mercredi 28 novembre 2012
C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre la
disparition de Daniel Mongeau. Je savais. Je savais et pourtant je ne veux pas
y croire. Cela me paraît tellement injuste. L’horrible maladie aura été la plus
forte.
J’ai vécu avec Daniel une belle expérience humaine, riche de
rencontres de luttes et de satisfactions. Après que lui fut confiée la
responsabilité de 1er vice-président du Conseil général aux côtés de
Georges Valbon, il assuma cette même fonction à mes côtés de 1993 à 2001.
Daniel était un homme de culture. A un moment où la plus grande vigilance
s’impose afin de continuer à faire de la Seine Saint Denis une terre de culture
et des arts, il est bon de rappeler le rôle éminent qui fut celui de Daniel
dans la construction de ces politiques. Je pense à la MC93, aux rencontres
internationales chorégraphiques, à Zébrock au bahut avec l’association Chroma.
Le hasard, aura par ailleurs voulu, que la disparition de Daniel intervienne au
moment où s’ouvre le salon du livre et de la presse jeunesse, et dont il fut
l’initiateur aux côtés de Georges Valbon.
La simplicité et la modestie portaient la marque de sa
personnalité. Comme beaucoup de ses camarades et de ses amis je garderai de Daniel
l’image d’un homme dévoué à la cause de la dignité et de la libération humaine,
un homme communiste, tout simplement.
Je partage la tristesse et la douleur qui sont celles de
Renée son épouse, de ses enfants et petits enfants. Je leur présente mes sincères
condoléances et les assure de toute mon affection.
Robert Clément
La fédération du Parti Communiste de Seine-Saint-Denis a appris avec une grande tristesse la disparition, dans la nuit de lundi à mardi, de Daniel Mongeau.
Militant du Parti Communiste, Daniel Mongeau, fut élu en 1970, plus jeune Conseiller général de Seine-Saint-Denis à l’âge de 27 ans. Durant ses mandats successifs, il fut premier vice-président du Conseil général en charge de l’aménagement du territoire, de la culture. Il a toujours conservé de sa profession d‘enseignant sa passion de la transmission du savoir et de la connaissance au plus grand nombre. Architecte, au côté de Georges Valbon, de la politique culturelle de la Seine-Saint-Denis, il a soutenu et développé des dizaines de projets originaux et novateurs, remarqués par nombre d’artistes et d’acteurs culturels extérieurs, et qui ont participé au rayonnement culturel et au décloisonnement social du département. Il a été le fondateur des démarches éducatives de la Seine-Saint-Denis qui ont ouvert le chemin de la culture et de la connaissance scientifique à des milliers d’élèves du département. En tant que premier Vice-président du Conseil général, il fut, aux cotés de Robert Clément, porteur, à partir de 1995, d’une grande politique d’aménagement du territoire, « la Seine-Saint-Denis par la volonté des hommes », dont on perçoit encore aujourd’hui les évolutions sur l’économie, l’emploi et les transports.
28 novembre 2012
Son engagement politique l’a également conduit à s’investir dans la vie municipale de sa commune de toujours, Bagnolet, dont il fut adjoint au maire de 1971 à 1986, puis Maire de 1986 à 2001. Sous son mandat, l’équipe municipale de Bagnolet a agit pour le développement sportif et culturel de la ville en créant le cinéma, la bibliothèque ou bien encore la médiathèque de la ville. Il s’engagea également pour la rénovation urbaine de sa ville, en aménageant le quartier de l’échangeur autoroutier et en bâtissant de nombreux logements sociaux. Avant-gardiste dans le domaine culturel, il a offert une tribune internationale à la danse contemporaine, en développant les « Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis », qui offrirent un lieu d’expression aux plus grands chorégraphes contemporains, de Mark Tompkins à Angelin Preljocaj. Il appuya également la création à Bagnolet de l’Atelier Théâtre et Musique (ATEM), fondé par le célèbre compositeur de musique contemporaine Georges Aperghis.
Les communistes de Seine-Saint-Denis regrettent la disparition d’un homme de conviction et de culture qui repoussa toujours l’exigence au-delà des frontières de l’excellence dans l’intérêt supérieur de tous les séquano-dionysiens.
Toutes celles et ceux qui ont approché Daniel Mongeau gardent en mémoire l’image d’un homme discret, homme de culture et d’engagement, toujours à l’écoute de ses semblables.
Au nom de tous les communistes de Seine-Saint-Denis, nous adressons nos plus chaleureuses pensées à sa femme, Renée, et ses enfants, Olivier et Anne, à ses proches, à ses concitoyens, ainsi qu’à ses camarades de la section du parti communiste de Bagnolet.
