective du blocus qui frappe Cuba depuis un demi-siècle – position
prise par la France depuis 1992.
François Hollande va t-il honorer cette promesse ou la
France va-t-elle accommoder sa conduite en fonction de son principal allié, les
États-Unis comme elle l'a fait devant les sanctions imposées par Washington
contre la Banque BNP-Paribas pour ses liens d'affaires avec Cuba. Dans cette
affaire, qui date de moins d'un an, la banque française a accepté de payer plus
de 6 milliards d'euros de pénalités sans la moindre protestation des autorités
françaises.
La position commune adoptée par l'UE en 1996 qui conditionne
toute coopération avec Cuba reste en vigueur encore aujourd'hui malgré la
volonté de la France d'instaurer un dialogue politique et de coopération entre
Cuba et l'Union européenne.
Le Président de la République doit exiger l'annulation de
cette mesure anachronique qui nuit aux bonnes relations avec Cuba.
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