Lettre ouverte...suite !
Nous publions la réaction de Robert Clément, à la suite de la réponse de madame Valls à la lettre ouverte qu'il lui avait adressée le 27 mars !
"La curiosité m’a conduit à
découvrir sue le site du MGC, la réponse que madame VALLS m’a
adressée à la suite de ma lettre ouverte du 27 avril. Avant de faire part de la réaction qu’elle m’inspire, en toute
courtoisie, je la porte in-extenso sans aucune correction à votre
connaissance" :
« Monsieur,
Votre lettre ouverte a attiré
toute mon attention. Nous avons tous les deux conscience de la dangerosité du
Front national. La haine, l’antisémitisme, l’islamophobie,
le racisme, le fascisme, pour moi comme pour vous, n’ont pas droit de cité dans
notre pays.
Comme vous le soulignez, j’ai
dénoncé la position du “ni-ni” qui revient à mettre sur un même pied d’égalité
gauche et extreme droite. La droite nationale, à l’exception de quelques uns,
et la droite romainvilloise, portent cette position qui n’est pas justifiable
et vous me rejoignez dans cette critique.
Dans mon intervention, j’ai
pris l’exemple de Marcel Trasi, à l’époque responsable du RPR qui avait appelé
à voter en votre faveur face au Front national. Je tiens à vous remercier pour
vos précisions.
Néanmoins à l’époque Marcel
Trasi était encore responsable du RPR et à ce titre il avait appelé à battre le
front national. Il faisait partie de cette droite républicaine qui a toujours
privilégié le front républicain à cet insensé ni-ni.
Je ne pense pas avoir transigé
avec la vérité en disant que Marcel Trasi a toujours combattu le Front
national, même lorsqu’il n’était ni candidat, ni représenté dans une élection.
Comme lui, nous n’hésitons jamais à faire bloc pour lutter et faire barrage à
l’extreme droite et pour défendre nos valeurs, les valeurs de la République.
Je vous prie d’agréer,
Monsieur, l’expression de mes
sincères salutations. »
Voici donc la réponse que j’adresse
à mon tour à madame Valls :
« Madame,
Prenant connaissance de votre
réponse à ma lettre ouverte, j’osais croire que la courtoisie, le savoir-vivre
et les bonnes manières auraient pu conduire la première magistrate de notre ville que vous
êtes à m’adresser votre courrier, comme je l’ai fait moi-même, avant sa
publication sur le site du groupe politique auquel vous appartenez au Conseil
municipal.
Mais j’en reviens à l’essentiel.
Vous me remerciez des précisions que j’ai apportées, suite à votre intervention
au Conseil municipal du 25 mars. Elles étaient nécessaires, sauf à laisser l’ignorance
et le flou s’installer dans la tête de
nos concitoyens sur la véritable histoire électorale de notre ville.
Dans un moment où notre pays connaît une crise qui s’aggrave,
où la politique a disparu de l’horizon pour un nombre croissant de nos
concitoyens, avec des pertes de repères et de sens, les responsables politiques
doivent, à mon sens, faire preuve d’exemplarité et d’exactitude.
C’est un devoir.
Ce n’est pas mettre en doute l’opposition
de monsieur Trasi au Front national, ni son attachement aux valeurs
républicaines que de rappeler un point d’histoire. En 1992, bien qu’arrivé en
troisième position, derrière le candidat du Front national, il s’est maintenu
occasionnant par la même une triangulaire. C’est aussi par respect pour l’histoire
que de rappeler qu’en 1998 c’était madame Baréa qui était la candidate du RPR,
et qu’en effet sa formation politique, dont monsieur Trasi était le
responsable, avait appelé à battre le Front national.
Je ne doute d’ailleurs pas que
monsieur Trasi ne manquera pas d’utiliser la tribune qui lui est réservée
chaque mois pour exprimer par lui-même son point de vue sur le sujet. La
nécessité de rassembler pour combattre l’extrême droite sans la moindre
concession, de porter bien haut les valeurs républicaines réclame de la part
des dirigeants politiques comme des élu-e-s, rigueur et précision. C’est une
exigence. Je vous prie d’agréer, madame, l’expression de mes salutations
distinguées ».
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