Hervé Bramy, secrétaire départemental du PCF Pantin, le 27 novembre 2012
dimanche 18 novembre 2012
Logement : pas d'augmentation des loyers en 2013 !
LOGEMENT :
IL Y A URGENCE !
ABROGATION
DE LA LOI BOUTIN !
GEL
DES LOYERS EN 2013 !
CONSTRUCTION
DE LOGEMENTS SOCIAUX !
Alors que la situation économique
et sociale s’aggrave avec le chômage, la précarité et la baisse de leur
pouvoir d’achat, la population n’en peut plus. Les difficultés pour se nourrir,
se soigner, se vêtir, vivre tout simplement, deviennent une angoisse et une
hantise pour un nombre croissant de familles de notre ville. Alors qu’un
gouvernement de gauche est aux affaires, en promettant le « changement
pour maintenant », des signes forts doivent être donnés par les élu-e-s
qui s’en réclament, comme c’est le cas à Romainville. Ce serait le cas si
Romainville Habitat décidait, comme les communistes le demandent de N’APPLIQUER
AUCUNE AUGMENTATION DE LOYERS EN 2013. Ce serait tout à la fois une bouffée
d’oxygène pour les locataires des cités HLM et un sacré encouragement pour les
autres locataires du privé.
De la même manière, les familles
de notre ville sont en droit d’attendre du gouvernement, s’appuyant sur la
revendication légitime des associations de locataires, la décision d’abroger la
loi BOUTIN qui a notamment institué un surloyer particulièrement injuste.
Aujourd’hui, Romainville est
devenue l’Eldorado des promoteurs immobiliers. Le béton met son emprise sur la
ville. Le patrimoine communal est bradé pour être mis à la disposition de ces
requins sans scrupules. Comme nous le voyons avec NEXITY, rue Carnot, où les
propriétaires attendent toujours depuis un an de voir leurs revendications
aboutir.
Avec cette idée du « Tous
propriétaires », les jeunes de notre ville, faute de logements accessibles
doivent la quitter à contrecœur. Finie l’ambition de pouvoir continuer à vivre
là où l’on est né(e). Le parcours résidentiel, cher à la municipalité, est une
illusion qui ne répond absolument pas à la réalité sociale. Qui peut s’inscrire
dans un tel parcours alors que le prix du m2 a doublé en quelques années. Il
est urgent de s’engager dans la construction de logements sociaux pour répondre
aux 1800 demandeurs inscrits dans notre ville.
Pour rester une ville populaire,
ROMAINVILLE DOIT ÊTRE ACCUEILLANTE POUR CELLES ET CEUX QUI DECIDENT DE VENIR Y
RESIDER ET SOLIDAIRE POUR CELLES ET CEUX QUI ONT DECIDE DE CONTINUER A Y VIVRE.
Ensemble
exigeons : Le gel des loyers en 2013
: L’abrogation
de la loi Boutin
: La
construction de 30% de logements
sociaux dans les programmes en cours
samedi 10 novembre 2012
-
Pays basque: manifestation pour Aurore Martin et les autres prisonniers
Des milliers de manifestants ont défilé ce samedi à Bayonne pour réclamer "le respect des droits des prisonniers et des réfugiés politiques basques", dix jours après l'arrestation controversée de la militante Aurore Martin, aujourd'hui incarcérée à Madrid.
En tête de la manifestation, qui a rassemblé 15.000 personnes malgré la pluie selon les organisateurs, figuraient des familles et proches des prisonniers brandissant leurs portraits. Une banderole sur laquelle on pouvait lire "Pour les droits des prisonniers politiques basques" était portée par des élus. Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient de nombreux Espagnols, ont traversé la ville jusqu'à la place Saint-André, dans le quartier traditionnel du Petit Bayonne en scandant notamment: "Amnistie maintenant, prisonniers à la maison !".
Au nom de sa soeur
Emilie Martin, porte-parole de l'association Herrira ("Au pays"), a estimé que l'importance de la mobilisation tenait à l'arrestation la semaine passée de sa soeur Aurore Martin dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne. Son transfert en Espagne, un geste sans précédent de la part d'un gouvernement français, a suscité l'émotion au Pays Basque où les actions de protestations pacifiques venues de tous bords politiques se multiplient depuis.
Selon Herrira, 624 militants de la cause basque sont actuellement incarcérés, dont 137 en France, où ils sont dispersés dans 32 prisons situées à une distance moyenne de 808 kilomètres de la région. Par comparaison, les 482 détenus basques détenus en Espagne en sont éloignés de 632 kilomètres en moyenne.
"Nous demandons à la France et à l'Espagne d'appliquer le droit et de rapprocher les prisonniers de leurs familles et de libérer les malades et les conditionnables", a dit Gabriel Mouesca, un des porte-parole d'Herrira, et ancien président de l'Observatoire international des prisons.
vendredi 9 novembre 2012
14 novembre : mobilisation contre l’austérité en France et dans toute l’Europe
Les cinq grands syndicats français prévoient une centaine de manifestations et rassemblements le 14 novembre en France, dans 77 départements. A l’appel de la CES et de plus de 40 organisations syndicales, des manifestations auront lieu dans 23 pays européens pour protester contre les politiques d’austérité qui mènent le continent droit dans le mur.
Outre les manifestations, les organisations CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires, rejointes par la CNT, ont également appelé à des grèves sectorielles, en particulier dans les services publics. "A ce jour, sur 77 départements, nous recensons 100 manifestations et rassemblements", indique la CGT.
Grèves, manifestations, mais aussi des actions de sensibilisation et d’information sont prévues. Étant donné sa gravité dans certains pays comme la Grèce et l’Espagne où il dépasse les 50 %, le chômage des jeunes sera également au cœur de la journée. A Bruxelles, les leaders syndicaux belges et de la CES rencontreront les ambassades de Grèce, du Portugal, d’Irlande et d’Allemagne dans la matinée du 14, avant de manifester devant Parlement Européen.
Une quarantaine d’organisations syndicales issues de 23 pays sont impliqués dans cette journée européenne d’action et de solidarité.
La CES met cette journée sous le signe de l’opposition à l’austérité, mais elle se veut également force de proposition, pour l’emploi et la solidarité :
-Une gouvernance économique au service d’une croissance durable et d’emplois de qualité,
-La justice économique et sociale via des politiques de redistribution, la fiscalité et la protection sociale,
-Des garanties d’emploi pour les jeunes,
-Une politique industrielle européenne ambitieuse orientée vers une économie verte bas carbone et vers des secteurs d’avenir, porteurs d’emplois et de croissance,
-L’intensification de la lutte contre le dumping social et salarial,
-La mise en commun de la dette au moyen d’euro-obligations,
-La mise en place effective d’une taxe sur les transactions financières pour lutter contre la spéculation et permettre des politiques d’investissements,
-L’harmonisation de l’assiette fiscale avec un taux minimum pour les entreprises en Europe,
-La lutte contre l’évasion et la fraude fiscales,
-Le respect des négociations collectives et du dialogue social,
-Le respect et la garantie des droits sociaux et syndicaux fondamentaux.
-La justice économique et sociale via des politiques de redistribution, la fiscalité et la protection sociale,
-Des garanties d’emploi pour les jeunes,
-Une politique industrielle européenne ambitieuse orientée vers une économie verte bas carbone et vers des secteurs d’avenir, porteurs d’emplois et de croissance,
-L’intensification de la lutte contre le dumping social et salarial,
-La mise en commun de la dette au moyen d’euro-obligations,
-La mise en place effective d’une taxe sur les transactions financières pour lutter contre la spéculation et permettre des politiques d’investissements,
-L’harmonisation de l’assiette fiscale avec un taux minimum pour les entreprises en Europe,
-La lutte contre l’évasion et la fraude fiscales,
-Le respect des négociations collectives et du dialogue social,
-Le respect et la garantie des droits sociaux et syndicaux fondamentaux.
PSA Aulnay doit vivre !
Pour qui cet accueil pour le moins musclé ? Pour les salariés de PSA Aulnay attendus dans la matinée !...
Pour nous, ce ne sont pas les travailleurs et leurs revendications qui méritent la méfiance ! Les véritables ennemis, ceux dont il faut se méfier, ce sont les marchés financiers qui dictent leurs lois aussi absurdes qu’inhumaines et méprisent le peuple.
Notre groupe est allé à la rencontre des salariés de PSA ce matin. Nous comprenons leur colère face à une direction qui ne veut rien entendre et un gouvernement dont les propositions ne sont pas à la hauteur de leurs attentes.
Nous continuons d’affirmer que l’usine de PSA ne doit pas fermer ! La direction de Peugeot Citroën, si elle le voulait, pourrait maintenir la production sur le site. Le cabinet d’expertise « Secafi » vient d’ailleurs de remettre un rapport précisant que la fermeture d’Aulnay ne ferait qu’aggraver la situation de l’entreprise. Le maintien de la production automobile dans notre département est possible et elle est impérative dans l’intérêt de tous (rappelons au passage qu’une fermeture du site serait également catastrophique pour toutes les entreprises sous-traitantes).
Ce qui est donc à l’ordre du jour, ce ne sont pas d’hypothétiques implantations d’ateliers de maintenance pour le métro du Grand Paris. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la sauvegarde de l’outil de production dont nous disposons aujourd’hui et le maintien de l’industrie sur notre territoire.
Cette lutte pour préserver les emplois dépasse très largement notre département et même notre pays. C’est une lutte qui doit se mener à l’échelle de toute l’Europe.
C’est pourquoi nous appelons à manifester le 14 novembre à l’appel des syndicats européens pour dire oui à une autre Europe, oui à une Europe qui refuse les politiques austéritaires et défend les véritables intérêts des citoyens.
jeudi 8 novembre 2012
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Buffet: "Nous sommes de gauche et voulons que la gauche réussisse"
"Nous ne sommes pas dans l'opposition, nous sommes de gauche et nous voulons que la gauche réussisse", a affirmé Marie-George Buffet au lendemain du vote contre le projet de programmation budgétaire 2013 par les sénateurs communistes.
"Cette loi de programmation nous inscrit dans une politique d'austérité qui va nous mener à la récession, c'est-à-dire à un chômage de masse. Il faut revoir le budget de la France", a expliqué la député de Seine-Saint-Denis.
Vote avec la droite
Cette dernière réagissait ce jeudi matin sur LCI aux attaques du Parti socialiste, notamment à l'amalgame de Bruno Le Rous qui, fustigeant le fait que les élus du Front de gauche avaient joint leurs votes à l'opposition de droite et provoqué le rejet au Sénat du projet de loi de programmation budgétaire, a affirmé: "Les communistes, en faisant ça, n'aident pas la gauche. Ils votent beaucoup trop souvent (...) avec la droite."
Attentes populaires
Marie-George Buffet a répondu au patron des députés socialistes: "Ce n'est pas une question d'être dans l'opposition, la question, c'est d'être fidèles aux positions que nous avons défendues pendant la campagne électorale", et qui "visent à ce que la gauche fasse une politique qui répondent aux attentes populaires. Or aujourd'hui, le gouvernement multiplie les textes qui vont à l'inverse de ces aspirations populaires. Nous avons besoin de relance économique, de salaires."
D'autre part, Marie-George Buffet souligne: "C'est l'UMP qui n'est pas dans son bon vote, puisqu'elle s'est prononcée pour le traité Merkel-Sarkozy qui, justement, instaure cette politique d'austérité."
Rendez-vous avec Ayrault
Les sénateurs communistes, reçus dans la soirée par Jean-Marc Ayrault "vont lui demander de prendre des choix politiques qui nous permettent de sortir de la crise", selon l'ex-ministre. En cause:
- la "révolution copernicienne" pour la gauche mise en avant par le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, à propos du pacte gouvernemental de compétitivité. "C'est un tour à 180 degrés que fait le gouvernement Ayrault, "un tournant négatif, pour moi, de la part de la majorité socialiste, ils reprennent complètement les dogmes du Medef", dénonce Marie-George Buffet
- la réduction supplémentaire de 10 milliards d'euros prévue par le gouvernement sur les dépenses publiques: "1% de dépenses publiques, c'est du travail pour les entreprises privées, de l'investissement"
- la hausse de la TVA pour financer le pacte de compétitivité: "C'est moins de pouvoir d'achat", fustige la député
- le crédit d'impôts de 20 milliards aux entreprises pour leur redonner de la trésorerie: "Il faut s'attaquer aux charges financières qui asphyxient les entreprises" car "les dividendes mangent tout ce qui permettrait plus de recherche, plus d'innovation".
mercredi 7 novembre 2012
Manifestation à 10 heures de la Bourse Départementale du Travail (Bobigny) jusqu’au parvis de la préfecture, pour rejoindre la délégation CGT PSA.
La crise, conséquence de la financiarisation de l’économie apporte chaque jour son lot de casse sociale. Depuis 17 mois nous assistons à un accroissement continu du chômage avec une hausse record en septembre. La Seine Saint Denis paie un lourd tribut dans cette crise, puisque dorénavant, le nombre de privés d’emploi s’élève à 131500, soit 12,4% taux le plus important de notre région.
Cette crise est par ailleurs savamment instrumentalisée par le Patronat pour tenter d’imposer ses revendications.
Face à ce double étau, l’UD CGT 93 appelle les salariés à se rassembler dans l’unité la plus large possible pour intervenir et peser sur les choix économiques et sociaux, défendre leurs droits, acquis et emplois. Elle réitère son soutien plein et entier à la lutte des salariés de PSA Aulnay, dont l’usine est menacée de fermeture à l’horizon 2014.
Pour lire la suite de l’article, cliquez ICI
mardi 6 novembre 2012
Quand le Président désavoue le candidat !
LU DANS LE JOURNAL " LE MONDE "
"L'option TVA est totalement écartée : en l'état il n'y a pas de projet de l'augmenter d'ici à la fin du quinquennat, les choses sont claires." Lorsqu'il affirmait, fin septembre, que le gouvernement ne toucherait pas à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le ministre des relations avec le parlement, Alain Vidalies, était-il au courant qu'il serait rapidement désavoué par les faits ?
La question peut se poser également pour Pierre Moscovici, qui expliquait à l'AFP le même jour : "L'évidence, c'est que la TVA sociale, c'est nous qui l'avons supprimée, car nous la jugeons injuste et inefficace dans un moment où il fallait soutenir le pouvoir d'achat et la consommation. Dès lors que nous l'avons supprimée, nous n'allons pas la rétablir."
10 MILLIARDS DE BAISSE DE CHARGES FINANCÉS PAR DE LA TVA
Six mois après avoir supprimé la TVA sociale (une hausse de 2,6 points de la taxe sur la valeur ajoutée en échange de baisses de charges pour les entreprises) mise en place par le gouvernement Sarkozy, les socialistes s'apprêtent à mettre en place, pour 2014, un dispositif très similaire : un allègement de 20 milliards d'euros du coût du travail, ciblé sur les bas et moyens salaires (jusqu'à 2,5 smics, c'est à dire 3 562 euros brut mensuels) et financé notamment par une hausse de TVA. Plus précisément, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi diminuerait l'impôt sur les sociétés, en fonction du nombre de salariés de l'entreprise.
lundi 5 novembre 2012
Pour le droit de vote des immigrés !
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, vient de remettre en cause la possibilité d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité des étrangers dés 2014.
Cette déclaration va à l’encontre de l’engagement de la majorité de proposer une loi en ce sens dés le premier semestre 2013.
S'agit il, une fois de plus, d'un recul devant la Droite et les patrons ?
S’il venait à se confirmer, un tel report serait un véritable recul et une déception pour celles et ceux, nombreuses et nombreux à Clichy, comme ailleurs, dont le vote en mai dernier exprimait également l’exigence d’un progrès démocratique.
Créant de la richesse en France par leur travail, exploités et surexploités par un patronat sans scrupule, ces travailleurs doivent avoir les mêmes droits que les autres.
Donner le droit de vote est un acte important pour favoriser leur intégration et leur apport à la société française. C'est l'intérêt de la classe ouvrière dans la mesure aussi où, devenus citoyens à part entière, ils ne pourront plus être utilisés dans les entreprises pour faire pression à la baisse sur les salaires.
Engagement présidentiel, le droit de vote des étrangers est une exigence absolue.
Le PCF et ses élus demandent au Président de la République et au gouvernement de s’engager fermement pour qu’un projet de loi constitutionnelle soit proposé dés le début de l’année prochaine.
Il en va de l’égalité des droits dans notre pays.
samedi 3 novembre 2012
Rythmes scolaires : vrai débat ou écran de fumée ?
Présenté comme une priorité par Vincent Peillon, l’aménagement du « temps scolaire » est devenu le centre de gravité de toute réflexion sur l’école. Un débat survalorisé qui, pour beaucoup de spécialistes, ne répondra pas aux causes profondes des difficultés des élèves.
Posez-lui la question et Maud, enseignante dans une école de Stains, en Seine-Saint-Denis, vous répondra du tac au tac. « La réforme des rythmes scolaires ? Franchement, je ne comprends pas qu’on s’acharne là-dessus. Pour moi, ce n’est vraiment pas la priorité. » Opinion iconoclaste ? Pas du tout. À ses côtés, Dominique, prof dans ce même établissement de quartier populaire, pense exactement la même chose. Et assure même ne pas ressentir « de difficultés particulières chez les élèves pour tenir les six heures de classe ». L’air lassé, la jeune femme finit par ajouter : « La priorité, si l’on veut lutter contre l’échec scolaire, ce devrait être surtout de s’assurer qu’il y ait déjà bien un enseignant dans chaque classe, ce qui est loin d’être le cas dans notre département… »
Étonnant. Alors que le débat sur le « temps scolaire » est devenu depuis deux ans le centre de gravité de toute réflexion sur l’école, deux profs interrogées au hasard peinent à en voir la pertinence. Elles ne sont pas les seules. Et leur réaction, largement partagée, illustre bien les sérieux doutes qui montent autour de cette réforme annoncée. Certes, elle passionne la plupart des médias, bien des parents et le secteur touristique. Mais elle inquiète aussi pas mal de spécialistes du monde éducatif, agacés de voir la question plus générale de l’échec scolaire réduite à cette simple dimension du temps scolaire. « On a l’impression que c’est un écran de fumée pour ne pas aborder des questions plus sensibles et fondamentales », résume encore Dominique.
Une course contre la montre
Évidemment, les chiffres répétés à longueur de rapports ne peuvent nous laisser indifférents. Comparée à ses voisins européens, la France possède, en primaire, le plus petit nombre de jours de classe par an (140) et l’un des plus grands nombres d’heures de cours (817). Moins que l’Espagne (875) ou l’Italie (891), mais bien plus que l’Angleterre (798), l’Allemagne (564) ou encore la Finlande (569), présentée souvent comme un modèle en matière d’éducation. Nos journées d’école sont donc peu nombreuses et extrêmement denses. Une caractéristique aggravée par l’instauration de la semaine de quatre jours, en 2008, et de trente minutes quotidiennes d’aide personnalisée, souvent glissées à l’heure du repas ou en fin d’après-midi. Résultat ? Une course contre la montre qui nuit en priorité aux élèves en difficulté.
« C’est sûr, il y a nécessité à desserrer le rythme de la semaine, convient Cédric Turco, secrétaire général adjoint du Snuipp-FSU dans le Var. Mais ce n’est pas ça, non plus, qui va permettre à tous les enfants de réussir. Les effectifs de nos maternelles tournent autour de trente élèves, la scolarisation des enfants de moins de trois ans a fait un bond de vingt ans en arrière, les réseaux d’aide aux enfants en difficulté ont été décimés, 182 collègues ne sont pas remplacés chaque jour dans le département… C’est ça, surtout, qui freine la réussite scolaire et qui nécessiterait de gros moyens humains. Or, pour l’instant, on ne les voit pas venir. »
C’est bien le problème. Depuis des mois, Vincent Peillon, dénonçant la réforme de ses prédécesseurs qui « maltraite » les enfants, a choisi de faire des rythmes scolaires l’un des axes principaux de sa refondation. Laissant penser que si les écoliers français s’ennuient et se désintéressent, c’est qu’ils croulent sous des heures de classe inadaptées à leurs rythmes biologiques. Alléger les journées et s’assurer du « bien-être physique » de l’enfant, ce serait donc la bonne solution pour « lutter contre les inégalités et l’échec scolaire ». Seulement voilà. Jusqu’ici, rien ne vient étayer cette fausse évidence. Aucune étude ne démontre l’influence directe des rythmes scolaires sur les résultats des élèves. Les travaux de Jean-Yves Rochex, professeur en sciences de l’éducation à Paris-VIII, incitent même à penser le contraire. Les enfants qui réussissent le mieux viennent non seulement de milieux socioculturels favorisés mais ont surtout des emplois du temps bien chargés avec de nombreuses activités artistiques et culturelles en dehors – et en plus – de l’école. En revanche, les enfants qui échouent sont, en général, ceux qui en ont le moins. « Diminuer les exigences scolaires est une impasse », assure le chercheur.
"cours le matin, sports l’après-midi "
Le bilan de l’expérimentation « cours le matin, sports l’après-midi » vient le confirmer. Lancée à la rentrée 2010 par Luc Chatel, cette organisation devait permettre « la réussite des élèves ainsi que l’amélioration de leur bien-être et de leur santé ». 7 000 élèves, dans 120 collèges et lycées volontaires, ont bénéficié chaque semaine de deux heures et demie de pratique sportive et de deux heures de pratique culturelle supplémentaires l’après-midi. Résultat après un an ? Mitigé. Les élèves ont dit se sentir « mieux dans leur corps » et les parents ont affirmé que « la santé de leur enfant est restée stable ou s’est parfois améliorée ». En revanche, aucune « influence notable » sur la ponctualité, les absences et les sanctions. Ni sur les « capacités de concentration, d’attention, de mémorisation et d’effort ». Quant à la réussite scolaire, la moitié des parents d’élèves ont constaté que les résultats de leur enfant étaient « identiques à ceux de l’an dernier ». Autre exemple : l’Allemagne. Présentés comme « modèle », les après-midi sportifs et culturels sont rendus responsables du mauvais classement du pays aux évaluations internationales. Depuis 2004, plus de 4 milliards d’euros ont été investis pour permettre à un tiers des écoles primaires et à un quart des collèges d’offrir une journée complète de classe…
Pour beaucoup, il est ainsi vain et dangereux de chercher à réduire le débat aux caractéristiques individuelles, voire biologiques, des élèves. « Une telle problématique ne se donne guère les moyens de penser le temps scolaire en termes d’activités susceptibles non de s’adapter à ce que sont les enfants – ou supposés être –, mais de leur permettre de transformer ce qu’ils sont », écrit le chercheur. S’il s’agit de lutter contre la lassitude et l’échec scolaire, le vrai défi n’est pas de diminuer la quantité de cours offerts mais d’augmenter leur pertinence pédagogique pour accrocher tous les élèves.
À sa manière, Stéphanie, professeure à Paris, fait le même constat. « On le sait bien, en cours, la fatigue de l’enfant dépend beaucoup de ce qu’il a fait à la maison – s’il s’est couché tôt, s’il a regardé la télé avant de venir – mais aussi de sa motivation, de l’intérêt qu’il va trouver dans ce qu’on cherche à lui apprendre. Moi, ça m’est arrivé de faire des séances de français où on ne voyait pas le temps passer, même si certains dans la classe étaient sûrement crevés avant de venir ! »
Du coup, les préconisations des chronobiologistes, qui situent la « disponibilité optimale » des enfants du primaire entre 9 heures et 11 heures et entre 14 h 30 et 16 heures, apparaissent presque secondaires. Dès 1964, le célèbre pédagogue Célestin Freinet s’insurgeait contre le vrai-faux débat sur la fatigue à l’école. « Il est admis officiellement que le jeune enfant ne peut pas travailler plus de quarante minutes, et qu’il faut ensuite, dans toutes les classes, dix minutes de récréation. Or nous constatons expérimentalement que cette règle scolastique est fausse : lorsqu’il est occupé à un travail vivant qui répond à ses besoins, l’enfant ne se fatigue absolument pas et il peut s’y appliquer pendant deux ou trois heures. » Sans aller jusque-là, Cédric Turco, notre enseignant du Var, partage cette nécessité de repenser les contenus pédagogiques. « Le problème, c’est que ce sujet crucial est caché par celui des rythmes et par les conditions actuelles d’enseignement qui rendent difficile toute réflexion. »
Nécessité de repenser les contenus pédagogiques
Et les mois qui viennent, sur fond d’austérité budgétaire, s’annoncent rudes, tant le débat sur les rythmes se révèle à double détente. Mi-octobre, le gouvernement a fait ses propositions : retour à une semaine de quatre jours et demi, avec école le mercredi matin. Les enseignants assureraient trente minutes de devoirs en classe entre 15 h 30 et 16 heures, tandis que la dernière demi-heure d’activités périscolaires serait à la charge des communes. La proposition ne change pas grand-chose pour les élèves et a déçu les enseignants, sommés de travailler une matinée de plus sans aucune contrepartie. « Où sont passés l’ambitieuse réforme des rythmes scolaires et ses objectifs de réussite pour tous ? » s’interroge le Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire.
Pour l’instant, si la réforme est « ambitieuse », c’est surtout en matière de décentralisation. À travers cette refonte des rythmes, le gouvernement cherche à obtenir une implication plus grande des collectivités locales, sans rien préciser des financements qui pourraient rééquilibrer les inégalités territoriales. « Tout cela s’articule avec l’acte III de la décentralisation, alerte Marine Roussillon, animatrice du réseau école du PCF. On risque de se diriger vers un service public plus municipal que national. Avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir en termes de politique scolaire et de creusement des inégalités. » Cette perspective, Cédric Turco la redoute. « Vous imaginez une école primaire dans une municipalité FN ? Le caractère national de l’éducation est l’une des choses que l’on a réussi à sauver sous la droite. Ce serait quand même paradoxal qu’un gouvernement de gauche se serve des rythmes scolaires pour s’y attaquer. »
jeudi 1 novembre 2012
CULTURE -
le 1 Novembre 2012
Benjamin Biolay : "Je trouve le mot vengeance très beau"
,
Le chanteur revient avec Vengeance. Un album inventif, lumineux et sombre auquel participent Vanessa Paradis, Oxmo Puccino, Orelsan ou Julia Stone. Benjamin Biolay dit tout dans l'Humanité de vendredi ! Extrait de l'entretien avec le chanteur.
Vous avez tenu à baptiser votre album Vengeance. C’est un mot un peu étrange. Qu’a-t-il de fascinant ?
Benjamin Biolay : C’est un des nombreux trompe-l’œil de la langue française. En tant qu’auteur, parolier, je trouve que c’est un très beau mot, la Vengeance. Pourtant, il implique un truc absolument dégueulasse. C’est vraiment le moment de ma vie où je n’ai aucun esprit de vengeance. Je me suis permis ce titre car l’album La Superbe avait bien marché. Si j’étais sorti d’un gros échec, là ça serait passé pour un titre hyper belliqueux.
"Visite guidée de bâtiments à réquisitionner"
Alors que la trêve hivernale des expulsions est entrée en vigueur, l'association Droit au Logement (DAL) et le collectif Jeudi noir ont organisé mercredi un "city tour" des immeubles vides de Paris, prenant au mot la ministre du Logement Cécile Duflot, qui n'a pas exclu de réquisitionner des logements vacants, pour les sans-abri et mal-logés.
"Il y a une ouverture. Il faut mettre le pied dans la porte et ne pas la laisser se refermer. Haro sur les logements vides!", résume Jean-Baptiste Eyraud, porte-Parole du DAL, dans le bus qui emmène les militants et la presse pour cette "visite guidée de bâtiments à réquisitionner". Une quinzaine de bâtiments vides ont été ciblés: des immeubles de logement ou de bureaux, appartenant à des compagnies d'assurance, des sociétés foncières, des banques, de riches propriétaires privés, ou même à l'Etat.
La première étape est symbolique : l'immeuble, situé place des Vosges (IVe arr.), est un hôtel particulier de 1.500 m2, inoccupé depuis 1965, qui avait été squatté par des membres de Jeudi noirpendant un an. Depuis l'évacuation par la police en octobre 2010, le bâtiment qui appartient à un particulier, est toujours inoccupé, souligne Christophe Driesbach, de Jeudi noir. "C'est hallucinant que ça reste vide", se désole Bektha, mère de famille de 45 ans, venue avec ses deux enfants de 4 et 5 ans alors qu'elle et sa famille ont été expulsées le 24 octobre. "Ils ont tapé à la porte. L'huissier est entré avec la police. Ils m'ont dit habillez les enfants, qui étaient en pyjama, et ils nous ont fait sortir", raconte-t-elle, les larmes aux yeux. Avec son mari, agent d'entretien, ils payaient leur loyer de 350 euros depuis cinq ans. "Mais le propriétaire voulait récupérer l'appartement pour relouer plus cher", dit-elle. Depuis la famille dort à ses frais dans une petite chambre d'hôtel, avec un seul lit, sans eau chaude ni chauffage. La chambre est payée jusqu'au 11 novembre.
L'immeuble de 1.500 m2, situé place des Vosges (IVe arr.) est inoccupé depuis 1965
Au 103 rue de Turenne (IIIe arrondissement), un immeuble de 700 m2 est vide depuis 1994. "La propriétaire a tout rénové mais ne veut pas louer. Elle paye un gardien à plein temps pour garder un bâtiment vide", dénonce Julien Bayou, membre de Jeudi noir. Pour lui "la réquisition ce n'est pas une spoliation. Il s'agit de contraindre un propriétaire qui garde un logement vide, à recevoir un loyer", puisqu'il est indemnisé, rappelle-t-il. Une faible indemnisation de l'ordre de 5 euros le m2, reconnaît Jean-Baptiste Eyraud. "Mais c'est une mesure temporaire, qui ne peut excéder 7 ou 12 ans", selon le dispositif de réquisition utilisé, insiste-t-il.
Au 40 rue Boulanger (Xe), plus de 5 000 m2 de bureaux, appartenant à Groupama, sont inoccupés depuis 2010. "On peut facilement en faire des logements" et accueillir 250 personnes, estime Jean-Marc Delaunay, de Jeudi-Noir.
Rue de Varenne, place Vendôme, avenue Matignon, rue de Sèvres, la visite se poursuit. Rue de Richelieu, trois bâtiments vides. Les militants du DAL et de Jeudi noir placardent des affiches "A réquisitionner pour loger d'urgence" sur une porte d'entrée... aussitôt déchirées par le gardien. Pourtant, il "pourrait loger une trentaine de personnes" car il a été entièrement rénové dans les années 80 et compte 15 logements qui n'ont jamais servi.
A Paris, 130 000 personnes attendent un logement social alors que 120 000 logements sont vacants, "souvent pour des raison spéculatives", car "on revend 20% plus cher un logement vide", dénonce le porte-Parole du DAL.
Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi que le gouvernement déciderait d'une réquisition éventuelle de logements pour héberger des sans-domicile après avoir reçu un inventaire des bâtiments disponibles, attendu dans un délai de "quelques semaines". "Si les besoins le nécessitent nous le ferons", a assuré le Premier ministre lors d'une visite dans un centre gérant les appels du Samu social à Créteil (Val-de-Marne).
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